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Les banques et la précarité

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Le contrat "nouvelles embauches" (CNE), disponible depuis le 4 août, ne devrait pas modifier la politique des banques françaises en matière d'octroi de crédits puisqu'elles gèrent déjà des profils de risques similaires avec les contrats à durée déterminée ou d'intérim.

Le CNE, mesure phare du plan d'urgence pour l'emploi voulu par le Premier ministre Dominique de Villepin, est un contrat à durée indéterminée (CDI) qui peut être rompu sans justification par le salarié ou l'employeur pendant deux ans.

Plusieurs voix dans l'opposition ont avancé que ce contrat allait aggraver la précarité en freinant notamment l'accès au crédit. De son côté, l'Association française des usagers des banques (AFUB) a appelé les établissements de crédit à adapter leurs critères pour éviter que les salariés titulaires d'un CNE ne puissent souscrire d'emprunt.
Deux des principales associations de consommateurs en France, UFC-Que choisir et la CLCV, n'ont pas encore pris position sur ce sujet.

Il s'agit d'un "faux problème", estiment plusieurs établissements bancaires. "Le développement des différentes formes de contrats de travail (contrat d'apprentissage, intérim, etc…) n'a pas empêché une forte augmentation du crédit en France au cours des dernières années", indique la Fédération bancaire française (FBF) sur son site internet.
L'Observatoire de l'endettement des ménages a établi que 50,2% des foyers français détenaient au moins un crédit à fin 2004 (49,7% en 2003). Selon la Banque de France, le total des encours de crédit aux particuliers ressortait à 633 milliards d'euros à fin 2004 (contre 580,5 à fin 2003) sur un rythme de croissance annuelle qui avoisine 10% (+7,1% en 2002, +7,8% en 2003). L'arrivée du CNE "ne va pas bouleverser la donne en matière de crédit", assure-t-on auprès de la FBF.

Même position à la Société Générale qui s'attend à un effet "neutre" sur l'octroi des prêts car "la nature juridique du contrat n'est pas prise en compte" dans l'examen d'une demande de prêt. Pour elle, les critères prépondérants sont le niveau des ressources de l'emprunteur par rapport à la charge des remboursements, l'ancienneté dans la vie professionnelle et la stabilité des ressources.
"Cela fait partie de la politique de risques des établissements de crédit. Nous prêtons déjà à des personnes en intérim, en CDD ou à des saisonniers", précise Christine Passeman, chef de produit crédit immobilier au Crédit Foncier de France (CFF). Selon elle, une réflexion est néanmoins en cours avec l'assureur Axa, qui fournit la couverture perte d'emploi accompagnant la souscription d'un crédit immobilier au Crédit Foncier, pour tenir compte des spécificités du CNE.
Le "risque zéro n'existe pas. Pour le limiter, on demande des cautions, on limite le montant de l'emprunt, on demande un apport personnel", explique un banquier.

Par ailleurs, le CNE a été élaboré pour permettre avant tout l'embauche des jeunes et ces derniers sont plutôt friands de crédits à la consommation, remboursés sur 24 à 36 mois. A fin novembre 2004, 55,7% des moins de 30 ans détenaient au moins un crédit, selon l'Observatoire de l'endettement des ménages. Ils étaient 34,3% à avoir un crédit de trésorerie (crédit consommation), 12,9% à avoir un crédit immobilier et 8,5% à avoir les deux.

(Source : Voila.fr)

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