Après 6 ans de hausse continue des prix dans les hypermarchés et supermarchés, une baisse s'amorcerait enfin : - 0,3% en octobre après une première baisse de 0,9% en septembre (hors produits alimentaires frais type fruits et légumes)... Sauf la viande, qui est légèrement remontée en octobre.
Le 17 juin dernier, Nicolas Sarkozy avait poussé industriels et distributeurs à s'entendre pour réduire de 2% (seulement ?) les prix des produits de marques en septembre. Résultat : une laborieuse diminution de 1,7% par rapport à juin selon les indices professionnels. L'émission Capital sur M6, diffusée le 14/11 avec M. Sarkozy himself, l'avait très bien expliqué, et même avancé une baisse moyenne de 1,57% dont le ministre de l'Économie et des Finances se contentait, du haut de ses 11.800 euros de salaire...

A signaler que sur la même période, les autres types de commerce (petits détaillants, grands magasins...) ont moins augmenté leurs prix que la grande distribution pour les mêmes produits de grande consommation, avec une hausse de 10,4%.
Mais tous les commerçants ont joyeusement procédé à la valse des étiquettes autour du passage à l'euro. N°1, les grandes surfaces : juste avant la nouvelle monnaie, à l'été et l'automne 2001, hypers et supermarchés ont appliqué des hausses atteignant presque 6% en rythme annuel tandis que d'autres types de commerce décidaient de hausses d'environ 4%. Tous les circuits de vente ont conservé des hausses de prix inhabituellement fortes juqu'au printemps 2002 (l'émission Capital a parlé d'une augmentation générale d'environ 15%).
Alors à tout cela vous rajoutez +3,8% pour le gaz et +3% pour l'électricité, +2,98% pour le taux du coût de la construction qui se répercute sur le loyer, et +3,8% pour la Carte orange, et +10% pour les clopes : vous avez compris. Et quand votre allocation-chômage est revalorisée de 1% à Noël, que les salaires à l'embauche sont de plus en plus proches du Smic, et qu'une augmentation de salaire inférieure à 2,3% ne compense pas le dérisoire taux d'inflation calculé par l'Insee, on se dit qu'il y a vraiment un problème.
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Commentaires
Selon Leclerc (faisant mine d'interpeler les politiques), le pouvoir d'achat des consommateurs baisse : mais heureusement, Leclerc s'engage à leur en donner !!! Et de critiquer l'Insee, qui n'aurait pas d'indicateurs sérieux sur le véritable pouvoir d'achat des ménages (données microéconomique s contre données macroéconomique s, blah blah blah…). Enfin bref : l 'exemple même d'un débat truqué !!!
Car tandis que la grande distribution se goinfrait plus que les autres sur le dos des ménages français, Leclerc faisait mine de dévoiler une vérité en en cachant une autre. Et le gouvernement de se piquer au jeu au nom de leur loi Galland alors qu'il est le mieux placé pour connaître les vrais chiffres, donc la vérité.
Méfions-nous des types qui ont l'air sympas à la télé ! MEL, c'est un sacré hypocrite.
Mais je me demande toujours sur quoi se base l'Insee pour calculer son taux d'inflation, vu que sa propre étude démontre qu'on est bien au-dessus de ce qu'il dit en matière de prix. Répondre | Répondre avec citation |