Notre nouveau ministre de l'économie, Hervé Gaymard, présentant hier le collectif budgétaire pour 2004 à l'Assemblée, a mis l'accent sur l'emploi en affirmant que "la politique économique du gouvernement était d'abord au service de l'emploi".

"Au-delà des chiffres, ce qui importe c'est bien le nombre de nos concitoyens qui auront trouvé ou retrouvé du travail dans les mois à venir" a-t-il dit, s'inscrivant dans le cadre des objectifs fixés par J-P Raffarin. "Nous le savons, la bataille de l'emploi se gagnera par la croissance. Cette croissance, nous l'avons retrouvée en 2004 et nous avons de vraies raisons de garder confiance dans les perspectives économiques en 2005", a affirmé M. Gaymard qui a estimé que pour 2004, "la croissance devrait avoisiner 2,5%", car malgré "un ralentissement économique d'une ampleur assez inattendue" cet été, "tout laisse présager un rebond de l'activité au 4ème trimestre". Cette prévision reste "un objectif réaliste, pourvu que les tensions récentes sur le dollar et le pétrole ne s'aggravent pas" car, selon lui, "aujourd'hui le risque numéro un, c'est le dollar" et le "deuxième sujet de vigilance, le prix du pétrole". Mais le repli du prix du baril "montre aussi qu'il ne faut pas surestimer les risques", a-t-il ajouté.
Il a également assuré que le gouvernement allait "poursuivre les baisses d'impôts", à "condition" qu'elles soient "intégralement gagées sur des économies" pour ne pas aggraver le déficit.
"Entre le discours et la réalité, il y a plus qu'un fossé", a rétorqué Didier Migaud (PS), et ce discours "est pris en défaut par l'absence de moyens" mis pour la "lutte contre la précarité".
"Les actes ne suivent pas les intentions", a renchéri Jean-Claude Sandrier (PCF).
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"Les crédits de l'emploi et du travail, quasiment reconduits, s'élèvent à plus de 32 milliards d'euros", a rappelé M. Dassault, rapporteur spécial de la commission des Finances du budget 2005 pour l'Emploi. Or, a-t-il observé "malgré les énormes moyens financiers mis en oeuvre, le taux de chômage ne diminue pas". "Je voudrais vous proposer de réduire peu à peu la somme énorme de 17 milliards d'allègements de charges générales sur cinq ans, à raison de 3 milliards par an", a poursuivi M. Dassault à l'adresse du ministre.
Regrettant que ce "Budget n'ait rien prévu pour faciliter les investissements des entreprises", M. Dassault a remarqué que "seul le système danois de flex-sécurité permettrait de réduire le chômage". Répondre | Répondre avec citation |