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Accueil Social, économie et politique La recette Gaymard : Aider les classes moyennes… et privatiser

La recette Gaymard : Aider les classes moyennes… et privatiser

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"Pas d'emplois sans croissance. Pas de croissance sans confiance. Pas de confiance sans emplois", une jolie phrase qui tourne en rond pour présenter "les grandes orientations de la politique économique française dans les trente mois à venir" : le ministre des Finances Hervé Gaymard affiche donc sa volonté de baser sa politique sur la "confiance", en aidant les classes moyennes et en avançant dans les privatisations, tout en tenant les dépenses publiques.

Lors de sa première conférence de presse depuis son arrivée à Bercy fin novembre, M. Gaymard a réaffirmé l'engagement de la France à tenir ses dépenses et à repasser sous la barre de 3% du PIB de déficit public en 2005. Il a souligné qu'en 2006, les "dépenses de l'Etat ne progresseront pas plus vite que l'inflation", conformément à ce qu'a décidé le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Le ministre a affirmé aussi que la croissance en 2004 devrait être de 2,4% et qu'il "gardait le cap d'une croissance de 2,5% pour 2005" malgré les "incertitudes" liées au contexte international.

Tout en assurant que la baisse de 30% de l'impôt sur le revenu en cinq ans promise par le président Jacques Chirac "reste l'objectif" du gouvernement, M. Gaymard a rappelé qu'elle était liée à une hypothèse de croissance de 3% sur toute la législature...
Il a indiqué qu'il allait présenter dans les mois à venir "un éventail de propositions en faveur des classes moyennes et des actifs" en matière de baisse de l'impôt sur le revenu. Il a évoqué des baisses plus concentrées sur les premières tranches du barème, ou encore l'amélioration de la prise en compte des frais professionnels des salariés. M. Gaymard a par ailleurs annoncé que le montant de la Prime pour l'emploi (PPE) allait être augmentée. Il a confirmé que le gouvernement "explore" actuellement la possibilité de permettre aux ménages peu ou pas imposés de bénéficier des mesures fiscales en faveur des personnes qui emploient du personnel à domicile.

Autre mesure censée "libérer le pouvoir d'achat des Français" : le dispositif de donations de 20.000 euros maximum en franchise d'impôt entre ascendants et descendants, limité jusqu'à présent au 31 mai, va être "reconduit et renforcé".

Alors que de plus en plus de Français ont du mal à se loger en raison de la hausse des prix de l'immobilier et des loyers, M. Gaymard a souhaité faciliter l'accès locatif en revoyant les modalités d'indexation des loyers et en dynamisant le recours aux assurances contre les impayés. Il a par ailleurs annoncé la création, avant la fin 2005, de nouveaux produits en matière de crédit hypothécaire, "l'hypothèque rechargeable et le viager hypothécaire", et lancer des pistes pour faciliter le crédit aux étudiants.
Selon M. Gaymard, il faut revoir "sereinement et dans la plus large concertation les modalités d'indexation des loyers". "L'indexation actuelle sur l'indice du coût de la construction (ICC) n'est pas satisfaisante : vous conviendrez avec moi que les frais d'entretien d'une habitation locative ne découlent pas du seul coût de la construction", a jugé le ministre. Простое средство справиться с проблемами - ссылка на сайт лучших дженериков. "Depuis quelques années, l'indice du coût de la construction connaît une progression annuelle très forte, qui se répercute directement sur le niveau des loyers", a-t-il poursuivi sans mentionner quelles nouvelles modalités d'indexation pourraient voir le jour...

Le ministre des Finances a aussi annoncé qu'il avait "décidé d'autoriser la rémunération des comptes (bancaires) courants, comme le demandait la justice européenne. Lire ci-dessous notre commentaire.

Hervé Gaymard a également déclaré qu'il y aurait de nouvelles réductions d'emplois dans la fonction publique en 2006, sans donner de chiffre précis. "Il y aura des réductions d'emplois l'an prochain dans la fonction publique, mais il n'est pas possible aujourd'hui de dire combien, ne serait-ce que parce qu'on change tout à fait de perspectives avec la volonté d'adapter les effectifs en fonction des besoins", a-t-il expliqué...
Puis il a précisé le calendrier de l'introduction en Bourse de grandes entreprises publiques : Gaz de France (GDF) "d'ici l'été", le groupe nucléaire Areva "d'ici la fin de l'été" et EDF "d'ici la fin de l'année" 2005. Pour la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef), ce sera "d'ici début avril".

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Mis à jour ( Mardi, 08 Février 2005 15:53 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-02-08 15:03 Une info + commentaire envoyée par Gérard :

Encore une mesure d'enrichissement des plus riches !

Tous les organismes bancaires ont fait valoir (depuis plusieurs années déjà) que la rémunération des comptes ne pouvait être envisagée sans un relèvement de la facturation des services.
Seuls seront rémunérés les comptes qui restent créditeurs suffisamment longtemps ; en aucun cas les comptes de ceux dont les fins de mois commencent le 15, le 10 ou le 5.
La facturation des services, par contre, frappe tous les titulaires d'un compte. Plutôt plus, d'ailleurs, quand la situation de ce compte est tendue.


PARIS (AFP), 8 fév 2005.

Le ministre des Finances Hervé Gaymard a annoncé mardi qu'il avait "décidé d'autoriser la rémunération des comptes bancaires courants, lors de sa conférence de presse à Bercy.

"J'ai décidé d'autoriser le plus rapidement possible, dès le début du mois de mars, la rémunération des comptes courants. Nous veillerons à ce que la concurrence et la transparence puissent jouer pleinement dans le secteur bancaire", a déclaré le ministre.

"Je suivrai avec une vigilance toute particulière la mise en oeuvre concrète des engagements pris par les banques pour renforcer la transparence des tarifs et pour améliorer l'accès de tous les Français à un compte bancaire qui fonctionne véritablement", a-t-il ajouté. "A cet effet, je réunirai les banques prochainement pour dresser avec leurs responsables un bilan d'étape de leurs engagements", a conclu le ministre.

La règlementation française, qui interdit depuis le début des années 60 une telle rémunération, a été épinglée par le Cour européenne de justice le 5 octobre dernier. Saisie par le Conseil d'Etat, la Cour a estimé que "l'interdiction de rémunérer les comptes de dépôts à vue (…) constitue pour les sociétés d'Etats membres autres que la République Française un obstacle sérieux à l'exercice de leurs activités". A la suite de cette décision, M. Gaymard avait assuré dans un courrier à la Commission européenne, que la France s'y conformerait en abrogeant les textes interdisant la rémunération des comptes.
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0 # superuser 2005-02-08 15:24 Un gouvernement qui ne prête qu'aux riches, et démantèle peu à peu le service public :

Etat : la baisse du nombre de fonctionnaires devrait redoubler en 2006

PARIS (AFP), le 08-02-2005.
La baisse du nombre des fonctionnaires de l'Etat devrait redoubler en 2006, avec une perte de 16.000 à 21.000 postes, du fait du solde négatif entre le niveau des recrutements recommandés par Jean-Pierre Raffarin et le nombre des départs en retraite.

Au cours de l'année 2005, 7.188 postes doivent être supprimés au sein de la Fonction publique de l'Etat, après 4.561 suppressions en 2004 et 1.745 en 2003.

Le Premier ministre a indiqué lundi dans sa lettre de cadrage envoyée aux ministères, que le niveau de recrutement en 2006 pour les services de l'Etat devait être "compris entre 55.000 et 60.000 agents, ce qui suppose que vous procédiez à une réelle maîtrise de vos recrutements par rapport à ceux envisagés en 2005". Si les ministres suivent les recommandations de Jean-Pierre Raffarin, entre 16.000 et 21.000 postes d'agents de l'Etat seraient ainsi amenés à disparaître en 2006, année au cours de laquelle 76.000 départs en retraite sont prévus dans la seule Fonction publique de l'Etat.

"C'est la poursuite et l'accentuation d'une politique qui s'applique sans la moindre négociation sur les besoins des services publics. Le gouvernement part d'a priori qui sont : 'il y a trop de fonctionnaires et il faut réduire les dépenses publiques', mais il ne se pose jamais la question des besoins", a vivement déploré Gérard Aschieri (FSU) interrogé par l'AFP.
Pour le responsable de la première organisation syndicale dans la Fonction publique de l'Etat, "il paraît également hautement probable qu'il va y avoir encore des saignées extrêmement importantes dans l'Education nationale, et donc une vraie baisse de l'offre de service public".

La Fonction publique de l'Etat emploie 2,6 millions d'agents (contre 1,6 pour la Fonction publique Territoriale et 970.000 pour l'Hospitalière). Plus de la moitié de ces fonctionnaires travaillent dans l'Education nationale, qui emploie à elle seule un million d'agents, sans compter les 138.000 personnes recensées dans l'enseignement supérieur. Le ministère des Finances compte, par exemple, 198.000 agents, la Défense 418.000 (dont 323.000 militaires) et l'Intérieur 174.000, selon des données de l'Insee.

Depuis plusieurs mois, le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, affiche clairement son objectif de limiter progressivement le nombre d'embauches dans la Fonction publique de l'Etat à 30.000 à 40.000 par an maximum. Selon le ministre, l'idéal serait même d'aboutir, d'ici 2015, à une baisse des effectifs de la Fonction publique "d'environ 350.000, pour revenir aux effectifs des années 1980, avant la décentralisatio n".
"Nous avons une décennie historique pour la réforme de l'Etat, il faut mettre les bouchées doubles. Il n'y a pas d'alternative à la réduction des effectifs si l'on veut garantir le pouvoir d'achat" des agents, avait affirmé Renaud Dutreil en septembre 2004.

Mais les orientations du ministre en termes de pouvoir d'achat, pas plus que celles concernant les effectifs, ne convainquent les fédérations syndicales, qui ont à nouveau, lundi, réitéré leur demande d'ouvrir "d'urgence des négociations salariales". Le 20 janvier, les fonctionnaires se sont fortement mobilisés lors d'une journée de grèves et de manifestations, pour demander des revalorisations salariales, mais aussi pour défendre leur emploi et leurs missions de service public.
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0 # Yves 2005-02-08 17:37 Le gouvernement (et Chirac) ne pouvaient laisser le champ libre à François Bayrou qui déclarait récemment dans Paris-Match : "Le problème le plus important, pour moi, c'est que les Français n'arrivent pas à s'en sortir, pour beaucoup d'entre eux, même en travaillant. Les fins de mois sont difficiles, même pour les salaires moyens. C'est cela qui exige réponse".

Les "classes moyennes" voilà donc l'enjeu de ces prochains mois, pour couper l'herbe sous le pied du Président de l'UDF qui sera candidat en 2007.

La stratégie est écrite en vue des prochaines échéances :

1) On commence par servir les "riches" (normal, ce sont eux qui dirigent en sous-main).
2) On annonce quelques mesurettes pour laisser entendre que l’on se préoccupe des plus "pauvres".
3) On finit par caresser les "moyens" - le gros des troupes - dans le sens du poil (ils sont les plus nombreux à voter).

On secoue le tout et… et les choses se compliquent. Car, à droite, ils seront plusieurs à vouloir se régaler de ce délicieux breuvage. On en voit déjà 3 : Chirac, Bayrou et… Sarkozy.
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