Syndicats, organisations agricoles et hommes politiques ont condamné vendredi le meurtre de deux inspecteurs du travail jeudi en Dordogne par un agriculteur (…).
Selon les premiers éléments de l'enquête de gendarmerie, les deux inspecteurs qui venaient contrôler les contrats de travail des saisonniers employés pour la récolte des prunes ont été accueillis vers 16h à coups de fusil dans la propriété de Saussignac, près de Bergerac.
"Quelle que fût la situation" de l'agriculteur, "rien ne peut justifier" le double meurtre, déclare la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Le puissant syndicat agricole attire toutefois "l'attention de tous les responsables politiques français et européens sur les conditions de vie de plus en plus difficiles de nombreux exploitants".
Le président de la Coordination rurale, François Lucas, s'est pour sa part déclaré "atterré par cet acte insensé et désespéré" mais il a également mis en garde les pouvoirs publics contre "la désespérance et la détérioration du moral des agriculteurs". (…)
La CGT a de son côté exprimé sa "colère" et son "indignation" face au double meurtre commis par un "petit patron". "C'est le déferlement de l'idéologie libérale qui a créé les conditions propices à ce qu'un tel événement se produise en France", dénonce un communiqué de la Chambre syndicale typographique parisienne de la CGT.
Pour la CFDT, il s'agit d'un drame de la désespérance qui ne doit pas cacher les nombreuses intimidations et agressions dont sont victimes les inspecteurs dans l'exercice de leur fonction" (…).
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Commentaires
A l'heure où le gouvernement multiplie ses attaques contre le Code du Travail, la presque indifférence qui a entouré le meurtre de ces deux défenseurs des salariés (abattus froidement d'un coup de fusil dans le ventre, et dans le dos) est aussi inquiétante que scandaleuse. Répondre | Répondre avec citation |
Extraits de la motion signée par l’ensemble des agents de la Direction départementale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes de Saône et Loire, réunis en assemblée générale.
Les agents syndiqués et non syndiqués de la Direction départementale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes de Saône et Loire se sont réunis en assemblée générale les 28 et 29 septembre 2004 suite à la parution de plusieurs articles de presse mettant en cause les contrôles réalisés par les agents de l’État dans le secteur agricole et plus particulièremen t viticole (« Journal de Saône et Loire » du 25 septembre 2004 et « L’exploitant agricole » de Saône et Loire du 24 septembre 2004).
À la demande de la Fédération Viticole de Saône et Loire, plusieurs maires ont pris des arrêtés municipaux en vertu desquels « tout contrôle des différents services concernant la main d’œuvre, la réglementation du travail, la réglementation des AOC aussi bien dans le vignoble que dans les chais de vinification (caves particulières ou coopératives) devra s’effectuer impérativement en présence du maire ou de son représentant, sur le territoire de la commune ». Selon le Président de la Fédération Viticole, l’objectif de ces arrêtés est de « rassurer ceux qui sont susceptibles d’être contrôlés, et faire en sorte qu’un drame comme celui de la Dordogne ne puisse se reproduire ».
Ces articles laissent penser que les professionnels deviennent victimes et ont besoin d’être protégés des services de l’Etat alors qu’il faut rappeler que ce sont bien deux fonctionnaires qui ont été assassinés dans l’exercice normal de leurs fonctions par un professionnel.
Si le Préfet de Saône et Loire a immédiatement réagi en demandant l’annulation de ces arrêtés, l’attitude des organisations professionnelle s vis-à-vis des services de contrôle n’a toujours pas été clarifiée.
Les agents de la direction départementale, directement concernés par ces arrêtés et ces opérations de dénigrement souhaitent que les missions régaliennes de l’État et la légitimité des contrôles soient très clairement réaffirmées auprès de l’ensemble des acteurs économiques et des médias.
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