Gouvernement : la fausse méritocratie

Lundi, 06 Octobre 2008 13:08
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Suivant l'exemple de leur Président, qui a casé son fils au Conseil général des Hauts de Seine, les ministres font travailler leurs proches dans leurs cabinets. C'est ce que racontent Valentine Lopez et Géraldine Woessner dans leur livre «Les Chambres du pouvoir» paru aux Editions du Moment.

«Je vous propose une République fondée sur le mérite et où chacun aura sa chance !» ressassait Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Deux ans plus tard, le plaidoyer méritocratique a fait long feu, expliquent les journalistes Valentine Lopez (I
Népotisme

On croise la fille de Gérard Longuet, engagée par le secrétaire d'Etat Hervé Novelli (qui militait avec son père à Occident) avant de rejoindre le cabinet de Luc Chatel. Ludivine Olive, employée par sa tante, Michèle Alliot-Marie, et Olivier Marleix, fils du secrétaire d'Etat aux collectivités territoriales Alain Marleix, qui émarge au pôle social de l'Elysée, comme Sébastien Veil et sa femme Sibyle. Ce n'est qu'un début : François Guéant, rejeton du secrétaire général de l'Elysée, a intégré le cabinet de Rachida Dati avant de rejoindre celui d'Alain Marleix. Et Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, a embauché sa cousine comme attachée de presse de son parti Gauche moderne. Alors, pourquoi ne pas y aller carrément ? La demi-sœur de Carla Bruni-Sarkozy, la jeune Consuelo Remmert, a été recrutée en juin 2008 à la cellule diplomatique de l'Elysée. Roselyne Bachelot travaille bien avec son fils Pierre, qui fait office de conseiller parlementaire ! Il y côtoie d'ailleurs Isabelle Barnier, la femme du ministre de l'Agriculture.

Les «femme de» sont légion

Les deux journalistes rappellent aussi que les politiques, comme les commerçants de province, travaillent souvent en couple. En juin 2007, Xavier Darcos, le ministre de l'Education, avait nommé sa jeune épouse Laure directrice adjointe de son cabinet. Comme le député UMP de Seine-Saint-Denis Eric Raoult, qui a embauché sa femme. Sans surprise, le premier à montrer le mauvais exemple n'est autre que le président de la République himself, qui accueille Marie-Laure Harel en tant que chargée de mission auprès de son chef de cabinet. La jeune Marie-Laure (24 ans) a connu une carrière fulgurante après une banale maîtrise de droit, notent les auteurs du livre, mais qui s'explique par sa proximité avec Cécilia ex-Sarkozy : «Au départ, le "mérite" de Marie-Laure Harel aura essentiellement consisté à fréquenter Judith Martin, fille de Cécilia Sarkozy, et à devenir sa meilleure amie», racontent les journalistes. [...]

(Source : Marianne)

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Mis à jour ( Lundi, 06 Octobre 2008 13:08 )