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Économie & Social : La France court à la catastrophe

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Les problèmes ne font que commencer…

altComme pour les masques, les tests, la chloroquine, le nombre de décès, la vérité nous échappe, le mensonge est la règle.

Il en est de même sur la crise économique et sociale qui s'annonce.

Ce déni ne nous épargnera pas des conséquences dramatiques qui se profilent.

Nous les avons déjà abordées à deux reprises :

• Après la sidération, la débâche

• Après l'épidémie Covid-19, le tsunami Chômage 2020

Aujourd'hui, nos constats alarmistes sont partagés par Jacques Attali que l'on sait très bien informé. Dans une interview accordée à CNews, celui qui chuchotait à l'oreille de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant Macron, nous livre son sentiment : Nous courons à la catastrophe ! (Attali pronostique -15% de PIB en 2020).

Nous apportons notre contribution à cette sombre perspective en vous expliquant pourquoi l'économie française risque l'effondrement. Cette démonstration didactique (par moments simpliste) est tirée d'échanges tenus sur nos forums qui restent très actifs en cette période chaotique. Elle le sera plus encore dans les semaines et mois à venir avec l'envolée du chômage qui a débuté en mars (+246.000 chômeurs) et se prolongera jusqu'à la fin de l'année.

[…] Le VRAI bordel va commencer puisque les intérêts des uns et des autres divergent. L'Allemagne et la France (mais aussi l'Italie ou l'Espagne) étaient dans des situations TOTALEMENT divergentes avant crise. Les antagonismes se sont renforcés depuis. L'Allemagne, frappée par une récession historique, est néanmoins restée en ordre de bataille. Raison pour laquelle elle a réussi - jusqu'à maintenant - à contenir l'épidémie alors que sa population est plus dense que la population française, et deux fois plus nombreuse que l'Espagne. L'assise structurelle de son économie reste l'industrie, la mécanique, les machines-outils… toujours localisées en Allemagne. C'est du lourd, du solide (pour schématiser). 

La richesse de la France dépend directement ou indirectement de l'industrie du tourisme (au sens large) et des transports. Et notre socle industriel repose sur des multinationales qui réalisent 80 à 90% de leurs chiffres d'affaires hors de France : LVMH, Total, Bouygues… Autant dire que nous sommes un colosse aux pieds d'argile.

La crise sanitaire l'a démontré : Nous ne savons plus rien faire par nous-mêmes. Et notre secteur de prédilection, le tourisme, est TOTALEMENT dépendant de la conjoncture internationale.

Nous allons donc faire face à des difficultés qui ne toucheront évidemment pas l'Allemagne. La première est résumée dans cette question : Quand les touristes étrangers reviendront-ils en France ? Cet été ? L'année prochaine ?

Cette interrogation est déterminante car les secteurs du tourisme, des transports aériens, de l'hôtellerie/restauration, des loisirs culturels (musées, monuments nationaux, festivals…), le MICE et l'événementiel (l'organisation de congrès, séminaires, salons, colloques)… représentent 15% du PIB national auxquels s'ajoutent tous les effets induits dans les commerces (grands magasins, boutiques de luxe…), les transports de proximité (Uber, taxis…), les autres modes d'hébergement (camping, Rbnb…), les jobs saisonniers des étudiants et lycéens.

Si les touristes étrangers (80 millions d'entrées sur le territoire par an) ne reviennent pas avant l'année prochaine, c'est une CATASTROPHE !

Exceptés l'Italie, l'Espagne et la Grèce, les autres pays d'Europe ne sont pas confrontés à la même problématique, que l'Euro ne fait que renforcer. Car la monnaie européenne rend la France peu compétitive sur le grand marché du tourisme mondial.

Notre pays est cher comparé à la Thaïlande, au Brésil, à la Turquie, et même aux USA ou à l'Espagne. Donc les consommateurs hésitants (ils seront nombreux à la suite de la pandémie) opteront pour les destinations les plus sûres et/ou les moins onéreuses. Voilà ce qui nous pend au nez.

Les médias et analystes abordent rarement ce sujet (ou du bout des lèvres) car beaucoup ne savent toujours pas que l'industrie du tourisme et des transports aériens est le PREMIER SECTEUR ÉCONOMIQUE mondial, et le premier en France. C'est stratégique !

Aujourd'hui, nous sommes au point mort, tant sur le marché intérieur (celui des Français qui prennent leurs vacances en France) que sur le marché international (les Français qui prennent leurs vacances à l'étranger MAIS SURTOUT la clientèle étrangère qui passent les siennes en France).

YB

PS : Nous apprenons ce jour que l'aéroport d'Orly devrait rester fermé jusqu'à l'automne (au mieux). Voilà une information qui conforte notre analyse et nos craintes.

PS2 : Rappelons que les deux premiers employeurs d'Île-de-France sont l'aérien avec ADP (Aéroports de Paris) et Air France, et les loisirs avec EuroDisney. Ces trois groupes qui emploient des dizaines de milliers de salariés franciliens (notamment issus des quartiers populaires) sont pour l'heure quasiment à l'arrêt

PS3 : L'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) annonce le 6 mai que le tourisme international devrait s'effondrer de 60 à 80% en 2020. Et le 7, à l'occasion de sa conférence de presse portant sur le déconfinement, le Premier ministre Édouard Philippe a prononcé la formule choc selon laquelle nous allons vivre un "appauvrissement général". 

Mis à jour ( Vendredi, 08 Mai 2020 20:03 )  

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