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Emploi : l'INSEE revoit ses prévisions à la baisse

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Dans sa note de conjoncture publiée aujourd'hui, l'INSEE annonce que marché du travail restera "tiède" au premier semestre 2005 en ne créant que 40.000 postes, ce qui ne suffirait pas à faire baisser le chômage en-dessous de 9,9% de la population active d'ici fin juin.

L'Institut a donc révisé à la baisse ses prévisions par rapport à sa précédente note de conjoncture parue en décembre dernier : l'Insee, qui tablait alors sur 57.000 créations nettes de postes au 1er semestre, a ramené cette prévision à 40.000, dont 27.000 dans le secteur marchand. Après "un frémissement" en 2004 (seulement 17.200 créations nettes d'emplois...), le marché du travail reste "assez tiède" en ce début 2005, résume Karine Berger, conjoncturiste à l'Insee.

Il faut préciser que ces 40.000 emplois supplémentaires prévus sont à peine supérieurs à l'accroissement de la population active estimée dans le même intervalle (+28.000). Résultat : les créations d'emplois ne suffiront pas à faire baisser le chômage, qui devrait se stabiliser autour de 10%, puis passer à 9,9% en toute fin de semestre.
Dans ces conditions, la réalisation de la promesse de Jean-Pierre Raffarin de faire baisser de 10% le chômage cette année paraît compromise.
Certes, l'Unedic prévoit une baisse du nombre de chômeurs de catégorie 1 de l'ordre de 120.000 en 2005. Mais cela ne permettrait pas, en tout état de cause, de ramener le taux de chômage à 9% alors que le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 est actuellement de 2,46 millions.

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Mis à jour ( Jeudi, 24 Mars 2005 16:18 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-03-24 16:20 24/03 (AFP) 00:02
L'Insee délivre un message sans enthousiasme sur l'état de l'économie dans sa note de conjoncture publiée jeudi, estimant que malgré "l'embellie hivernale" due à la consommation, la reprise est plombée par un taux de chômage qui ne devrait repasser sous les 10% qu'en fin de semestre.

La reprise est ainsi "au ralenti", estime l'Institut national de la statistique et des études économiques, qui l'avait qualifiée de "bousculée" dans la note précédente de décembre.

Au total, en 2004, la France s'en est plutôt mieux sortie que ses partenaires, avec une croissance de 2,3% (2,5% en données non corrigées des jours fériés), avec trois trimestres de forte croissance (0,7 ou 0,8% chacun) et, au milieu, un troisième trimestre de croissance nulle.
Pour le début 2005, l'Insee envisage une croissance de 0,6% au premier trimestre et un ralentissement à 0,3% au deuxième (au lieu respectivement de 0,5% et 0,4% dans sa précédente note).

Lors d'une conférence de presse mercredi, le responsable de la conjoncture Michel Devilliers a douché l'espoir du gouvernement d'atteindre 2,5% de croissance cette année. Il a remarqué que sur la base des prévisions du premier semestre, chaque trimestre suivant devrait connaître alors une croissance très forte de 1,2%. Même pour atteindre le bas de la fourchette, 2%, il faudrait "deux trimestres à 0,53%, ce qui est un peu plus rapide que ce que nous observons actuellement", a-t-il remarqué.

Karine Berger, responsable de la synthèse conjoncturelle, a expliqué que dans le cadre d'une zone euro "un peu anémiée", la France avait connu une "embellie hivernale" avec une consommation des ménages forte (1,2% au quatrième trimestre 2004 et encore 0,8% prévu au premier trimestre 2005).
La consommation semble avoir été soutenue par les mesures "Sarkozy" sur les donations et les déblocages d'épargne salariale, qui ont représenté respectivement 8 et 7 milliards d'euros, soit un dixième du PIB au total.
1,5 à 2,5 mds EUR auraient été consommés, le reste étant réépargné ou investi dans le logement. Mais cet effet va se ralentir, selon l'Insee, qui pense néanmoins que les nouvelles mesures sur l'intéressement et la participation pourront avoir un effet positif au deuxième semestre. De plus, "un soleil hivernal peut briller sans réchauffer", a remarqué Mme Berger, présentant des prévisions d'emploi et de chômage peu encourageantes. Ainsi, l'emploi total ne devrait pas progresser de plus de 40.000 postes au premier semestre, soit à peu près l'augmentation de la population active sur la période. Ainsi, le taux de chômage stagnerait autour de 10% (après un pic à 10,1% en janvier) pour redescendre peut-être à 9,9% fin juin.

M. Devilliers a ainsi paru douter du retour promis à 9% de chômage en fin d'année. Cela n'est possible que pour les économistes partisans de la thèse d'un "décalage" entre reprise de croissance et reprise de création d'emploi, ce qui "n'est pas notre interprétation" a-t-il dit.
Mme Berger, de son côté, a remarqué que les allègements de charges sur les salaires avaient eu "peu d'effet sur le nombre de créations d'emplois, car elle compensent surtout la hausse des SMIC".

Le pouvoir d'achat devrait ralentir, passant de 1,1% d'augmentation au second semestre 2004 à 0,7% au premier semestre 2005. Il serait soutenu par une inflation basse (contenue à 1,5% en juin), mais dégradé par de plus forts prélèvements d'impôt sur le revenu et de CSG.
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0 # Yves 2005-03-24 18:38 Croissance grippée, consommation en baisse, chômage élevé: les indicateurs en berne

La situation de l'économie française se dégrade selon l'Insee • Sa note trimestrielle juge impossible une croissance de 2% à 2,5% cette année • C'est pourtant l'objectif sur lequel s'était basé le gouvernement pour établir son budget •

Par Libération.fr
jeudi 24 mars 2005 (Liberation.fr - 18:31)

C'est l'Insee qui l'affirme, la croissance marque le pas en France. Dans sa note de conjoncture trimestrielle rendue publique aujourd'hui, l'Institut national de la statistique et des études économiques délivre un message plutôt morose sur l'état de l'économie française. Elle estime ainsi que malgré «l'embellie hivernale» due à la consommation, la reprise est désormais «au ralenti». L'institut qui juge impossible à atteindre l'objectif de 2% à 2,5% de croissance cette année sur lequel s'était basé le gouvernement pour établir son budget, prévoit un ralentissement de la croissance au second trimestre à 0,3%. Pendant cette même période, la consommation devrait être moins vigoureuse et le chômage restera élevé «pour redescendre peut-être à 9,9% fin juin». Même pour atteindre le bas de la fourchette de 2%, il faudrait deux trimestres à 0,53% expliquent les conjoncturistes de l'Insee.

Cet hiver, la France avait connu une embellie avec une consommation des ménages forte (1,2% au quatrième trimestre 2004 et encore 0,8% prévu au premier trimestre 2005). La consommation semble avoir été soutenue par les mesures Sarkozy sur les donations et les déblocages d'épargne salariale, qui ont représenté respectivement 8 et 7 milliards d'euros. Cet effet va maintenant se ralentir, pronostique l'Insee, qui pense néanmoins que les nouvelles mesures sur l'intéressement et la participation pourront avoir un effet positif au deuxième semestre.

Le pouvoir d'achat devrait lui aussi ralentir, passant de 1,1% d'augmentation au second semestre 2004 à 0,7% au premier semestre 2005. Il sera soutenu par une inflation basse mais dégradé par de plus forts prélèvements sociaux.
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0 # superuser 2005-04-01 20:19 Décidément, L'Insee revient beaucoup sur ses statistisques, en ce moment…
L'Insee est-il vraiment fiable ?


PARIS (AFP), le 31-03-2005.
Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,9% au quatrième trimestre 2004 par rapport au troisième, et de 2,4% sur l'ensemble de l'année 2004, selon une nouvelle estimation de l'Insee publiée jeudi, qui avait annoncé le mois dernier +0,8% et +2,3%.

Corrigé des effets des jours ouvrables et des variations saisonnières, le PIB a progressé de 0,9% au quatrième trimestre de 2004 après +0,0% au troisième trimestre, indique l'Insee dans un communiqué.

Les dépenses de consommation des ménages progressent fortement (+1,2% après -0,1% au troisième trimestre) et contribuent pour 0,6 point à l'évolution du PIB. Les exportations accélèrent un peu au quatrième trimestre (+1,3% après +0,6%). Les importations s'infléchissent sensiblement en progressant de 0,7% après une croissance de 2,4% au troisième trimestre.

Sur l'ensemble de l'année 2004, la croissance du PIB corrigée des jours ouvrables s'établit à 2,4%, et à 2,6% en données non corrigées des jours ouvrables.

Par ailleurs, le moral des ménages français s'est dégradé en mars en données corrigées des variations saisonnières, son indicateur s'établissant à -25 points (-23 en février), a indiqué jeudi l'Insee.

"Tous les soldes d’opinion sont défavorablement orientés en mars", note le communiqué. Les analystes tablaient sur une dégradation plus légère à -24 points. En particulier, les soldes d’opinion relatifs à la situation financière personnelle des ménages, passée et future, diminuent légèrement. Celui relatif à l’évolution future du niveau de vie en France diminue sensiblement. En outre, les Français jugent la situation actuelle moins propice aux achats importants.

L'opinion des ménages sur les perspectives d'évolution du chômage "se détériore à nouveau" en mars. Comme en février, la proportion de ménages qui estiment être en mesure de mettre de l’argent de côté au cours des mois à venir augmente. Les ménages sont en outre plus nombreux à estimer qu’il est opportun d’épargner dans la situation économique actuelle. Le solde concernant le niveau actuel de la situation financière des ménages reste stable.

Le chômage s'est accru de 0,5% en février, soit 12.800 demandeurs d'emploi supplémentaires , ce qui porte leur nombre à 2.481.100, selon les statistiques du ministère du Travail publiées jeudi.
Le taux de chômage au sens du BIT, que l'Insee avait révisé à la hausse de 0,1 point en janvier, est inchangé à 10,1% de la population active.

"On n'a pas de bons chiffres, comme on s'y attendait", a commenté le ministre délégué aux Relations du travail, Gérard Larcher, dans un entretien avec l'AFP, regrettant que "dans une conjoncture du marché du travail toujours très hésitante" il n'y ait "pas de créations d'emplois dans le secteur marchand". "Le problème, c'est qu'on ne crée pas assez d'emplois pour absorber la croissance démographique jusqu'en 2006", a-t-il résumé.
Le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, a pour sa part déclaré jeudi matin sur Europe 1, que l'engagement de Jean-Pierre Raffarin d'une baisse du chômage de 10% en 2005 ne serait "probablement pas tenu précisément sur les chiffres annoncés". Il a toutefois estimé que "le deuxième semestre 2005 verra une amélioration très significative".

L'Insee s'attend à une lente décrue du chômage, qui passerait à 9,9% de la population active fin juin prochain.
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