«Environ un million de jeunes ne sont pas pris en compte dans les statistiques officielles du chômage», estime Annie Jeanne, la présidente de l'ANDML (Association nationale des directeurs de missions locales, qui accueillent des jeunes âgés de 16 à 25 ans en situation de recherche d’emploi).

Nous l'avions déjà signalé en avril 2007, mais il est bon de le redire.

«En dépit d'une baisse du chômage, l'insertion professionnelle des jeunes demeure pour beaucoup d'entre eux hypothétique», dit Annie Jeanne. «Les enquêtes, celles du Céreq notamment, montrent que le processus d'insertion des jeunes dure au-delà de dix ans, avec de nombreux allers et retours entre phases d'activité et d'inactivité. Le passage par la case précarité est devenu la norme : les premiers emplois sont des emplois yoyos, et cela n'émeut personne !» Pour ces précaires, l'accès à l'autonomie — logement, mobilité — est la principale difficulté, tandis que 71% des jeunes inscrits dans les missions locales sont, eux, jugés «sans ressource».
«Il faut un changement radical, une vrai politique pour la jeunesse», insiste-t-elle : LIRE ICI...