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Accueil Social, économie et politique Populisme et autoritarisme ont-ils un avenir en France ?

Populisme et autoritarisme ont-ils un avenir en France ?

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Voilà la question qu’on est en droit de se poser au vu du séisme qui ébranle le monde occidental… et bien au-delà.

altIl y a comme un fossé entre les «hommes forts» des grandes puissances. Un gouffre !

Quand le soir de la Fête de la Musique, Emmanuel Macron se trémousse aux rythmes techno libérés par une bande d’allumés, dont l’un arbore un t-shirt «fils d’immigré, noir et pédé», à l’Est, un gars plus austère, un ancien du KGB au regard d’acier, dame le pion d’une coalition internationale (USA, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Arabie Saoudite, Qatar, Israël…) visant à destituer un despote moustachu syrien.

Et quand, quelques mois plus tard, le même Macron se fait mettre un doigt d’honneur dans sa face par un petit caïd d’outre-mer, son voisin Matteo Salvini envoie paître la Commission européenne ; un de ses amis ira jusqu’à essuyer ses pompes (au sens propre) sur le dossier de Pierre Moscovici, Commissaire en chef d'une Europe qui vacille.

L’outrecuidance de nos cousins italiens ne s’arrête pas en si bons chemins… qui, comme chacun sait, mènent tous à Rome. En témoigne Francesco Condemi, documentariste et réalisateur, qui dénonce depuis longtemps l'alignement de la France sur les positions états-uniennes, notamment les sanctions ordonnées contre l'Iran au détriment des intérêts français (Peugeot, Total, Véolia...) : «Vous, en France, vous êtes à côté de la plaque. Vous êtes obnubilés par tout ce qui touche au sociétal, aux droits des minorités, des homos, des lesbiennes, des trans, aux droits des immigrés clandestins, des mineurs délinquants, des prières de rue… Et vous vous désintéressez de la défense de l’essentiel, de votre industrie, de votre souveraineté... Vous vous regardez le nombril et vous commentez pendant des mois des sujets secondaires. Tout ce qui est important vous échappe !».

Un autre commentateur se joint à la critique sur un ton plus radical encore. Le rabbin Haim Dynovisz : «Au nom de la liberté d’expression, de la tolérance, de la compréhension, vous êtes entrain de crever, de disparaître. On illumine, on prépare le terrain pendant des décennies. Donc automatiquement, ça vous aveugle. Un illuminé est aveugle.

Une bouche parle, la bouche médiatique, la bouche de Balaam (1) […] Balaam ce sont les journaux. Balaam c’est la télévision. Balaam c’est la radio. Balaam c’est tous ceux qui se servent de leur bouche pour conditionner le monde à se faire détruire. […] On laisse le soin aux médias de préparer pendant des années et des années le terrain de l’autodestruction, avec toutes ces belles paroles qui sont autant de camps de concentration futurs que malheureusement nos yeux risquent de voir. La tolérance va se transformer en chambre de torture […]».

(1) Balaam ou Bilam (en hébreux). Selon la tradition rabbinique, il est l'archétype du méchant : idolâtre, séducteur d'Israël et sorcier.

Il semble incontestable que les sujets sociétaux ont pris en France le pas sur les thématiques sociales, les vraies. Ainsi, quand François Hollande accéda au pouvoir, il fut plus empressé à adopter le «mariage pour tous» que lutter contre cette finance internationale qu’il désigna comme son principal ennemi lors de la campagne électorale.

En France, l'aliénation sociétale masque les vrais problèmes politiques et sociaux. C'est l'œuvre de Balaam, le manipulateur du pouvoir secret… 

Le chômage augmente, les inégalités se creusent, le droit du travail est détricoté, on continue à fermer usines et ateliers, mais nos concitoyennes et concitoyens passent leur temps à commenter les photos du président enfourchant son scooter pour rejoindre la belle Julie Gayet ou celles de son successeur «succombant» aux torses bodybuildés de beaux gaillards ruisselant de sueur. Imagine-t-on le Général de Gaulle en pareilles postures… dégradantes ?

Voilà où en est réduit notre pays en cette fin 2018. Pourtant le quotidien Ouest-France nous apprend que pour 78% des personnes interrogées, les marchés financiers ont «trop de pouvoir», comme les multinationales (74%), les médias (52%) et la Commission européenne (50%). Ils ne sont que 8% à considérer que le pouvoir en France est détenu par les citoyens.

Enfin, 41% des sondés seraient prêts à confier la direction du pays à un «pouvoir politique autoritaire quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique» (1). Voilà qui en dit long sur les malaises qui secouent la société française.

(1) Sondage Ifop pour Ouest-France réalisé les 16 et 17 octobre, sur un échantillon de 1.006 personnes, selon la méthode des quotas, par questionnaires en ligne.

Les Français devraient aussi (surtout) s’interroger sur les aptitudes à gouverner des hommes politiques qu’ils portent au pouvoir. Les quinquennats se suivent et se ressemblent ; le niveau s’effondre, comme à l’école, dans les lycées et à l’université. Et nos médias, ces Balaam des temps modernes, participent à l’érosion tout en fustigeant les dirigeants étrangers qu’ils jugent trop nationalistes, trop patriotes, trop xénophobes, trop racistes, trop autoritaires… Tous les hommes forts du monde y passent : les Trump, Poutine, Orbán, Salvini, Netanyahu… L'un est pourtant soutenu par une forte dynamique économique (aux USA), l'autre par des victoires diplomatiques et militaires (la Russie), les derniers pulvérisent leurs cotes de popularité (en Hongrie et en Italie)…

Pour les «merdias» français, tout pouvoir fort est suspect. Ce qu’il faut à notre pays, c’est un dirigeant plus mou qu’un «Flanby» (surnom péjoratif qu’épingla Arnaud Montebourg à la veste de François Hollande. Surnommé plus tard «pépère»).

Tiens pour l’anecdote, savez-vous comment Benjamin Netanyahu qualifient les immigrés clandestins qui tentent d’entrer en Israël : «les infiltrés». Eh bien, ça ne choque quasiment personne dans son pays !

Donc nos médias passent leur temps à contester des dirigeants plébiscités par leurs concitoyens, quand nos présidents à nous (Sarkozy, Hollande, Macron) ont vu leur cote de popularité s’effondrer 12 ou 18 mois après leur élection. Certains sont passés sous la barre des 25% d’opinions favorables, au point de ne pouvoir se représenter aux élections suivantes. Francesco Condemi voit juste : «Tout ce qui important échappe aux Français». En dehors de la Coupe du Monde de foot, oublie-t-il de préciser.

Emmanuel Macron, notre Jupiter de pacotille, est à ce point à l’agonie dans les sondages (21%) à quelques mois des élections européennes qui pourraient être emportées par un raz-de-marée populiste, qu’il est contraint d’en dramatiser plus que de raison le contexte. Ainsi, en marge d’une visite de l’exposition consacrée à Georges Clemenceau au Panthéon, il lâcha : «Je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l’entre-deux-guerres», période qui, on l’aura compris précéda la Seconde Guerre mondiale.

Pour Emmanuel Macron, Adolf Hitler est aux portes du pouvoir. Où ça, en Allemagne ? Benito Mussolini s’apprête à fondre sur l’Italie et le Général Franco sur l’Espagne.

Et Macron «le visionnaire» pour qui se prend-il ? Léon Blum ?

Décidément, ce type n’est pas à la hauteur de la situation. Malgré tout, il peut compter sur les médias mainstream (dominants) aux mains de ses bons amis du pouvoir profond pour dénigrer ses homologues qui, eux, réussissent ce qu’ils entreprennent, ces vilains «nationalistes», «protectionnistes», «conservateurs», «patriotes». Que des gros mots dans la France d’aujourd’hui… qui s'enfonce.

 

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