Comme chez EDF où les départs en retraite des papy-boomers seront l'occasion de supprimer quelque 6.000 emplois, le groupe aérien ne compte pas non plus se priver de l'aubaine afin de réduire sa masse salariale.

"Alors que plus d'un quart des personnels au sol a plus de 50 ans et que d'ici 2008 quelques 3.000 à 5.000 d'entre eux vont partir en retraite, la direction a annoncé qu'elle n'avait pas l'intention de les remplacer par des embauches équivalentes", déclare la CGT-Air France. "Seules quelques dizaines d'embauches, principalement chez les navigants", seraient programmées. Avec "l'accélération de la décrue des effectifs, le solde en 2008 des départs et des embauches ferait apparaître un déficit supérieur à 5.000 emplois".
Le syndicat dénonce cette politique et réclame "que tous les départs soient remplacés pour coller à la charge croissante de travail, et ce d'autant "que le chiffre d'affaires" de la compagnie "est en pleine expansion" : en effet, Air France-KLM a annoncé la semaine dernière viser un bénéfice d'exploitation 2005-2006 "supérieur à 900 millions d'euros" après des résultats soutenus par un trafic dynamique qui a compensé une lourde facture de carburant.

La direction d'Air France a démenti les craintes de la CGT concernant "des milliers de suppressions d'emplois" d'ici 2008 : "Les effectifs du groupe Air France s'élèvent aujourd'hui à près de 72.000 équivalents temps plein et sont prévus de rester stables en 2008-2009", écrit la direction selon laquelle les informations de la CGT sont "erronées". C'est ce qu'on dit...