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Accueil La revue de presse "Emplois-tremplins", c'est parti !

"Emplois-tremplins", c'est parti !

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Pour réaliser la promesse électorale de créer au total 100.000 emplois d'ici à 2010, les présidents (PS) ont chacun leur recette. Mais leur objectif commun est d'offrir du travail, essentiellement à des jeunes, tout en permettant aux associations d'embaucher du personnel.

Moins d'un an après leur accession à la tête des exécutifs régionaux, les 20 présidents de gauche tentent de concrétiser leur promesse de s'engager dans la "bataille pour l'emploi". Sans attendre la mise en œuvre des mesures gouvernementales de la loi de cohésion sociale adoptée en janvier, ils ont donné le coup d'envoi d'une campagne en faveur des "emplois-tremplins". Cette nouvelle forme d'aide à la création d'emplois permet aux associations de recruter des jeunes essentiellement. L'objectif affiché est d'atteindre le chiffre des 100.000 d'ici à 2010.

Pour autant, sous ce nouveau label, chaque région a adopté son propre dispositif avec des priorités et surtout des modalités d'aide différenciées.
Le 2 mars, le conseil régional de Haute-Normandie a signé une convention avec les départements de l'Eure et de Seine-Maritime pour créer 1.000 emplois sur cinq ans. Quelques semaines plus tôt, l'Ile-de-France annonçait les 16 premiers contrats d'une campagne qui doit aboutir, avec l'aide des départements, au financement de 1.000 emplois en 2005 et de 10.000 d'ici cinq ans pour un budget, à terme, de 120 millions à 130 millions d'euros. Autre initiative conjointe, le conseil général du Cher s'est associé, le jeudi 10 mars, au dispositif "CAP'Asso" de la région Centre, qui prévoit l'embauche de 1.000 personnes par an durant la durée du mandat. Un objectif que s'est aussi fixé la région Rhône-Alpes.

Les élus de gauche ne se sont toujours pas remis de la suppression des emplois-jeunes par le gouvernement. Pour autant, aucune région n'envisage de prendre le relais de l'Etat. "Nous n'en avons pas les moyens financiers", reconnaît Thierry Braillard, vice-président (PRG) de Rhône-Alpes. Dans cette région, la priorité concerne les jeunes de moins de 26 ans, de faible qualification ou de courte expérience professionnelle. "En leur proposant un emploi pérenne dans une association, nous voulons leur permettre de mettre le pied à l'étrier en vue d'une intégration dans la vie sociale", ajoute-t-il. S'ils s'adressent à des publics très identiques, les projets, en Ile-de-France "sont de vrais emplois pérennes, en CDI, essentiellement dans le secteur des services à la personne et de la proximité sociale, là où les demandes sont les plus fortes", assure Jean-Paul Huchon, son président. "Avec la fin des emplois-jeunes, le monde associatif, surtout dans les secteurs du social, de la solidarité et de l'éducation populaire, est à l'agonie", s'inquiète François Patriat, président de la région Bourgogne. Avec 2.000 postes sur la durée de son mandat, il espère ainsi diminuer le chômage, qui atteint près de 20% parmi les jeunes, et mettre fin à l'exode dans une région qui en a perdu 18.000 en dix ans. (…)

Adoptés à l'automne, dotés des premiers crédits inscrits dans le budget 2005, les "emplois-tremplins" des régions anticipent les nouveaux contrats d'avenir ou d'accompagnement destinés aux chômeurs en grande difficulté proposés par le ministre de la cohésion sociale et de l'emploi, Jean-Louis Borloo. Les exécutifs régionaux n'y voient aucun effet de concurrence et espèrent même que, à l'issue de quelques mois de mise en œuvre et d'évaluation, les différents dispositifs se compléteront. Selon eux, l'apport des régions sera d'ailleurs indispensable dans l'élaboration des programmes de formation pour l'aide à l'insertion.
Cet optimisme est contrecarré dans les assemblées régionales, où "nous n'avons pas réussi à surmonter le clivage droite-gauche", admet M. Huchon. Comme lui, les présidents socialistes se sont heurtés à un front du refus d'une opposition plus proche des priorités gouvernementales. Sans en rejeter le principe, Nicolas Sarkozy, président (UMP) du conseil général des Hauts-de-Seine, estimait nécessaire de "concentrer les efforts sur les personnes bénéficiant du revenu minimum d'insertion", a-t-il écrit le 11 octobre à M. Huchon. Pour Adrien Zeller, président (UMP) du conseil régional d'Alsace, le seul dominé par la majorité gouvernementale, ce dispositif ouvre de surcroît une brèche dans le débat sur la compétence des régions. "Ce n'est pas leur rôle et elles n'en ont pas les moyens. La politique de l'emploi reste nationale", affirmait-il récemment (Le Monde du 27 janvier), pour expliquer son refus de prendre le relais des emplois-jeunes comme de lancer des emplois-tremplins. (…)

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Mis à jour ( Dimanche, 13 Mars 2005 02:38 )  

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