Revalorisation des allocations chômage : +1,5%

Jeudi, 30 Juin 2011 20:27
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Chaque année, au 1er juillet, les privés d'emploi encore indemnisés par le régime ont droit à une petite aumône.

Et chaque année, au cours d'une âpre négociation, les "partenaires sociaux" de l'Unedic s'écharpent tels des marchands de tapis sur le taux de revalorisation à appliquer, les syndicats invoquant "le décrochage par rapport à l'indice des prix" et le patronat prônant, de manière invariable, l'austérité punitive sur fond de déficit cumulé.

Car, de tous temps, les chômeurs sont jugés responsables de leur situation et les revalorisations accordées reflètent cet état d'esprit : +1% en 2009, +2,5% en 2008 (l'orgie !), +1,95% en 2007, +2% en 2006… et rien du tout en 2005.

Verdict : sur la même base que les minimas sociaux (ASS, RSA…) qui sont, eux, révisés chaque 1er janvier (+1,5% en 2011), c'est donc d'une aumône équivalente que les 2,6 millions de chômeurs indemnisés par le régime devront se contenter. Augmentation évidemment inférieure au taux d'inflation (2%) et à l'évolution du Smic, qui a été revalorisé de 1,6% en janvier et devrait théoriquement progresser en août au regard de l'inflation.

Pour les chômeurs englués dans la crise, les traditionnelles augmentations de juillet seront nettement supérieures : électricité (+2,9%), transports (RATP : entre +2,6% et +5,5% / SNCF : +2,85% pour les TER et trains Intercités), sans compter les prix des denrées alimentaires et autres dépenses contraintes.

Selon le vieux principe — aujourd'hui bancal — qui juge que tout homme est obligé de travailler pour avoir le droit de vivre, les chômeurs, eux, peuvent crever pendant que d'autres s'engraissent.

SH


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Mis à jour ( Mardi, 12 Juillet 2011 17:19 )