
Rappelons que la Halde devait initialement être mise en place en janvier. Prévue ensuite pour le 3 février (lors de la Conférence nationale sur l'égalité des chances), elle a été alors annoncée pour "courant février". Une dernière précision : son principal instigateur, Bernard Stasi, n'a pas souhaité en prendre la présidence...
Une info écrite et postée par Gérard, un membre (très actif) du site.
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Commentaires
«Le Canard Enchainé» du 02/02/2005 raconte ce petit épisode passé inaperçu du vote de la loi Borloo de cohésion sociale. Pour ceux qui douteraient encore de qui dirige vraiment la France…
Le Medef a au moins une qualité : la franchise. Le 3 novembre dernier, «Le Canard» avait raconté comment l'organisation patronale avait fait livrer le 28 octobre au sénateurs UMP une liasse de 22 amendements tout rédigés pour qu'ils modifient dans un sens favorable au patronat le projet de loi de cohésion sociale concocté par Jean-Louis Borloo.
La révélation de l'existence de ces amendements par l'«Huma» et «Le Canard» avait créé un malaise certain au Palais du Luxembourg et parmi les sénateurs UMP. Du coup, le rapporteur UMP du projet avait assuré que ces 22 amendements, délivrés clés en main par le Medef, avaient achevé leur carrière dans une poubelle.
C'était un pieux mensonge, comme vient de l'avouer publiquement Jean-Pierre Philibert, directeur des relations avec les pouvoirs publics du Medef, c'est à dire responsable du lobbying patronal. Cet ancien député libéral tendance Chirac, ex-élu de Saint-Etienne, n'a pas hésité à passer aux aveux dans les colonnes du «Progrès» (édition de Saint-Etienne, 3/01). Dans cet article, on peut en effet lire : «Le 28 octobre, son équipe (celle de Jean-Pierre Philibert) distribue à la majorité (c'est à dire des sénateurs UMP) des amendements du Medef pour le projet Borloo de cohésion sociale. Des amendements tout prêts, déjà mis en forme, que les sénateurs n'ont plus qu'à parapher. Scandale. "Une polémique absurde", dédaigne Jean-Pierre Philibert. L'homme constate en souriant que ses hommes ont bien travaillé : "Vous avez vu le résultat, on nous avait dit : 'Ils n'y seront pas, ces amendements du Medef'. Et bien, deux mois plus tard, ils y sont !"»
Et «Le Progrès» de poursuivre : «Philibert se réjouit : "Avant, tout le monde se moquait de notre opinion, maintenant notre parole est tout de suite relayée." Littéralement.»
A la lecture de la loi Borloo telle qu'elle a été adoptée définitivement par le Parlement, une évidence s'impose : sauf sur un point du projet – les licenciements pour compétitivité -, le Medef a effectivement pu faire adopter tout ses amendements, notamment grâce à ses amis sénateurs UMP.
Ernest-Antoine Seillière peut donc être satisfait du travail de son directeur des relations avec les pouvoirs publics Jean-Pierre Philibert. En voilà un qui a bien mérité de l'Entreprise, avec un grand E. Répondre | Répondre avec citation |