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Accueil Mobilisations, luttes et solidarités «Qu’ils s’étouffent avec leurs miettes d’emploi !»

«Qu’ils s’étouffent avec leurs miettes d’emploi !»

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Temps fort des États généraux du Chômage et de la Précarité des 16 et 17 mai à Bobigny : Un débat sur le partage du travail. Les spécialistes invités ont développé leurs analyses mais surtout écouté les chômeurs présents.

De bon matin, dimanche 17 mai, la salle de la Bourse du travail de Bobigny était comble pour les États généraux du Chômage et de la Précarité. Visiblement, les privés d’emploi n’ont pas peur de se lever tôt ! Au programme : Proposer des «alternatives» à la crise de l’emploi. À l’affiche : Thomas Coutrot, économiste à ATTAC, Claire Villiers, vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France élue sous l’étiquette Alternative Citoyenne, Louis Marie, syndicaliste CGT et sociologue à la Fondation Copernic, Pierre Larrouturou, conseiller socialiste qui exige la tenue d'États généraux de l'Emploi.

Parole est donnée à la tribune. Thomas Coutrot cite l’exemple des chômeurs argentins qui se sont organisés pour continuer à faire tourner leurs usines abandonnées par leurs propriétaires, lors de la grande crise qui a frappé le pays il y a une dizaine d’années. Claire Villiers propose de tirer des leçons du mouvement féministe pour mieux réfléchir sur le chômage : «Le féminisme nous a appris que l’être humain a besoin d’être actif pour se construire, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique ; ainsi il peut s’inscrire dans l’échange. Il faut réclamer le droit au travail». Louis Marie renforce cet argument en affirmant : «Faute de réseau, les catégories populaires ont encore plus besoin que les autres de sécurité pour créer des solidarités». Pierre Larrouturou lance une note d’espoir : «Nous pouvons nous en sortir, il n’y a aucune fatalité au chômage de masse. Ces dernières années, la productivité a profité aux actionnaires car la société française n’a pas su établir un nouveau contrat social basé sur le partage du travail».

Puis, les chômeurs s’expriment. Une senior syndiquée à Sud s’offusque : «Pour les Français, l’interdiction de licencier est impossible mais quand il s’agit de licenciements boursiers, tout le monde en réclame l’interdiction !». Une précaire de Toulon témoigne : «Nous les chômeurs et précaires de Toulon, nous nous sommes mobilisés pour que la préfecture nous réserve une partie des travaux de mise sous plis du courrier électoral, mais avant chaque préparation d’élection nous devons manifester pour gagner cette priorité». Un associatif venu de Charente-Maritime exige que la direction de Pôle Emploi rende des comptes aux associations de chômeurs. Un représentant marseillais d’AC ! - Agir ensemble contre le chômage - dénonce : «Les propositions de formation pour les chômeurs sont ridicules, calquées uniquement sur les besoins des bassins d’emploi. Nous ne voulons pas de leurs miettes qu’ils s’étouffent avec !». Un représentant national d’AC ! résume le sentiment général : «La précarité, ça suffit ! Les chômeurs ne sont pas des voleurs. Si nous montons des opérations coup de poing comme des occupations de Pôle Emploi, c’est à défaut de trouver d’autres moyens pour être entendus».

Patricia Sudolski

==> La déclaration finale des États généraux du Chômage et de la Précarité.

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Mis à jour ( Vendredi, 14 Décembre 2012 13:16 )  

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