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Accueil Mobilisations, luttes et solidarités Front syndical uni contre les ordonnances

Front syndical uni contre les ordonnances

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Les syndicats ont unanimement condamné hier les projets d'ordonnances sur l'emploi face à un patronat désireux de voir le gouvernement aller plus loin. Le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher renvoie pour sa part les arbitrages finaux au seul Premier ministre.

A l'occasion d'une réunion du Comité supérieur de l'emploi, patronat et syndicats ont été invités à donner une ultime fois leur avis sur les projets d'ordonnances du gouvernement, et notamment le contrat "nouvelles embauches" (CNE).
A l'issue de la réunion, M. Larcher a indiqué qu'il allait "rendre compte et dialoguer avec (le ministre de la Cohésion sociale) Jean-Louis Borloo et le Premier ministre". Mais, c'est Dominique de Villepin qui "prendra la décision", a-t-il dit.

Il a cependant défendu le CNE, principale pomme de discorde avec les syndicats, sur lequel il avait précisé dès la veille qu'il n'y avait pas de marges d'évolution. Ce contrat, dans lequel l'employeur aura la possibilité pendant deux ans de licencier son salarié sans avoir à justifier sa décision, ce dernier bénéficiant de garanties qui se renforceront avec le temps, est une "voie nouvelle" et un "outil pour pérenniser des emplois", a-t-il plaidé. Balayant les critiques sur la légalité de cette période de deux ans, le ministre a cité l'exemple de l'Espagne, où un contrat similaire concerne "30% des salariés".
Le Medef a d'ailleurs demandé l'extension du CNE - réservé au entreprises de moins de 20 salariés - à l'ensemble des entreprises françaises. "Le contrat nouvelles embauches est une opportunité supplémentaire" dans un "pays où les entreprises ont peur d'embaucher", a estimé le représentant patronal Denis Gautier-Sauvagnac, selon qui "il vaut mieux être en CNE qu'au chômage".

M. Larcher a en revanche laissé entendre qu'il "porterait" auprès du Premier ministre la "préoccupation" des syndicats concernant la suppression de la prise en compte des moins de 26 ans dans le calcul des seuils sociaux.

Les syndicats ne se font cependant plus d'illusions sur la volonté du gouvernement de revenir sur ses projets, qui doivent être présentés en Conseil des ministres dès le 2 août, pour une application au 1er septembre. "Il y a fort à craindre que cette réunion n'ait été qu'une chambre d'enregistrement et que le gouvernement ne change pas grand chose", a estimé Michel Coquillion (CFTC). Pour Jack Tord (CGT), "il n'y a jamais eu un fossé aussi grand entre gouvernement et patronat, d'un côté, et syndicats, de l'autre".

Les organisations syndicales ont indiqué qu'elles allaient se tourner maintenant vers d'autres moyens d'actions, en particulier juridiques. "Nous ferons les recours possibles devant les juridictions internationales, cela veut dire que les entreprises vont vivre dans l'insécurité la plus complète, dans l'attente des décisions de ces juridictions", a expliqué Jean-Claude Quentin (FO), qui rappelle que la France a ratifié une convention interdisant le licenciement sans motif valable.
Les syndicats sont également décidés à mobiliser dès la rentrée. "Le gouvernement a réussi à fédérer les organisations syndicales. On peut s'attendre à une mobilisation forte", a prévenu M. Tord. Mais les confédérations ne s'engagent pas encore sur une riposte unitaire.

(Source : Voila.fr)

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Mis à jour ( Vendredi, 22 Juillet 2005 13:13 )  

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