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Accueil La revue de presse L'emploi reste la première préoccupation des Français

L'emploi reste la première préoccupation des Français

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Noir c'est noir. La première vague d'enquête (1), réalisée par le Cevipof et l'IFOP auprès d'un monumental échantillon de 5.600 personnes, confirme que les Français sont pessimistes.

Ce sondage, qui sera suivi de trois autres, a été effectué alors que le mouvement anti-CPE venait d'obtenir le retrait du texte. À un an de la présidentielle, les politiques vont devoir redoubler d'optimisme s'ils espèrent se faire entendre.

76% jugent que les jeunes ont moins de chances que leurs parents

Ces idées sombres se retrouvent d'abord dans les données personnelles des personnes interrogées. 54% d'entre elles affirment s'en sortir «difficilement» avec les revenus de leur foyer (12% «très difficilement»). Quand elles se projettent vers l'avenir, le désabusement semble à son comble : pour 76% d'entre elles, les jeunes auront «moins de chances de réussir que leurs parents».
Ce pessimisme se retrouve tout naturellement dans les préoccupations des Français : la première concerne l'emploi (38%), suivi des inégalités (11%) et de la hausse des prix (10%). Loin derrière vient la sécurité (6%), car, comme le croient 63 % des sondés, la délinquance, à leurs yeux, est «restée stable» lors des derniers mois. Autre indice de ce moral en berne : 74% des sondés se déclarent pessimistes sur l'évolution de la situation économique. Et 47% estiment que «le chômage a augmenté ces derniers mois» (29% pensent qu'il est «resté stable»).

52% pensent que la France est «en déclin»

Le blues des Français ne concerne pas que leur propre vie : pour eux, la France fout le camp. Selon 52 % d'entre eux, elle est «en déclin», contre 8 % qui pensent qu'elle est «en progrès» (40% ni l'un ni l'autre). Le déclin concerne prioritairement le pouvoir d'achat (74%), l'école et l'université (48%), le système de santé (47%) et l'influence de la France dans le monde. Ce qui est notable, pointe Pascal Perrineau, directeur du Cevipof, c'est que «le thème du déclin, lancé par des intellectuels plutôt classés à droite, est devenu une idée populaire et un sentiment fort à gauche». Ce «déclinisme» s'illustre parfaitement lorsqu'il est question de mondialisation. Elle est perçue par 46% comme «un danger», qui menace les «entreprises» et le «modèle social français». 24% seulement jugent qu'elle est «une chance», ouvrant à la France «des marchés à l'étranger et la poussant à se moderniser». 40% des personnes interrogées pensent tout de même que la France est en progrès en matière de recherche et d'innovation, ainsi que dans son rayonnement culturel (36%).

69% ne font confiance ni à la droite, ni à la gauche

Conséquence logique de cette perception sinistre de la réalité : les partis et dirigeants politiques ne font guère recette. «C'est moins nouveau, mais c'est plus grave», s'inquiète Pascal Perrineau. La désaffection frappe de plein fouet : 69% des personnes interrogées affirment qu'elles ne font «confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays». Ce rejet transparaît aussi dans les réponses des sondés sur leur «auto-positonnement» politique : 37% ne se situent ni à droite ni à gauche, 24% à gauche et 17% à droite.
Autre preuve du désamour entre Français et politique : 56% déclarent s'intéresser «peu ou pas du tout» à la politique. «La défiance vis-à-vis du politique tourne autour du sentiment que les représentés ne sont pas compris des représentants», reprend le directeur du Cevipof.

69% croient que Sarkozy tient ses engagements

Dans ce champ de ruines, les hommes et femmes politiques ont du mal à tirer leur épingle du jeu. Et encore ! L'enquête, réalisée en mars et avril ne prend pas en compte la déflagration de l'affaire Clearstream... Sans surprise, le Premier ministre Dominique de Villepin est discrédité dans presque tous les domaines. 64% (contre 35%) jugent son action «négative». Les plus appréciés sont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Pour autant, le président de l'UMP et la députée des Deux-Sèvres ne font pas l'unanimité. Les Français assurent à 54% qu'il «n'est pas probable» qu'ils votent pour le premier. Ils sont 55% à dire la même chose pour la seconde. La députée des Deux-Sèvres est considérée comme sympathique (83%), honnête (76%), tenant ses engagements (66%). Le patron de l'UMP «veut vraiment changer les choses» (76%), point positif pour qui veut incarner «la rupture», il tient ses engagements (69%), est honnête (63%). Bilan : «La gauche a la préférence des électeurs, mais elle est distancée s'agissant des personnalités», souligne Pascal Perrineau. Voilà de quoi compliquer un peu plus la présidentielle.

(1) «Baromètre politique français» Cevipof-ministère de l'Intérieur, réalisé par téléphone du 20 mars au 3 avril, auprès de 5.600 personnes. Les données sont disponibles auprès du Centre de données socio-politiques de Sciences Po.

(Source : Libération)

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Mis à jour ( Mardi, 16 Mai 2006 11:34 )  

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