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Parce que l'État souhaite donner l'exemple et réduire son train de vie avant le 29 mai, le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a annoncé hier à la sortie du Conseil des ministres qu'il entendait réduire de 20% d'ici à la fin 2007 le coût du parc automobile de l'Etat.

L'Etat possède aujourd'hui une flotte de 142.000 véhicules, souvent sous-utilisés. M. Dutreil a chiffré à 600 millions d'euros "le coût global de l'automobile pour l'Etat (...) que nous voulons réduire de 20%, ce qui paraît un objectif réaliste d'ici la fin 2007" : il estime que 110 millions d'euros pourraient ainsi être économisés.
Il a assuré que les fonctionnaires ne seront pas "pénalisés dans l'utilisation des véhicules", et que ce plan comportait également "un objectif de lutte contre la pollution plus efficace que celui qui est réalisé aujourd'hui". "C'est gagnant pour le citoyen, lutte contre la pollution, gagnant pour le contribuable, 20% d'économies, et c'est gagnant également pour les fonctionnaires puisqu'on va améliorer la rotation des véhicules pour que davantage de personnes puissent en profiter", a-t-il conclu.

"A titre privé je roule à vélo", a assuré M. Dutreil. Son collègue aux Transports Gilles de Robien a annoncé qu'il allait rouler "dans une toute petite voiture de marque française qui consomme très très peu et qui arrête son moteur au feu rouge" (il s'agit de la Citroën C3 dotée d'un système "stop and start" et permettant une économie de carburant d'environ 15%…).
Le ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian s'est pour sa part dit "prêt à donner l'exemple des économies d'énergie nécessaires et de la nécessité pour l'Etat de réduire son train de vie". "Dans la vie de tous les jours, en dehors de mes fonctions ministérielles, j'emploie une très petite voiture", a indiqué M. Devedjian, jugeant que "les ministres doivent donner l'exemple".
"Je cours, je fais du vélo", a assuré pour sa part le ministre de l'Education nationale François Fillon.