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Accueil Social, économie et politique Emploi des seniors : la négociation se poursuit

Emploi des seniors : la négociation se poursuit

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Patronat et syndicats poursuivent aujourd'hui leurs négociations sur l'emploi des "salariés âgés".

Entamées le 10 mars, ces négociations peinent à avancer malgré le souhait du ministre délégué aux relations du travail, Gérard Larcher, de les voir déboucher sur un accord "avant l'été". Interrogé le 11 mai à l'Assemblée nationale, le ministre avait déclaré que "d'ores et déjà, le gouvernement (...) a désigné un inspecteur général de l'IGAS" (Inspection générale des Affaires sociales) pour mettre sur pied un plan d'action "d'ici la fin de l'année, conformément aux engagements du premier ministre".
M. Larcher a cité "quelques-unes des pistes" qu'étudie le gouvernement, énumérant "gestion du temps de travail, de la santé, de la formation, nouvelles formes d'emploi - je pense aux groupements d'employeurs et au portage salarial -, et aussi, comme pour les femmes, lutte contre la discrimination par l'âge". Cette liste reprend largement les sujets abordés par la présidente du conseil d'orientation des retraites (COR), Yannick Moreau, qui avait été invitée par les syndicats à dresser un constat et des perspectives pour l'emploi des seniors au cours de la précédente séance plénière au siège du Medef le 8 avril dernier.

Le Medef qui, tout en reprenant à son compte ces principes, en renvoie largement la responsabilité aux branches et aux entreprises dans le projet de texte soumis aujourd'hui aux syndicats. Il revient aussi à la charge avec une panoplie de mesures destinées à fluidifier le marché du travail pour améliorer le taux d'emploi des seniors, mesures qui avaient déjà été rejetées comme "inadmissibles" par les syndicats le 10 mars. Parmi ces mesures figure la création d'un nouveau type de contrat destiné aux seniors "pour la réalisation d'une mission prédéterminée". Le patronat souhaite aussi faciliter le cumul emploi-retraite et permettre la conversion "en rente d'un compte épargne-temps ou d'une indemnité de licenciement", et propose de laisser aux branches le soin d'examiner les "aménagements à apporter aux conditions d'attribution de la prime d'ancienneté".

Pour Jean-Marie Toulisse (CFDT), il est "de bonne guerre" de retrouver ces propositions dans la nouvelle version du projet d'accord. Désormais "c'est à nous de faire intégrer nos demandes", notamment pour la CFDT "le droit à une réelle seconde partie de carrière", indique-t-il.
Michel Coquillion (CFTC) s'insurge contre ce qu'il qualifie de "brûlots", citant à titre d'exemple la proposition de ne plus compter les salariés de 55 ans et + dans les effectifs à retenir pour la mise en place d'institutions représentatives du personnel. Проекты домов Z500 - http://z500proekty.ru/doma/tag-karkasnye-doma/tag-odnoetazhnie.html в Москве Pour lui, "il ne reste plus grand chose une fois qu'on a enlevé ce qui est inadmissible".
Alain Lecanu (CFE-CGC) estime que "le cumul emploi-retraite, ce n'est pas le but de cette négociation, qui doit porter sur les seniors en âge d'être actifs". Il n'est pas exclu non plus que l'organisation patronale cherche à gagner du temps, "plus préoccupée de la succession d'Ernest-Antoine Seillière à sa tête que de cette négociation", analyse Jean-Christophe Le Duigou (CGT).

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Mis à jour ( Jeudi, 19 Mai 2005 14:54 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-05-19 13:59 Syndicats et représentants du patronat se retrouvent demain à Paris pour évoquer le délicat thème de l'emploi des seniors. Un dossier où les indicateurs sont au rouge au plan national comme local.

TROP vieux, trop cher, pas assez maléable ! Si la remarque n'est jamais faite aussi explicitement aux intéressés, nombreux sont ceux qui, passé 50 ans, se sont vus refuser un poste en raison de leur âge. En France, ils étaient 375.167 demandeurs d'emplois de 50 ans et plus à être inscrits à l'ANPE à la fin du premier trimestre 2005 (-0.2% sur un an) dont 2.196 dans les Ardennes (+6,4%), 3.048 dans la Marne (-0.3%) et 4.533 dans l'Aisne (+1%).

Face à cette situation qui fait de la France un des pays les moins performant en matière d'emploi des seniors (seulement 37% des 50-64 ans ont encore un emploi salarié), le gouvernement a décidé de mobiliser demain à Paris syndicats et représentants du patronat.
Il est vrai que la situation de l'emploi semble de plus en plus préoccupante pour cette tranche d'âge qui représente 15,19% des demandeurs d'emplois en France. (14% dans la Marne, 15,5% dans les Ardennes, 15,8% dans l'Aisne). L'évolution sur plusieurs années est même spectaculaire avec +25% de personnes concernées en Champagne-Ardenne depuis la fin 2000 et + 42,55% dans l'Aisne sur cette même période.

90% des annonces pour les 25-40 ans

Les différentes mesures prises depuis vingt ans pour protéger cette catégorie d'âge n'y ont rien changé. Au contraire, certaines se sont retournées contre leurs destinataires comme la contribution Delalande. Cette taxe, instaurée en 1987, oblige les entreprises qui se séparent d'un salarié de plus de 50 ans à verser une contribution aux Assedic, l'objectif étant de dissuader les patrons de licencier des seniors. Ce surcoût a eu en fait l'effet inverse en restreignant l'embauche des salariés âgés, les chefs d'entreprise craignant de ne plus pouvoir s'en défaire ensuite sauf à payer une grosse somme d'argent.

Si les quinquagénaires ont de plus en plus de mal à retrouver du travail, la question commence aussi à se poser dès 40 ans. Un tout récent rapport du Centre d'études de l'emploi révèle ainsi que, dans les petites annonces professionnelle s, l'âge à ne pas franchir n'est pas 50, mais bien 40 ans. 90% des annonces mentionnant l'âge du candidat ciblent en effet les 25-40 ans. Fin mars d'ailleurs, sept chômeurs, deux femmes et cinq hommes, âgés de 42 ans et plus, ont porté plainte à Paris pour discrimination à l'embauche sur des critères d'âge.

Malgré toutes les campagnes de sensibilisation , les entreprises semblent donc avoir du mal à se dégager de certains stéréotypes et préjugés. Le salarié senior fait en effet toujours peur. Il apparaît à certains plus exigeant, moins souple et moins dynamique qu'un jeune que l'on peut formater à sa sauce même si cela est de moins en moins vrai.
L'aspect financier est aussi parfois un frein pour les entreprises qui trouvent que les «seniors» seraient trop chers. L'expérience se payant, l'embauche d'un plus de 50 ans ne se situe en effet pas forcément au même niveau qu'un débutant pour le même poste. Mais paradoxe de la situation, quand un senior postule pour un emploi moins rémunéré que ce qu'il pourrait espérer cela apparaît louche au patron.

Grégoire Amir-Tahmasseb - journal L'Union
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0 # gérard 2005-05-20 12:29 Juste pour éclairer (et ne pas se faire trop d'illusions quant à ce qui pourrait sortir de cette négociation paritaire), voici ce qu'écrivait FO le 14 février 2005 (quelques jours avant l'ouverture de cette négociation) :
" Quant aux discussions sur l'emploi des seniors, elles ne répondent pas à une demande des entreprises, pas plus qu'à celle des salariés. Le maintien des travailleurs âgés dans l'emploi est une exigence qui découle avant tout des objectifs européens et de la réforme des retraites. "

Si c'est pas du négationisme !

Ainsi que ce gouvernement nous y a habitué, cette affaire suivra le "dogme" gouvernemental en matière de relations sociales : la patate chaude.
Le gouvernement repasse l'affaire aux partenaires sociaux (dont on connait la représentativit é et le niveau de motivation), puis au branches, puis aux entreprises. Dans l'armée on appelle çà "le pourrissoir" (dans les états-majors) ou "le pot à purin" (dans les compagnies).

Tout çà rappelle singulièrement cette "pensée" d'un député de la quatrième République : " Il n'est pas de réel problème qu'une durable absence de solution ne puisse, à terme, contribuer à résoudre." !
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0 # superuser 2005-05-20 15:47 19-05 (AFP) 19:49:50
La négociation sur l'emploi des seniors a commencé à "se nouer" jeudi entre patronat et syndicats, s'est réjoui le représentant du Medef Denis Gautier-Sauvagnac, mais les syndicats ont exprimé leur déception devant le peu d'avancées réalisées.

"Ce 19 mai 2005, la négociation sur l'emploi des seniors s'est effectivement nouée", a déclaré M. Gautier-Sauvagnac à l'issue d'une réunion de deux heures et demie au siège du Medef. "Nous avons abordé un texte de projet d'accord qui nous a permis de passer en revue les notions de constat et d'objectif pour le préambule, et les questions relatives à l'évolution des représentations socio-culturelles. La négociation a bien commencé de ce point de vue", a-t-il poursuivi. Il a notamment insisté sur le fait que "le vieillissement n'a pas d'impact sur la productivité moyenne", estimant qu'il y a "un certain nombre d'idées reçues à faire sauter à l'explosif".

"Nous avons fait un tour de table, mais nous n'avons pas encore beaucoup avancé", a tempéré Michel Coquillion (CFTC), "sauf sur une introduction qui pour l'instant, contourne habilement les principales difficultés". Selon lui, "les positions risquent de devenir des divergences fortes quand on va discuter le contenu".

Cette réunion "n'a pas été satisfaisante", a déclaré pour sa part Jean-Christophe Le Duigou (CGT), pour qui les négociateurs ont passé "deux heures à discuter de la présentation du menu et éviter de discuter du contenu des plats".

"Emplois-vieux"

Quant à Alain Lecanu (CFE-CGC), il s'est dit "fortement déçu par le projet d'accord" que les partenaires sociaux ont commencé à étudier, "car il reprend pratiquement in extenso le discours préliminaire de Denis Gautier-Sauvagnac lors de la première réunion sans que n'ait été prise en compte aucune remarque des syndicats".

Parmi les propositions du Medef que les syndicats jugent "inacceptables", figurent la création de ce qu'ils considèrent comme des "emplois-vieux", la remise en cause de la prime d'ancienneté ou la transformation des indemnités de licenciement en salaire et l'élargissement des possibilités de cumul emploi-retraite.
Les syndicats, à l'instar de la CFDT, insistaient eux sur des parcours professionnels sécurisés à travers une anticipation des conditions de maintien dans l'emploi intégrant la formation, l'adaptation des postes de travail, éventuellement des bilans de compétence et la validation des acquis de l'expérience ainsi que la réintégration des seniors au chômage dans l'emploi.

Autre sujet qui risque de provoquer des frictions : la valeur normative ou non de cet accord. Le texte renvoie, à cet égard, un certain nombre de dispositions "aux branches professionnelle s sans dire que cet accord est impératif. Si c'est un texte de déclaration de bonnes intentions on sera en désaccord", a averti Jean-Marie Toulisse (CFDT).

De l'avis des syndicats, les débats devraient donc se prolonger après le 24 juin, date fixée pour la prochaine réunion. "Ca va être assez long et risque d'être assez houleux", anticipe Alain Lecanu. D'autant, analyse Bernard Devy (FO), que le Medef "semble montrer une certaine difficulté à sortir du bois" dans le contexte particulier de la succession ouverte de son président Ernest-Antoine Sellière.
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