"Le Premier ministre a affiché son ambition : relancer l'emploi en augmentant la durée du travail. Cette politique ne produira pas les effets escomptés", affirme-t-il, "en désaccord avec les mesures proposées". "Le problème prioritaire de la France n'est pas de faire travailler encore plus toutes celles et ceux qui ont un emploi à plein temps, mais de donner du travail à celles et ceux qui n'en ont pas, qu'il s'agisse des jeunes de moins de 25 ans et des plus de 55 ans", a-t-il poursuivi.
Les mesures d'assouplissement, "par l'augmentation du contingent des heures supplémentaires et une nouvelle utilisation du compte épargne temps, s'apparentent à un contournement de la durée légale du travail", selon lui. De plus, le fait de pouvoir renvoyer ces mesures à la négociation d'entreprise, "compte tenu de l'état de notre système de négociation collective, présente le risque considérable de produire des accords totalement défavorable aux salariés".
L'UNSA a dénoncé un projet qui "conforte et prolonge l'existence d'un salariat à deux vitesses : les salariés des entreprises de moins de 20 salariés continueront à voir leurs heures supplémentaires toujours payées 10% de plus, contre 25% dans les entreprises de plus de 20 salariés".
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Un patron désirant se débarasser d'un salarié (pour une raison peut-être légitime d'ailleurs) ne sera alors plus contraint de le remplacer.
Il augmentera les heures supplémentaires des autres qui, pour reprendre Sarkozy, "travailleront plus pour gagner plus".
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Les mesures annoncées par le Premier ministre vont "aussi jouer contre contre l'emploi. Si les entrepreneurs peuvent faire faire des heures supplémentaires à gogo, d'une certaine manière, ça leur évitera d'embaucher, donc c'est contraire à l'objectif d'emploi que se fixe le Premier ministre", a déclaré M. Mailly.
M. Raffarin a proposé jeudi aux entreprises de mettre en oeuvre un processus de "temps choisi", pour permettre aux salariés d'effectuer des heures supplémentaires au-delà du contingent légal, d'ailleurs relevé à 220 heures par an, contre 180 heures auparavant.
Par ailleurs, interrogé sur la forme que pourrait prendre une éventuelle riposte des syndicats, M. Mailly a indiqué qu'"à FO, on va en discuter cette semaine entre nous pour voir quelle est la meilleure réaction que nous souhaitons et que nous pouvons faire par rapport à (…) ce que j'appelle une provocation du Premier ministre". "Les contacts entre les confédérations ont lieu de manière régulière, après on affinera sur la manière de faire", a-t-il dit.
Vendredi, son homologue de la CGT, Bernard Thibault, a jugé que les syndicats devaient "se concerter pour faire face ensemble" à "la mort des 35 heures".
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |