Au premier trimestre 2005, l'ANPE a recueilli 819.865 offres - soit une hausse de 4,7% par rapport au premier trimestre 2004 - qui ont abouti à 611.499 recrutements (+6,3%).
Le nombre de contrats à durée indéterminée (CDI) progresse dans des proportions équivalentes (+4,4%), mais s'ils occupent une part stable des offres d'emploi déposées à l'ANPE, ils n'en représentent que 31,3%.
Les offres au 1er trimestre 2005 concernent surtout des postes d'employés qualifiés (44,8% de l'ensemble des offres), mais ce sont les offres d'emploi de qualification supérieure qui ont le plus progressé par rapport au 1er trimestre 2004 : +27,7% pour les techniciens, +21,5% pour les agents de maîtrise et +21,8% pour les cadres.
Ce baromètre ne tenant pas compte des salaires proposés, les secteurs qui ont déposé le plus d'offres d'emploi sont bien évidemment la distribution et la vente (employés de libre-service, télévendeurs, caissiers…), ainsi que les services aux particuliers et aux collectivités (agents d'entretien, aides auprès d'enfants ou de personnes âgées…), et l'hôtellerie-restauration (serveurs, cuisiniers…) où précarité et turn-over sont de règle.
Les plus fortes progressions sont en revanche du côté des arts et spectacles (+42,3% en vue des festivals ?) et de la formation (+37,6%).
Par région, l'augmentation du nombre des offres d'emploi déposées est la plus nette en Picardie, Ile-de-France et Centre. En revanche, la Corse et l'Auvergne ont proposé moins d'offres d'emploi qu'au premier trimestre 2004.
Enfin, les difficultés de recrutement sont en baisse : le taux de satisfaction de l'ensemble des offres est passé de 86,1% au 1er trimestre 2004 à 88,9% au 1er trimestre 2005.
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13-05 (AFP) 13:54:36
L'emploi salarié, avec 0,1% de hausse au premier trimestre selon les statistiques provisoires du ministère, ne montre toujours pas de signe de reprise après une année de stagnation en 2004, et les salaires ne progressent que faiblement sur fond de grogne sociale persistante.
L'emploi salarié dans le secteur concurrentiel a progressé de 0,1% au premier trimestre 2005, soit 11.400 personnes, et enregistre une hausse de 0,4% sur un an, selon les statistiques provisoires publiées vendredi par le ministère de l'Emploi.
Cette hausse représente certes une amélioration par rapport au trimestre précédent, qui avait connu une stagnation, l'année 2004 se terminant sur une progression très faible de l'emploi salarié (+17.000 postes). Mais elle est insuffisante pour endiguer un chômage qui ne cesse d'augmenter (10,2% de la population active en mars) et pourrait bientôt dépasser les 2,5 millions de personnes.
L'évolution constatée au premier trimestre est en tout cas conforme aux dernières attentes de l'Insee, qui prévoit un marché du travail toujours "très tiède" au cours des six premiers mois de l'année avec quelque 40.000 créations de postes. Ce redémarrage sans cesse différé des créations d'emplois n'est pas de nature à apaiser les craintes des Français, en particulier les salariés, qui avaient placé l'emploi au rang de leurs principales revendications lors des journées d'action du premier trimestre et du 1er mai.
+0,2% de pouvoir d'achat
Le mécontentement social, dont l'expression se cristallise désormais autour du lundi de Pentecôte, porte aussi sur le pouvoir d'achat des salaires, principal moteur des manifestations du 5 février et du 10 mars.
Or, là non plus, les statistiques provisoires ne montrent guère d'amélioration. Le salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés (SMB) a progressé de 0,9% au premier trimestre et de 2,7% sur un an. Cela représente un léger gain de pouvoir d'achat pour les salariés (+0,2% au 1er trimestre, +0,7% sur un an), puisque l'indice des prix à la consommation augmente respectivement de 0,7% au premier trimestre et de 2% sur un an.
Mais la hausse trimestrielle du pouvoir d'achat du SMB, qui s'établit donc à 0,2 point, ne fait que compenser la baisse équivalente (O,2 point) constatée au trimestre précédent.
Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a incité en mars les branches dont les salaires minima sont inférieurs au Smic ou qui n'ont pas négocié sur les salaires depuis longtemps, à le faire, mais le patronat refuse des négociations salariales à une autre échelle que celle de l'entreprise.
Le gouvernement affiche également sa mobilisation pour l'emploi. Il compte sur les effets attendus de la loi de cohésion sociale, mais aussi sur le plan en faveur des emplois de services à la personne, qui sera examiné par le Parlement le 9 juin, ainsi que sur diverses incitations fiscales, notamment en faveur de l'apprentissage et des bassins d'emploi sinistrés.
Quelques signes encourageants apparaissent ici ou là : ainsi les offres d'emploi déposées à l'ANPE ont augmenté de 4,7% au premier trimestre par rapport à la même période de l'an passé. Quant à l'enquête "besoins de main d'oeuvre" de l'Unedic, elle montre que les entreprises souhaiteraient embaucher 1,2 million de salariés cette année.
Reste à savoir dans quelle mesure ces intentions d'embauches peuvent se concrétiser : en 2004, elles étaient légèrement supérieures à leur niveau de 2005 mais n'ont pas permis d'enrayer la dégradation du marché du travail. Répondre | Répondre avec citation |
L'emploi intérimaire occupait 603.900 personnes fin mars en données corrigées des variations saisonnières, soit une hausse de 1,4% par rapport à février et une baisse de 1,0% sur un an, selon les statistiques de l'Unedic publiées vendredi.
Malgré ce redémarrage, la baisse représente 5,5% au premier trimestre.
Le recours à l'intérim reste prépondérant dans l'industrie, secteur qui emploie 47% des intérimaires alors qu'il représente 22,5% de l'emploi salarié total.
L'industrie automobile (11,2%), la construction (9,2%) et les industries de biens intermédiaires (8,1%) sont les secteurs où l'effectif intérimaire par rapport à l'effectif total est le plus important.
En évolution annuelle, les secteurs "agriculture, sylviculture, pêche" (+14,6%), "services aux entreprises" (+6,5%) et "activités immobilières" (+5,2%) sont ceux dont les effectifs intérimaires s'accroissent le plus fortement.
A l'opposé, les secteurs "énergie" (-18,1%) et "éducation, santé, action sociale" (-8,3%) enregistrent une forte baisse.
Environ quatre emplois intérimaires sur cinq concernent des emplois d'ouvriers. Les ouvriers non qualifiés voient leur nombre diminuer de 6,9% sur un an. Les autres catégories socioprofession nelles enregistrent en revanche une évolution annuelle positive : +2,7% pour les employés, +3,8% pour les ouvriers qualifiés et +4,7% pour les cadres et professions intermédiaires.
Par régions, la Haute-Normandie (5,0%), la Picardie (4,8%) et la Franche-Comté (4,7%) possèdent les plus forts taux de recours à l'intérim, alors que le taux national est de 3,6%.
En un an, entre mars 2004 et mars 2005, les régions Limousin (+8,1%), Bretagne et Poitou-Charentes (+4,8% toutes les deux) affichent une hausse sensible, tandis qu'à l'inverse Languedoc-Roussillon (-9,3%) et Franche-Comté (-9,0%) présentent une baisse importante. Répondre | Répondre avec citation |