
Après deux heures de discussions, Renaud Dutreil a fait une nouvelle proposition d'augmentation générale de 1% pour l'année 2005, se décomposant en 0,5% au 1er février et 0,5% au 1er novembre (le coût d'une telle revalorisation s'élevant pour l'Etat à 1,4 milliard d'euros pour les trois Fonctions publiques). L'ensemble des syndicats a rappelé que les fonctionnaires ont perdu 5% de pouvoir d'achat par rapport à l'inflation depuis janvier 2000 et ont donc unanimement dénoncé l'insuffisance des mesures annoncées, puis quitté la séance !
"M. Dutreil refuse toute remise à niveau, c'est inacceptable" a déclaré Bernard Lhubert (CGT), tandis que Gérard Aschieri (FSU) affirmait que "les fonctionnaires vont continuer de perdre du pouvoir d'achat".
"Ce n'était pas une véritable négociation", résume Marie-Claude Kervella (CFDT). "Le gouvernement n'a jamais pris en compte les revendications du personnel et des syndicats, avec ces mesures il ne va même pas leur assurer le maintien de leur pouvoir d'achat pour 2005, et on ne parle pas du passif" a dénoncé Gérard Nogues (FO).
M. Dutreil a pour sa part jugé "impossible et pas réaliste" les revendications des syndicats, évoquant par ailleurs "un cadre budgétaire contraint". Les propositions du ministère autour d'une "refonte du bas de la grille de rémunérations, qui se traduit notamment par une augmentation de près de 5% de la rémunération en fin de carrière des plus bas salaires" ainsi qu'une "prime de 1,2% du traitement annuel de base versée au cours du premier semestre 2005 pour les fonctionnaires n'ayant plus de perspectives d'avancement automatique" ont été maintenues. Renaud Dutreil, rappelant qu'aucun document n'a été signé et qu'il ne s'agit pour l'instant que "de propositions", a précisé qu'il allait soumettre le dispositif à Jean-Pierre Raffarin, qui "prendra sa décision définitive dans les prochains jours en tenant compte en particulier des marges de redéploiement budgétaire". Des mesures unilatérales pourraient ainsi être prises par voie de décret début janvier.
Renaud Dutreil n'aura pas réussi à faire mieux que ses prédécesseurs : Jean-Paul Delevoye (UMP) et Michel Sapin (PS) n'avaient pas non plus réussi à obtenir un accord, et avaient dû prendre des mesures unilatérales. перед покупкой стероидов, неплохой сайт , позаботьтесь о своем здоровье.
Quant aux fédérations de fonctionnaires, elles se rencontrent aujourd'hui pour décider des modalités d'une journée d'action, qui pourrait se traduire par une grève "aux alentours de la troisième semaine de janvier".
Articles les plus récents :
- 17/10/2005 16:21 - Insécurité sociale : 7 millions de pauvres
- 16/10/2005 21:25 - Les deux tiers des CES et CEC s'insèrent dans l'emploi
- 14/10/2005 05:06 - Système U va créer 300 emplois en Indre-et-Loire
- 29/06/2005 16:21 - 15,6% des salariés sont des Smicards
- 05/01/2005 19:53 - Exclusif : Des enfants de chômeurs privés de cantine
Commentaires
L'Union syndicale Solidaires s'est jointe jeudi à l'appel à la grève du 20 janvier lancé par six fédérations de fonctionnaires pour les salaires et la défense du secteur public, car "seule l'action des personnels pourra faire reculer le gouvernement", indique-t-elle dans un communiqué.
Au lendemain de l'échec des négociations salariales dans la fonction publique, les fédérations CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa et CFTC ont appelé les personnels à une grève et à des manifestations le 20 janvier.
En matière salariale, "les propositions du ministre Renaud Dutreil entérinent la perte de pouvoir d'achat subie ces dernières années et ne répondent même pas aux prévisions d'inflation de 2005 ainsi qu'aux nouveaux prélèvements qui vont intervenir au 1er janvier", a déploré l'organisation. "Face à cela, seule l'action des personnels pourra faire reculer les personnels", a résumé l'Union syndicale.
Elle indique qu'elle "s'inscrit dans l'appel lancé par les organisations syndicales de fonctionnaires" à la grève et aux manifestations pour le 20 janvier, et souligne que ses syndicats sont partie prenante des mobilisations du 18 janvier à La Poste et du 19 janvier à la SNCF. Répondre | Répondre avec citation |