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Macron, le pantin de l'oligarchie, en marche vers sa réélection

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Il y a encore des gens qui ne sont pas complotistes. Comment font-ils ?

altNotre article du 3 mai 2021 encore plus d'actualité depuis la réélection d'Emmanuel Macron.

La question du moment n’est pas : Pourquoi certaines personnes sont complotistes ? Mais bien pourquoi la majorité ne l’est-elle pas ?

Parce que, franchement, tout incite à croire que le Monde n’est fait que de complots. L’Histoire en est forgée.

Nous ne vous dresserons pas la liste de tous ceux qui provoquèrent des bouleversements de portée universelle, tant ils se comptent par centaines.

Comme «les incidents du Golfe du Tonkin» en 1964, qui précipitèrent les USA dans une guerre abominable où furent sacrifiés 60.000 militaires états-uniens et des millions de Vietnamiens. Conflit qui, à la lumière du présent, fut totalement inutile et se solda par une cuisante défaite du «gendarme du monde». Ou plus exactement du pompier pyromane.

Comme il n’est pas nécessaire de s’appesantir sur les fioles brandies par Colin Powell, «remplies d’Anthrax», «preuves irréfutables» que l’Irak de Saddam Hussein disposait «d’armes de destruction massive». Les guillemets (qui s’imposent ici) traduisent à quel point cette démonstration devant le Conseil de sécurité de l’ONU - excusez du peu ! - n’était qu’une grossière mascarade. Un complot, n’ayons pas peur du mot !

Une autre machination plus récente pourrait bien se reproduire l’année prochaine : La réélection d’Emmanuel Macron.

Quand on y réfléchit bien… Honnêtement… Macron ! Allons, un peu de sérieux…

Imaginez qu’on ait raconté cette fable aux Français des années 50, 60, 70, 80 et même 90. Qui l’eut cru ? Hein ? Franchement ! Personne !

L’élection à la présidence de la république d’un jeune homme sous influence, qui n’avait jamais brigué de mandat auparavant, qui n’avait aucune expérience politique de terrain, n’avait jamais été confronté à de réelles difficultés familiales et professionnelles. Hein ?

Un jeune homme qui a été cornaqué par une femme de 24 ans son aînée alors qu’il n’était âgé que de 14 ou 15 ans. Puis par des «éminences grises» qui revendiquent à présent la paternité professionnelle et politique de leur «protégé». On pense notamment à Alain Minc qui a fortement encouragé David de Rothschild à recruter le jeune Emmanuel. 

Écoutons-le, c’est édifiant. «Je lui ai dit : Il faut prendre Macron à tout prix ! Parce qu’il est exceptionnellement charmant et intelligent, et que ce sont les qualités d’un banquier d’affaires. Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide. Si en plus il est charmant… Parce que c’est quand même un MÉTIER DE PUTE !». (Source : Envoyé Spécial - France2 - décembre 2016).

Flatteur non ?

Plus tard, François Henrot, alors directeur de la Banque Rothschild, a dit au futur président de la république : «Écoute, ne cherche pas plus loin ! Considère que tu es associé dans cette maison. On apprend vraiment l’art de la négociation. On est beaucoup amené à communiquer et c’est - j’allais dire heureusement ou malheureusement - utile en politique, c’est-à-dire à raconter des hist… une histoire. Donc on y apprend d’une certaine façon aussi des techniques de… euh… pas de manipulation de l’opinion mais de… euh… un petit peu.»

Ces deux citations parfaitement authentiques recèlent tous les ingrédients du complot oligarchique qui se fomente autour du jeune homme prometteur, qui exerce un «métier de pute», à qui on apprend à «raconter des histoires» et à «manipuler l’opinion».

Explicite, non ?

Quelques années plus tard, Emmanuel Macron passera du monde des affaires au gouvernement par l’entremise d’une autre éminence grise : Jacques Attali qui encouragera François Hollande à le nommer Secrétaire général adjoint de l’Élysée, puis ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

Si les Français jugent aujourd’hui le quinquennat Hollande médiocre (contraignant l’intéressé à renoncer à un second mandat), ils ont oublié qu’Emmanuel Macron en était un rouage essentiel aux postes clés qu’il a occupés de 2012 à 2016.

En 2017, quand il se présente pour la première fois devant les électeurs, Macron a déjà un lourd passif. Son prédécesseur à Bercy, Arnaud Montebourg, l’accuse d’avoir activement participé à la «vente à la découpe» de ce qu’il reste de l’industrie française. Il est notable, par exemple, que Macron, alors ministre de l’Économie, a placé sous la coupe du groupe américain General Electric, les turbines produites par Alstom et la maintenance de nos centrales nucléaires. Même dans ce domaine hautement stratégique, nous ne sommes plus souverains.

Et avant d’être élu, Macron l’insignifiant faisait montre d’une arrogance vertigineuse à l’endroit des petits et des sans-grades. Souvenez-vous.

En 2017, cet «immunisé du chômage» se permit de faire la leçon à celles et ceux qui en sont victimes : «Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord», confiait-il au micro de Jean-Jacques Bourdin (le 18 février 2017 sur BFMTV).

Notre camarade de luttes, le Père Siffleur, commenta à sa façon cette provocation (parmi tant d’autres) :

«Emmanuel Macron a vraiment le profil du ministre socialiste de l’Économie comme on les aime. Carriériste, dents qui rayent le parquet des palais de la République, portefeuille bien garni, plein de copains dans les hautes sphères de la finance internationale. Un homme de gauche pur jus quoi ! […]

Fils de médecins (donc issu d’un milieu favorisé), énarque et Inspecteur des Finances (voie royale pour ne jamais connaître les affres du chômage), Macron est l’archétype du mec plein de certitudes qui ne connaît pas grand-chose de la vraie vie mais se pose en donneur de leçons.

Comme si se retrouver au chômage n’imposait pas à celles et ceux qui y galèrent de se battre tous les jours pour en sortir.

Macron est de ceux qui n’ont qu’un talent : Se tracer une belle carrière. Pour les idées, l’innovation, les prises de risque, il est en panne comme tous ses congénères. Sa loi n’invente rien (cf. projet sur lequel planchait le ministre de l’Économie en 2017). Elle s'inspire des travaux de la Commission pour la libération de la croissance française (dite «commission Attali»), dont il fut rapporteur en 2007.

Macron ne révolutionnera rien ! Tout simplement parce qu’il n’a ni le profil ni l’itinéraire du type qui a créé de l’activité, déposé des brevets innovants, développé des entreprises, connu des traversées du désert qui forgent un caractère novateur et réellement entreprenant.

Macron, comme ses prédécesseurs, ne fera que passer à l’Économie avant de se consacrer à d’autres postes qui le mèneront vers des sommets de rémunération et de reconnaissance sociale. C’est écrit ! […]»

Notre Père Siffleur ne s’y est pas trompé. Quelques mois plus tard, Macron était élu président de la république. Il laissait de son passage à Bercy un bilan au mieux inconsistant, au pire dommageable… au plus grand nombre.

Mais l’oligarchie économique et financière, elle, n’a pas eu à se plaindre de ses bons services, comme l'atteste l’avocat Juan Branco, grand pourfendeur de la Macronerie.

Ce talentueux trublion en a disséqué les liens d’intérêts (et les conflits) dans son ouvrage «Crépuscule» et dans ses interventions vidéo, notamment celle du 9 décembre 2019 à l’École Polytechnique.

Face à une assistance médusée, Branco lâche ses bombes. Il désigne les polytechniciens qui dépouillent la France, ceux qui succombent à la corruption et les autres qui, profitant de leur statut d’intouchables de la République, mettent moins de 15 ans à faire fortune avant de s’exiler à l’étranger (ou envisager de le faire) pour échapper à l’impôt.

Un discours d'anthologie à visionner sur Youtube (1) dans lequel Juan Branco réserve une charge acerbe au polytechnicien Patrick Drahi, homme d’affaires franco-israélien, qui a assuré une promotion indécente au candidat Macron par l’entremise de son empire des médias : BFM, RMC, Libération, L’Express

Branco démontre, sans l’ombre d’un doute, que «notre» président de la république a bien été promu et cornaqué par l’oligarchie qui dirige le pays, ce pouvoir profond (parfois secret) qui fait et défait les présidents.

Depuis la disparition de Charles de Gaulle, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande… passent (et trépassent), mais cette hyperclasse reste en place et prospère dans l’ombre.

Dans le cas de Macron, ce réseau oligarchique repose sur quatre personnalités majeures :

• Alexis Kohler, Secrétaire général de l’Élysée - Le référent haute fonction publique.

• Alain Minc, conseiller politique et dirigeant d’entreprises - Le référent réseaux d’affaires et bancaires.

• Jacques Attali, économiste, haut fonctionnaire, chef d’entreprise - Le référent réseaux politiques nationaux et internationaux.

• Patrick Drahi, milliardaire, dirigeant d’entreprises (SFR) et de médias (BFM, RMC, L’Express…) - Le référent communication et réseaux médiatiques.

Mais à ce stade, peut-on parler de «complot» pour qualifier l’organisation qui a permis à Macron d’accéder au poste suprême sans en avoir ni les compétences, ni l’expérience, ni les réseaux ?

Est-ce Emmanuel Macron qui a réuni autour de lui des hommes d’influence ou sont-ce ces hommes qui ont «fait» Macron (comme ils le revendiquent) ?

Il est INCONTESTABLE que les expérimentés Minc et Attali (respectivement âgés de 72 et 77 ans), Drahi (57 ans) et même Kohler, le benjamin de l’équipe (48 ans), ont plus d’aptitudes et de dispositions dans leurs domaines respectifs que le blanc-bec Macron (43 ans) qui ne connaît pas grand chose de la vie. À l’exception d’un domaine, celui de la haute fonction publique à laquelle il a été formé à l’ÉNA.

Pour le reste - sur l’essentiel ! - Macron était encore un «junior» quelques mois avant la campagne électorale, il y a un peu plus de 4 ans.

Même si les personnalités évoquées plus haut ne se sont jamais concertées pour placer leur poulain (leur pion) à la tête de l’État, Macron ne doit son élection qu’à la combinaison d’intérêts oligarchiques mobilisés à cette fin.

Alors, doit-on parler de complot ou de convergence ?

Tout est dans la nuance. Soit, les Attali, Minc, Drahi, Kohler et quelques autres n’ont pas agi de façon concertée, prédéterminée, et dans ce cas le second qualificatif semble adapté. Soit, malgré leurs divergences, ces hommes se retrouvent sur des objectifs essentiels, et là on peut légitimement se poser la question. D’autant que, quand on s’intéresse de près à leurs parcours, on voit immédiatement que des liens puissants les structurent et les unissent. On comprend instinctivement qu’ils partagent des valeurs, des ambitions et des intérêts communs. Pas besoin de chercher loin…

En ce sens, l’élection d’Emmanuel Macron, l’homme sous influence, est bien la résultante d’un complot oligarchique qui vise à renforcer, décennie après décennie, sa mainmise sur la France.

En doutez-vous encore ?

(1) https://www.youtube.com/watch?v=6BzF7z39Kmo

==> Macron met en scène le symbole d'un puissant réseau d'influence le soir de son élection : L'œil omniscient au sommet. Les bras tendus en équerre. Et la pyramide du Louvre forme le compas. 

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