
Les employeurs - dont 482.800 entreprises clientes - lui ont confié 3,170 millions d'offres d'emploi en 2004, soit une hausse de l'activité de 6% ou 180.000 offres de plus qu'en 2003, a déclaré M. Bernard lors d'une conférence de presse, tout en rappelant le contexte d'un taux de croissance de 2,5% et d'un solde de créations nettes d'emploi dans le secteur concurrentiel de +17.200 postes.
Quelque 462.000 missions ont été confiées à l'ANPE par les sociétés d'intérim, soit une progression de 21,75% par rapport à 2003.
M. Bernard a également précisé que près de 2,8 millions de recrutements ont été réussis, soit un taux de satisfaction de 87,6%. En 2004, "64% des demandeurs d'emploi ont travaillé dans les 12 mois après leur inscription" à l'ANPE, s'est-il félicité.
Quant aux "offres non satisfaites" (offres de plus d'un mois, hors intérim), elles étaient de l'ordre de 230.000 à fin 2004 contre 292.000 en 2003. Selon lui, ce sont les secteurs de l'hôtellerie-restauration ou les chaudronniers-soudeurs qui, souffrant d'"un problème d'image, de rythme de travail et de rémunérations" ont "des difficultés de recrutement". "L'objectif" est de ne pas excéder "180.000 offres non satisfaites à la fin 2005", a ajouté M. Bernard selon lequel l'ANPE, qui a "une responsabilité de service public de qualité" et de "lutte contre les discriminations", doit "tout faire pour que le marché soit pourvu le mieux possible".
Avec 10% de chômeurs depuis octobre 2003, reste à savoir d'où viennent ces 6% d'offres en plus...
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Le sous-emploi est reparti à la hausse en 2004, avec 1,26 million de personnes travaillant moins qu'elles ne le souhaitaient, soit environ 60.000 de plus qu'en 2003, selon l'enquête sur l'Emploi 2004 de l'INSEE.
"Comme en 2003, ce sont pour plus des ¾ des femmes qui sont à temps partiel et souhaitent travailler plus", indique l'Institut national de la statistique et des études économiques. Ce sont aussi plus souvent des ouvriers et des employés que des cadres, ajoute-t-il.
La part des personnes à temps partiel "subi", c'est-à-dire qui souhaiteraient en fait travailler plus, représente désormais 29,1% contre 27,6% en 2003. Chez les hommes, la proportion atteint 35%.
Le ministre délégué au Relations du Travail Gérard Larcher avait annoncé vendredi dernier qu'il souhaitait lancer un chantier sur le temps partiel subi, citant notamment la grande distribution et le nettoyage comme des secteurs "prioritaires" en la matière.
Globalement, l'année 2004 est également caractérisée par une augmentation persistante des "formes particulières d'emploi" (intérim, CDD, contrats d'apprentissage, stages et contrats aidés) qui ont augmenté de 13,3% sur un an. Le nombre de stages et de contrats aidés a certes baissé, "mais l'augmentation du nombre total de CDD a plus que compensé cette baisse", indique l'étude.
La création d'emplois-jeunes a cessé fin 2002, "sans être encore remplacée par d'autres types de contrat aidé dans le secteur non marchand".
La hausse du chômage, dont le taux s'établissait sur toute l'année 2004 à 10%, selon les séries révisées de l'Insee publiées lundi, a surtout touché les jeunes et les femmes. Chez les 15-24 ans, le taux de chômage s'établissait à 22,8% fin décembre 2004.
Même si le taux de chômage a augmenté un peu plus vite chez les hommes que chez les femmes, "ces dernières restent encore les plus exposées", souligne l'Insee : "en moyenne, en 2004, une femme active sur neuf est au chômage contre un homme actif sur onze". Répondre | Répondre avec citation |