Selon François Hurel, délégué général de l'APCE, 30% de ces créations sont le fait de chômeurs. Il estime par ailleurs que la France est un des pays où il est le plus facile de créer son entreprise !
Pour autant, les difficultés se présentent après la phase d'initiation. Les administrations doivent comprendre que le créateur appréhende progressivement ses obligations légales (bancaires, comptables, fiscales et sociales). Le système mériterait à présent d'être renforcé en vue d'accompagner le créateur d'entreprise pendant "l'adolescence" de son démarrage d'activité.
Ce constat corrobore celui que nous faisons dans notre dossier Création d'entreprise, quelques conseils, rubrique "De la théorie à la pratique", à lire sur Actuchomage. Extrait : "À peine avais-je enregistré ma société au Centre de formalités des entreprises de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris que j’étais enseveli sous un déluge de tracasseries administratives. Tous les organismes sociaux et fiscaux se témoignèrent sous forme de courriers au ton plus ou moins autoritaire, voire plus ou moins agressif, alors que ma situation était parfaitement en règle. Dites-vous bien que tous les créateurs d’activité passent par là. Ces organismes cherchent sans doute à nous placer d’entrée de jeu face à nos nouvelles – et bien réelles – responsabilités d’entrepreneur. C’est une façon de faire peu pédagogique il est vrai mais avec laquelle il faut apprendre à composer. Ces sommations administratives ne doivent en aucun cas vous déstabiliser. Là encore, un expert-comptable peut débloquer votre situation à moindre frais et vous permettre de vous consacrer entièrement au développement de votre activité. Ne lésinez pas sur les moyens en croyant faire des économies qui s’avèreront fausses et finalement coûteuses. Vous devez faire preuve d’une réelle assurance dans la gestion de vos affaires et vous affranchir des petits soucis du quotidien qui peuvent vous miner le moral."
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PARIS (AFP), le 25-01-2005.
Le nombre d'entreprises créées ou reprises a atteint l'an dernier son meilleur niveau en France depuis 10 ans, à 320.000, soit une progression de 9% par rapport à 2003, a annoncé l'Insee mardi.
La hausse avait déjà atteint +8,7% en 2003, rappelle l'Institut national de la statistique et des études économiques, qui souligne que ces résultats font suite à une période de stabilité de 1997 à 2002 (environ 270.000 créations par an).
Parmi les entreprises créées en 2004, 70% sont entièrement nouvelles, ce qui représente la plus forte proportion depuis 10 ans, 13% sont des reprises et 17% des réactivations. Le nombre d'entreprises entièrement nouvelles est en hausse de 12,5% par rapport à 2003, avec 224.000 créations.
Le nombre de reprises augmente de 5,6% (plus de 42.000 en 2004), selon l'Insee, qui note que "ce mouvement pourrait s'expliquer, au moins en partie, par la mise en application au début 2004 de plusieurs mesures de la loi d'initiative économique d'août 2003 favorisant la transmission d'entreprises.
La hausse des créations concerne en particulier l'immobilier, la construction, les industries agroalimentaire s et les services aux entreprises. Ce dernier secteur concentre à lui seul près de 20% des créations. L'augmentation se retrouve dans toutes les régions mais elle est la plus forte dans le Limousin (+17,5%). L'Insee remarque par ailleurs que l'année 2004 se caractérise par une forte évolution des créations de SARL (+17,5%).
Le taux de création d'entreprises, qui rapporte le nombre d'entreprises créées au total d'entreprises actives et donne une indication du renouvellement du tissu productif, est de 12,5% pour la France entière et varie de 9,5% à 16% selon les régions. Ce taux est en général plus élevé dans les régions du sud de la France et, à un degré moindre celle de l'ouest, de l'Est ainsi que le Nord-Pas-de-Calais, l'Ile-de-France et la Normandie.
Parmi les entreprises nouvelles, 83% se créent sans autre emploi que celui de son créateur. Les créateurs financièrement aidés sont les plus nombreux en 2004. En particulier, le nombre de chômeurs qui ont bénéficié d'une aide spécifique a progressé de 46% pour les dix derniers mois de l'année.
L'Insee rappelle par ailleurs qu'en 2003, 51% des entreprises créées cinq ans plus tôt (en 1998) ont survécu. Parmi celles-ci, 33% ont embauché un à cinq employés, 50% ont conservé le même effectif et 12% ont réduit leur effectif de un à cinq employés.
La construction et l'industrie sont les secteurs qui ont offert le plus d'emploi, selon l'Insee : près de 50% de leurs entreprises pérennes à cinq ans ont embauché au moins un salarié. Au total, les embauches de ces entreprises pérennes compensent 80% des pertes d'emplois liées à celles qui ont disparu, selon l'Insee.
L'institut indique par ailleurs que pour le seul mois de décembre, le nombre de créations d'entreprises corrigé des variations saisonnières est en revanche en baisse de 1,8% par rapport à novembre, à 26.020. Sur l'ensemble du 4e trimestre 2004, le nombre de créations est en baisse de 0,9% par rapport à la même période de 2003. Répondre | Répondre avec citation |