Lionel Jospin, qui était samedi à Arras (Pas-de-Calais), a estimé que les militants socialistes qui se sont prononcés en majorité pour le oui "n'ont pas voulu d'un changement. Ils n'ont pas voulu prendre le risque - peut-être ce risque n'existait-il pas - d'un changement dans la direction du Parti socialiste". Et de rajouter : "Ils n'ont pas voulu prendre le risque que soit cassée la dynamique dans laquelle s'est inscrite le PS depuis deux ans, remportant des victoires après une défaite".
Ne plus prendre de risque, c'est bien là l'ennui.
De leur côté, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et les signataires de l'Appel des 200 à l'initiative de la Fondation Copernic sont prêts à monter sur les mêmes estrades que d'autres militants du "non" comme les communistes, voire certains socialistes qui refusent de se rallier au "oui" à la Constitution.

Pour la LCR, cette initiative est une décision en rupture avec sa position traditionnelle qui prône l'abstention. Olivier Besancenot ne veut pas se déclarer battu après le "oui" du PS : "Pour nous, le non est majoritaire chez les électeurs de gauche", affirme-t-il en les appelant à se "mobiliser" autour d'une "campagne unitaire", déjà commencée avec l'Appel des 200 et le PCF.
Yves Salesse, co-président de la Fondation Copernic, a affirmé dans une tribune publiée cette semaine par l'hebdomadaire Politis que "Ce référendum sera le vote le plus important depuis longtemps", n'hésitant pas à ajouter "plus important que les élections présidentielles et législatives à venir". "Le poids des politiques européennes sur bien des politiques nationales que nous combattons doit faire de la campagne pour le non une priorité absolue des quelques mois à venir", a-t-il estimé. "Face au pilonnage des media" pour le oui, "notre action doit être à la hauteur de l’enjeu".
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Face à "l'ultralibéralism e d'une droite décomplexée, la réponse à gauche ne peut plus être pareille à ce qu'elle a été dans le passé", a lancé Marie-George Buffet en clôture de deux journées de débats. La ligne de démarcation entre militants politiques à gauche se situe désormais, pour le PCF, entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre la "Constitution Giscard". "Quand on est de gauche, on vote non", n'a pas hésité à affirmer Mme Buffet.
Le rassemblement que les communistes appellent de leurs voeux "pour une alternative politique" ne peut plus ressembler à l'ex-gauche plurielle de l'époque du gouvernement Jospin depuis que le oui a rassemblé 59% des militants socialistes.
Cette victoire du oui au PS est la "réaffirmation du choix du réformisme de gauche" (congrès de Dijon, 2003), a dit Mme Buffet qui y voit "la responsabilité du PS dans une acceptation possible d'une Europe libérale". C'est donc à "un large rassemblement du peuple" en "rupture avec le libéralisme" que le PCF a appelé, même si un accord a été difficile à trouver sur la rédaction du texte, notamment au cours de la réunion du conseil national (parlement du parti) à huis clos samedi soir, pour savoir à qui réellement devait s'adresser cet appel.
Le débat portait essentiellement sur les relations avec le PS, selon l'un des participants, une première version du texte rédigée par un proche de la direction, ayant été retoquée par les deux tiers des membres du CN, un fait rare dans l'histoire du parti.
Finalement, la quasi unanimité s'est portée sur un texte qui interpelle tous les militants de gauche opposés à la Constitution européenne, qu'ils soient syndicalistes, altermondialist es, écologistes, venus du monde associatif ou simples citoyens et même aux socialistes, dont rappelle le PCF, 40% ont voté non. Les participants se sont particulièremen t réjouis de l'annonce des résultats du vote des militants d'Attac qui se sont très majoritairement prononcés (84%) pour le non au référendum national sur la Constitution européenne.
A la lumière de ce résultat, la numéro un du PCF a encouragé ses troupes : "En ce moment, cela vaut le coup d'être communiste, le militantisme peut faire bouger des montagnes".
Exhortant tous ces militants de gauche à s'engager dans un vaste "débat populaire" pour "construire l'alternative", Mme Buffet a affirmé que les communistes allaient le mener "au corps à corps, dans les entreprises et les cités, au coeur des luttes". "C'est par la qualité de son apport dans le mouvement populaire que (le PCF) sera reconnu", a-t-elle averti.
Reconnaissant que "nous ne sommes ni maîtres du calendrier, ni des urgences", Mme Buffet a déclaré qu'il fallait "riposter sans attendre à chaque mauvais coup". "C'est maintenant qu'il faut gagner un par un les votes pour le non au référendum et qu'il faut discuter à gauche sur le contenu de l'alternative". "Pas à la veille des élections", a-t-elle ajouté en s'adressant clairement à ses partenaires des partis politiques de gauche.
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |
"Etes-vous pour ou contre la ratification du Traité constitutionnel européen ?" : les militants ont répondu "contre" à 84%, "pour" à 10,8%, avec 5,2% d'abstention.(…)
Les bulletins de vote ont été dépouillés samedi lors de l'assemblée générale de l'association qui se tenait ce week-end à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L'annonce des résultats, initialement prévue à samedi, a été retardée à dimanche en raison de la forte participation au scrutin, entraînant du retard dans le dépouillement.
"L'immense majorité des adhérents considère, comme nous l'avions dit, que le référendum sur le traité constitutionnel aura pour véritable question "êtes-vous contre le néolibéralisme" ?", a commenté M. Nikonoff. Selon lui, "le Traité constitutionnel européen, c'est l'impossibilité pour l'Europe et pour chaque pays à l'intérieur de l'Union européenne de mener des politiques alternatives au néolibéralisme. C'est vraiment le verrouillage du néolibéralisme". "Voter non au referendum, rejeter ce traité, c'est donner une chance à l'Europe, c'est le moyen de faire repartir l'Europe sur de nouvelles bases". (…)
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |
Emploi : le bilan d’une politique de libéralisation
50 % : c’est la proportion des bureaux de poste supprimés en Suède en six ans. Ces fermetures ont entraîné la suppression d’un tiers des emplois.
20.000 : c’est le nombre d’emplois qui ont disparu dans le transport aérien en Europe en 20 ans.
250.000 : c’est le nombre d’emplois dont l’étude «Ecotec», commandée par la Commission européenne, prévoit la disparition dans le secteur de l’énergie dans les prochaines années, du fait de la déréglementatio n.
14.500 : c’est le nombre d’emplois supprimés par France Télécom en 2004. (…) Répondre | Répondre avec citation |