Après la CFDT et la CFTC qui se sont rencontrées lundi, FO a reçu mercredi la CGT puis la CFTC, pour discuter de leurs positions respectives sur la réforme de la réduction du temps de travail dévoilée jeudi par le Premier ministre. De nouveaux assouplissements dénoncés par l'ensemble des syndicats qui estiment que Jean-Pierre Raffarin signe l'"arrêt de mort" des 35 heures avec des mesures qui seront, à terme, nuisibles à l'emploi.

Mais les premiers contacts noués laissent transparaître la persistance d'une méfiance entre les confédérations. Ainsi FO et la CGT ont indiqué à l'issue de leur rencontre mercredi soir qu'ils ne prendraient pas de décision sur une initiative commune avant le début de l'année prochaine, malgré une "analyse convergente". Les deux syndicats ont également accueilli avec prudence la proposition de la CFDT et de la CFTC d'organiser une rencontre syndicale, soulignant attendre des "propositions concrètes". La CFE-CGC se montre, quant à elle, réticente, regrettant d'avoir été informée "dans la presse des souhaits des uns et des autres" de former une intersyndicale.
La mise sur pied d'une initiative commune s'avère en effet délicate, tant les divergences qui sont apparues lors des conflits sur la réforme des retraites puis de l'assurance-maladie, ont laissé des traces. La CFDT et la CGT, en particulier, n'ont cessé de se rejeter la responsabilité de l'échec de ces précédentes mobilisations.
Malgré leur vive opposition à la réforme du licenciement économique ou leurs revendications communes sur le pouvoir d'achat et les salaires, les syndicats n'ont pas réussi à créer de mouvement fort depuis le printemps dernier. Le taux de chômage toujours élevé (9,9%) rend en outre difficile une mobilisation des salariés du privé.
Aussi, les syndicats se montrent pour l'instant particulièrement prudents sur la forme que pourrait prendre une "réaction commune", et personne ne s'aventure à évoquer des appels à la grève ou des manifestations.
Articles les plus récents :
- 17/10/2005 16:21 - Insécurité sociale : 7 millions de pauvres
- 16/10/2005 21:25 - Les deux tiers des CES et CEC s'insèrent dans l'emploi
- 14/10/2005 05:06 - Système U va créer 300 emplois en Indre-et-Loire
- 29/06/2005 16:21 - 15,6% des salariés sont des Smicards
- 05/01/2005 19:53 - Exclusif : Des enfants de chômeurs privés de cantine
Commentaires
"L'effervescence d'avant les fêtes ne doit pas faire oublier la législation en vigueur sur la durée du travail, les conditions de travail et les rémunérations qui y sont liées", affirme FO. Or les salariés "sont de plus en plus sollicités avant et pendant les fêtes de fin d'année : travail du dimanche, ouverture de magasins en nocturne, heures supplémentaires , réveillons", poursuit la confédération. "Les abus doivent être dénoncés" et FO "insiste sur le rôle important des inspecteurs du travail dans ce domaine".
Le syndicat rappelle la réglementation en vigueur en la matière : "pauses de 20 minutes toutes les 6 heures travaillées, repos quotidien de 11 heures, repos hebdomadaire, majoration des heures supplémentaires et du travail de nuit" et "repos compensateurs" notamment.
"FO, à travers ses structures, unions départementales et fédérations, se tient à la disposition des salariés pour que le bonheur des uns ne fasse pas le malheur des autres", conclut-il.
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |
Les 35 heures sont mortes et enterrées depuis l'été et l'annonce par Bosch d'un passage aux 36 heures payées 35. Le volet licenciements du plan de Cohésion sociale est passé comme dans du beurre, sans soubresauts… C'est à n'y rien comprendre !
Mais ils ne sont pas les seuls à roupiller : le PC, LO, la LCR n'ont pas plus bougé. C'est même étonnant qu'ils n'aient pas rebondi.
2004 fera date dans l'histoire de la démobilisation sociale. Et comment l'expliquer :
• Adhésion aux mesures gouvernementale s ?
• Résignation face au rouleau compresseur du libéralisme et de la mondialisation à marche forcée ?
• Apathie générale d'une population plus motivée par le résultat de la finale de la Star Academy que par la défense des droits des salariés et des chômeurs ?
Si quelqu'un pense avoir la réponse, qu'il se manifeste. Je serais bien curieux de la connaître. Répondre | Répondre avec citation |
Une semaine après l'annonce par le Premier ministre d'une nouvelle réforme des 35 heures, les trois partis de gauche dénoncent "l'offensive libérale sans précédent de la droite".
L'objectif, estiment-ils, est de "remodeler en profondeur la société française pour l'adapter à une mondialisation capitaliste, en finir avec le code du travail, favoriser la flexibilité et la précarité, limiter au maximum les entraves aux licenciements".
"Concrètement, affirme la déclaration, on permet aux entreprises qui le souhaitent de revenir aux 40 heures par semaine! Et contrairement à ce que prétend le Premier ministre, les 35 heures ne deviendront pas facultatives pour les salariés, mais bien pour les employeurs".
Jugeant qu'il s'agit d'"une abrogation pure et simple des 35 heures masquée derrière le prétendu "libre choix" des salariés à travailler", les signataires demandent au gouvernement de "renoncer à ce recul social manifeste".
Le PS, le PCF et les Verts soulignent que "pendant quatre ans, des dizaines de milliers d'accords ont été négociés et signés dans les branches et dans les entreprises" pour appliquer les 35 heures, tout en accusant le patronat de s'être "saisi des faiblesses de la loi pour accentuer la précarité et l'intensité du travail".
Les partis de gauche voient dans "cette remise en cause (…) le résultat d'un contrat passé entre le gouvernement et le MEDEF au détriment des salariés (…)".
"Ce contrat, poursuivent-ils, revient à obliger les salariés de travailler davantage pour un salaire horaire moindre. Les projets de la droite se traduiront en effet par l'élévation à 220 heures du contingent annuel d'heures supplémentaires et la baisse de toutes les majorations de salaire liées aux heures supplémentaires ".
Enfin, PS, PCF et Verts "affirment leur volonté de travailler, dans leur diversité, en liaison avec les syndicats, notamment" dans les collectivités locales qu'ils gèrent et de "lutter pour la création d'emplois et contre toutes les formes de précarité".
Le Parti radical de gauche n'est pas signataire de la déclaration commune. Son président Jean-Michel Baylet avait estimé samedi que Jean-Pierre Raffarin avait eu "une initiative qui va dans le bon sens" à propos des 35 heures.
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |
Le ministre, qui présentait le collectif budgétaire pour 2004, a rappelé que l'objectif du gouvernement était "une croissance durable et riche en emplois". "Nous devons impérativement traiter le mal français du marché de l'emploi qui exclut de l'activité les seniors, les jeunes et nos concitoyens les moins qualifiés, a-t-il dit.
Rappelant le "contrat 2005" présenté par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, M. Gaymard a jugé que les propositions sur les 35 heures sont "considérables pour dynamiser l'emploi". Car, a-t-il ajouté, "l'un des éléments clés de la croissance de demain, c'est bien de permettre aujourd'hui aux Français qui le souhaitent d'innover, de prendre des risques, de travailler plus et de gagner davantage".
Selon M. Gaymard, "c'est ce que permettront les accords sur le temps choisi dont la mise en oeuvre redonnera du pouvoir d'achat aux Français et relancera la consommation".
(Source : AFP)
Répondre | Répondre avec citation |
PARIS (AFP), le 20-12-2004.
La porte-parole du Parti socialiste Annick Lepetit, a affirmé lundi que la question des 35 heures serait "le sujet de la rentrée" pour son parti, au cours du dernier point de presse hebdomadaire de l'année.
Bien que la loi de cohésion sociale ait été votée définitivement lundi matin par le Parlement, "nous allons continuer à nous exprimer sur ces sujets : l'emploi et les 35h qui seront notre sujet de rentrée", a fait valoir la porte-parole.
L'Assemblée va examiner au cours de la première quinzaine de février la proposition de loi sur le compte-épargne-temps qui entre dans le cadre de la réforme des 35h.
Mme Lepetit a assuré que le PS allait être "vigilant, attentif et mobilisateur" sur ces questions, en rappelant l'appel commun signé la semaine dernière avec les Verts et le PCF. "Nous allons continuer à harceler le gouvernement sur ce sujet", a-t-elle averti.
"Au-delà des déclarations du Premier ministre sur les 35h", Mme Lepetit a relevé qu'il y avait déjà eu "des amendements" et "des décisions prises depuis 30 mois contre les 35h et la durée du temps de travail". Répondre | Répondre avec citation |