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Accueil Social, économie et politique Stabilité et ancienneté optimisent la productivité

Stabilité et ancienneté optimisent la productivité

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C'est du bon sens ! Si le turnover - en terme de productivité pure - et le salariat jetable - en terme de motivation - dopent l'économie, ils sont nocifs pour les entreprises. A l'encontre du discours dominant qui prône flexibilité et précarité, voici ce que révèle l'étude de trois chercheurs de l'Organisation internationale du travail (OIT) à paraître demain dans la Revue internationale du travail.

Les travaux de Peter Auer, Janine Berg et Ibrahim Coulibaly font apparaître "un effet positif et bénéfique de l'ancienneté sur la productivité", contredisant ainsi de nombreuses études réalisées aux Etats-Unis, en Europe ou en France, qui soutiennent que les réglementations qui protègent contre le licenciement auraient des effets néfastes sur l'emploi et sur la productivité en empêchant les entreprises de s'adapter rapidement aux chocs économiques...

Pour les auteurs de cette étude, ce sont les salariés ayant une ancienneté de 5 à 10 ans qui contribuent le plus fortement à la productivité. L'apport des salariés ayant une ancienneté de plus de 10 ans est moins bon mais reste positif, alors que les effets de l'ancienneté courte - moins d'un an - sont négatifs. La stabilité en entreprise est nécessaire à la formation professionnelle qui améliore la productivité, et les employeurs le savent : nos chercheurs estiment, d'ailleurs, que ceux-ci "semblent tenir moins que certains économistes à une déréglementation du marché du travail".
D'autre part, l'évolution des salaires en fonction de l'ancienneté fait que les travailleurs ne reçoivent pas immédiatement les gains salariaux obtenus grâce à la hausse de la productivité : en reportant le paiement de ces gains chaque année jusqu'à la fin de la vie professionnelle, l'entreprise "décourage la négligence au travail" tout en maintenant la motivation de son personnel, donc sa productivité.

En 2002, l'ancienneté moyenne dans l'UE-14 était de 10,6 ans (11,3 pour la France dont on sait que, malgré les 35 heures, le taux de productivité horaire est l’un des plus élevés au monde). Globalement, "il apparaît que dans l'Union européenne l'ancienneté moyenne n'atteint pas le point à partir duquel la productivité tend à diminuer". Conclusion : "Il ne semble donc pas nécessaire, à des fins de productivité, de modifier la législation sur la protection de l'emploi".

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Mis à jour ( Jeudi, 26 Janvier 2006 00:27 )  

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