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Accueil Social, économie et politique Les «mesures sociales» de Nicolas Sarkozy seront financées… par les clients des banques

Les «mesures sociales» de Nicolas Sarkozy seront financées… par les clients des banques

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«A la fin de l’année 2009, l’argent que nous avons prêté aux banques pour qu’elles fassent leur métier rapportera au budget de l’Etat 1,4 milliard d’euro, que j’utiliserai intégralement pour financer des mesures sociales», a déclaré Nicolas Sarkozy.

Effectivement, afin d'éviter d'entrer dans leur capital et donc de contrôler leurs agissements, les 320 milliards mis à la disposition des banques par Nicolas Sarkozy ont été consentis sous forme de prêts à des taux usuraires : un premier chiffrage évaluait le montant des plus-values escomptées à 800 ou 900 millions d'euros pour l'Etat. Arguant d'un pactole nettement plus gonflé, Nicolas Sarkozy affirme que, «pour l’instant», le vaste plan de sauvetage des grandes responsables de «la crise du siècle» n'a donc «pas coûté un centime d’euro aux Français».
Ce qui est vrai. Mais pas pour longtemps.

Car les banques, pleines d'imagination quand il s'agit d'inventer de nouveaux frais, agios, commissions et autres «services» à facturer, trouveront rapidement le moyen de récupérer le manque à gagner induit par le remboursement de ces intérêts… sur leur aimable clientèle, bien sûr, ces éternels pigeons qu'elles rackettent déjà depuis des lustres ! Un racket que l'Etat, complice, se garde bien de réglementer malgré les protestations des associations d'usagers ou de consommateurs. Outre cette étrange conception de la relance qui consiste à n'apporter aucun argent frais et à rançonner le système bancaire — donc, à travers lui, les millions de Français qui ont hélas affaire aux banques, et l'économie dans son ensemble au moment où celle-ci se contracte —, voilà que Nicolas Sarkozy continue à nous mentir… par omission.

Impostures, et miettes en saupoudrage

Parmi les mesures susceptibles d'être financées (en 2010 !) par cette enveloppe, elle-même financée par l'ensemble de la clientèle bancaire — à l'instar d'un RSA qui, en réalité, est essentiellement financé par les plus modestes —, Nicolas Sarkozy a évoqué pêle-mêle une suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu ou du deuxième tiers provisionnel pour aider le «bas de la classe moyenne», une «augmentation des allocations familiales» et un «chèque emploi service payé par l’Etat» pour les personnes âgées et les mères de famille seules. Il a également assuré que l'Etat était «prêt à faire un effort» pour «mieux protéger» les jeunes en fin de CDD et qui ne retrouvent pas d'emploi, et suggéré qu'il fallait «aller plus loin» sur l'indemnisation du chômage partiel, déjà passée en décembre de 50 à 60% du salaire brut.

Le président a précisé que ces «pistes» seraient soumises aux partenaires sociaux le mercredi 18 février. Dénonçant fort hypocritement le «siphonnage des profits par les actionnaires», ce «sommet social» sera consacré au «partage du profit», a-t-il décidé, évoquant le «sentiment d'injustice majeur» suscité dans cette crise par «le comportement»… de certains banquiers. Comportement qui, avec sa bénédiction, ne risque pas de s'améliorer !
Mis à jour ( Vendredi, 06 Février 2009 19:12 )  

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