Les jeunes, premières victimes de la crise du logement

Mercredi, 05 Mars 2008 18:26
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55% des jeunes de moins de 26 ans, même s’ils ont un emploi, vivent chez leurs parents. Pour les autres, se loger est un gouffre financier.

L’Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj), qui gère les Foyers des jeunes travailleurs, vient de rappeler que le logement est le premier poste de dépense des 6 millions d’actifs de 15 à 29 ans, dont un million est au chômage.
Les moins de 25 ans consacrent 22% de leurs revenus au financement de leur toit, contre 10% en moyenne pour toutes les classes d’âge confondues. Parce que les logements sociaux leur sont de moins en moins accessibles (délais d’obtention trop longs, rotation des logements en baisse…), les jeunes louent principalement dans le secteur privé de petits logements en centre ville. Proportionnellement à la surface habitée et à leurs revenus, ils paient les loyers les plus élevés du marché, jusqu’à «quatre fois plus chers», selon les associations du ministère de la crise du logement. De plus, comme les jeunes actifs sont mobiles, ils sont touchés par les loyers de relocation, non encadrés et qui augmentent beaucoup plus que les loyers des locataires stables.

Logements de fortune ou foyer

Résultat : 55% des jeunes de moins de 26 ans, même s’ils ont un emploi, vivent chez leurs parents. Parmi les 5 millions de jeunes adultes qui ont quitté le foyer familial, un sur dix a recours à des logements de fortune, chez des tiers, dans des hôtels ou des campings. Selon une étude de l’INSEE (septembre 2007), 31% font partie de la population «la plus modeste», dont 17% de «pauvres». Ils vivent, pour près d’un tiers, dans un logement trop petit (contre 16% pour l’ensemble de la population) et 21% a régulièrement des découverts bancaires (contre 13%).

L’Unhaj rappelle que les foyers des jeunes travailleurs (42.000 places en chambres, studios ou appartements de plusieurs pièces) peuvent être une solution pour les actifs qui peinent à trouver un toit. En plus de loyers abordables et de logements accessibles du jour au lendemain, les FJT proposent aux résidants des prestations annexes : restauration, blanchisserie mais aussi accompagnement vers l’emploi. Chaque année, 200.000 jeunes de 16 à 30 ans passent par ces structures. En attendant mieux.

(Source : Metro)

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