D'après ce sondage, 74% des salariés du privé et 81% des salariés du secteur public ne souhaitent pas de modification de leur temps de travail actuel. En revanche, 20% des salariés du privé et 15% des salariés du secteur public voudraient pouvoir travailler plus.
Par ailleurs, 60% des salariés du privé ne pensent pas que leur entreprise va renégocier prochainement l'accord sur les 35 heures, tandis que 24% d'entre eux pensent qu'elle va le faire.
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Lors du point de presse hebdomadaire, le porte-parole du PS Julien Dray a averti que les socialistes "livreraient une bataille parlementaire". Ils entendent "démontrer que cette réforme est inutile - elle n'est même pas demandée par les entreprises - et qu'elle est une revendication du Medef, et d'abord et avant tout une revanche idéologique de la droite", a-t-il dit. La droite "n'a jamais admis la logique de la baisse du temps de travail", a accusé Julien Dray, et cette réforme est "un signal que le gouvernement veut donner à son électorat".
Julien Dray a rappelé que tous les élus socialistes seraient dans la rue avec les organisations syndicales pour la manifestation de défense des 35 heures du samedi 5 février. François Hollande, premier secrétaire, participera à la manifestation à Rennes avant d'assister aux assises régionales de l'éducation qui se tiennent dans cette ville.
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La réforme des 35 heures, dont la discussion débute mardi au Parlement, suscite une farouche opposition des syndicats et du PS et rencontre la réticence des salariés, alors que les entreprises se sont jusqu'à présent peu emparées des possibilités d'assouplissement s existantes.
La bataille à l'Assemblée nationale autour des quatre articles de la proposition de loi déposée par les députés UMP s'annonce rude, entre une droite qui a fait de cette réforme un de ses principaux chevaux de bataille et une gauche déterminée à se montrer virulente pour défendre "sa" loi.
Le texte, qui sera examiné jusqu'à jeudi, permet aux salariés d'effectuer des "heures choisies" au-delà du contingent légal d'heures supplémentaires , assouplit les conditions d'utilisation du compte épargne-temps (CET) et proroge, pour trois ans, le régime dérogatoire dont bénéficient les petites entreprises.
Les socialistes entendent "démontrer que cette réforme est inutile - elle n'est même pas demandée par les entreprises - et qu'elle est une revendication du Medef, et d'abord et avant tout une revanche idéologique de la droite", a affirmé lundi le porte-parole du PS, Julien Dray. Le PS a ainsi décidé de défiler samedi aux côtés de la CGT, la CFDT, FO et la CFTC, qui ont réussi tant bien que mal à mettre de côté leurs dissensions pour appeler les salariés du public et du privé à défendre les 35H, en élargissant le débat aux salaires et à l'emploi.
Les syndicats considèrent que ces nouveaux assouplissement s, destinés à donner plus de liberté aux salariés et aux entreprises selon le gouvernement, vident la loi de son sens et seront, dans les faits, imposés par les employeurs. Ils jugent en outre qu'en période de chômage élevé l'augmentation des heures supplémentaires aura un effet négatif sur l'emploi.
A l'opposé, le Medef, qui réclamait depuis plusieurs années une réforme de la législation sur le temps de travail, s'est félicité de l'intention du gouvernement de "tourner la page". Avec le vote de ces assouplissement s, "nous considèrerons que la loi sur les 35 heures, qui restera certes toujours inscrite au fronton de la République, aura été aménagée de telle manière que les chefs d'entreprises et les salariés qui le voudront pourront répondre à des commandes supplémentaires ", s'est réjoui le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière.
Mais les salariés semblent envisager avec la plus grande réticence l'idée d'abandonner les 35 heures et de devoir "travailler plus pour gagner davantage", à en croire un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche : 77% d'entre eux souhaitent en effet "conserver" leur "temps de travail actuel", contre 18% qui demandent à "pouvoir travailler plus".
Dans un contexte social fragile, les entreprises observent souvent un attentisme prudent. Le recours aux nouveaux dispositifs dépendra avant tout du niveau des carnets de commandes, alors que les perspectives économiques restent en demi-teinte pour les prochains mois.
Certains secteurs sous tension, comme la poissonnerie, ont d'ores et déjà fait part de leur intérêt vis-à-vis de l'augmentation des heures supplémentaires . Mais les entreprises ont, en règle générale, très peu utilisé les précédents assouplissement s introduits par la loi Fillon de janvier 2003 et qui permettaient déjà d'augmenter le nombre d'heures supplémentaires et d'en réduire le coût : dans une période économique difficile, seules 22 branches sur 252 ont négocié des accords de branche en ce sens. Répondre | Répondre avec citation |
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Plus de cinq ans après l'adoption de la loi Aubry, les 35 heures sont toujours en débat. Satisfaction, appréhension, colère… Personne n'est indifférent face à ce changement de nos rythmes de travail. Pour répondre aux difficultés rencontrées par les chefs d'entreprises, un nouveau projet de loi d'assouplissement des 35 heures va être examiné mardi et mercredi par les députés.
Plus de 220 heures supplémentaires autorisées par an, possibilité de se faire payer ses jours de RTT, possiblité pour les PME de rester aux 39 heures jusqu'à fin 2008… Des mesures destinées à assouplir la loi qui inquiètent les syndicats. S'agit-il, en effet, de la "fin des 35 heures"? Si Jacques Chirac a tenu à les rassurer lors de ses voeux en répétant que la durée légale du travail restait 35 heures, ils préfèrent se mobiliser et appeler à une grande journée, samedi 5 février…
Les Français sont-ils toujours partagés ? Comment vivent-ils à l'heure des 35 heures ? Nous avons choisi de nous rendre à Quimper, dans le Finistère, une ville où des entreprises, comme le volailler Doux, ont déjà tenté de revenir sur ces acquis, une ville où de nombreux patrons et indépendants ont fait le choix de continuer à travailler plus, une ville qui profite aussi de ce nouveau temps libre…
Au sommaire :
:: Touchez pas à nos RTT !
:: Armor Lux s'accomode des 35 heures
:: Trois cas atypiques : des Bretons ''sans RTT''
:: Un hôpital qui n'est pas malade de ses 35 heures
:: Un grand gagnant : le week-end prolongé
:: Les liens
Lien : www.radiofrance.fr
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À quelques jours de la manifestation intersyndicale du 5 février pour défendre les 35 heures, la majorité et le gouvernement ont décidé de prendre de vitesse le mouvement social. L’examen par l’Assemblée nationale du texte destiné à porter le coup de grâce à la durée légale du travail doit avoir lieu aujourd’hui et se poursuivre jusqu’à jeudi, au lieu de la semaine prochaine comme il était attendu. Avec cette manoeuvre, il s’agit de tenter de désamorcer le mécontentement en mettant les salariés devant le fait accompli. Une manière aussi de jouer la carte du découragement en montrant la détermination intacte de la droite à appliquer coûte que coûte sa feuille de route.
35 heures et plus si affinités…
Dans le même temps, le ministre délégué aux relations du travail est envoyé en éclaireur auprès de l’opinion publique pour apaiser les inquiétudes. Dans un sondage IFOP paru au Journal du dimanche, 77 % des Français indiquent leur souhait de « conserver (leur) temps de travail actuel », contre 18 % celui de « travailler plus ». « Nous ne remettons pas en cause les 35 heures », affirme, dans un entretien au Parisien daté d’hier, Gérard Larcher qui est déjà allé au devant des desiderata du MEDEF ces derniers mois avec son projet de loi sur le dialogue social qui facilite les licenciements. Pour le ministre délégué aux relations du travail la clef de voûte de la réforme, « c’est le respect de la durée légale et le recours à l’accord collectif ». Et de reprendre l’antienne des « libertés pour ceux qui veulent travailler plus », qu’il oppose à la « limitation autoritaire du temps de travail » initiée par le gouvernement Jospin.
Prudent, le ministre se retranche pourtant derrière la volonté de la représentation nationale, en assurant qu’il ne fait qu’accéder à une demande dont « les députés et les sénateurs de la majorité » sont « convaincus depuis le départ ». À son crédit, on note que le texte prend la forme d’une proposition de loi, c’est-à-dire d’une initiative parlementaire, que le gouvernement a accepté d’inscrire à l’ordre du jour. « Le gouvernement a décidé d’aller plus loin de manière pragmatique et non idéologique, avec les parlementaires, dans un travail collectif », explique le ministre, qui se pose ainsi en gardien de la législation du travail contre ceux qui seraient tentés de briser les supposés équilibres du texte. « Il y a un maximum de garanties, affirme le ministre, qui ajoute : s’il y a une ambiguïté, je la lèverai. »
Une droite unie, la gauche aussi
Une partition déjà jouée en 2003 par François Fillon, alors ministre des Affaires sociales, dont le projet dit d’assouplisseme nt de la loi sur la réduction du temps de travail avait déjà utilisé les « curseurs » du contingent des heures supplémentaires pour vider de son sens la notion de durée légale du travail sans l’abroger formellement dans les textes. Il donnait ainsi satisfaction à une revendication de longue date du MEDEF et de sa branche « dure », l’Union des industries métallurgiques et minières (UIMM), en donnant l’air de ne pas céder aux sirènes des ultralibéraux de l’UMP. Aujourd’hui, ces derniers se retrouvent dans la proposition de loi examinée à partir de ce soir à l’Assemblée nationale. Cosigné aussi bien par leur chef de file à l’Assemblée, Hervé Novelli, que par Patrick Ollier, président de la commission des Affaires économiques, Pierre Morange, et le président de la commission des Affaires sociales, Jean-Michel Dubernard, qui se réclame du gaullisme social, le texte fait la synthèse des courants à l’UMP. Voire de la droite tout entière, puisque l’UDF a annoncé qu’elle le voterait. Seul bémol : celui du président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, qui a souhaité, vendredi, que les fonctionnaires ne soient pas exclus de la remise en question des 35 heures.
Si la majorité arrive donc globalement unie pour ferrailler contre la législation du temps de travail, la gauche fera front elle aussi contre le texte gouvernemental. Au PS, devant les secrétaires de section réunis à Paris ce week-end, ses dirigeants n’ont pas manqué de monter au créneau pour défendre les 35 heures, oubliant pour un temps leurs divisions. Martine Aubry, « mère » des lois sur la RTT qui portent son nom, a estimé que « c’est le fond des 35 heures comme durée légale du travail qui est remis en cause ». De fait, même s’il s’en défend, Gérard Larcher le reconnaît à demi-mots quand il fait référence aux « durées maximales fixées par l’Europe » en la matière. Une notion qui renvoie à celle retenue, de préférence à la « durée légale », dans l’article 91 de la charte des droits fondamentaux intégrée au projet de traité constitutionnel européen, approuvé majoritairement par le Parti socialiste, lequel devra donc gérer en séance cette contradiction.
« mille jours de galère »
Une difficulté que ne connaîtront pas les députés communistes et républicains, qui défendront une « trentaine d’amendements de fond », a annoncé Maxime Gremetz, visant à faire barrage au texte, mais aussi à corriger les défauts de la seconde loi Aubry votée en 2000. Le président du groupe communiste, Alain Bocquet, a inscrit quant à lui cette « disparition programmée des 35 heures, après celles des emplois-jeunes et des droits des demandeurs d’emploi », dans le fil des « mille jours de galère » connus avec le gouvernement Raffarin. Il lui a opposé « les mouvements sociaux en cours et la journée nationale d’action du 5 février », qui « montrent que le mécontentement gagne du terrain », et a appelé à un « non populaire et progressiste pour le référendum sur l’Europe » pour « stopper le bulldozer ultralibéral » et « opposer la perspective d’une alternative solide aux choix que mettent en oeuvre Jean-Pierre Raffarin et son gouvernement ». Répondre | Répondre avec citation |