Le mouvement Génération Précaire, qui représente des stagiaires en entreprise, a estimé mardi que la lutte contre les stages abusifs devait "passer par la loi" et qu'une charte de bonnes pratiques "non contraignante" n'était "en rien une solution".

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a déclaré lundi qu'il souhaitait "développer et mieux encadrer la pratique des stages", notamment avec la rédaction d'une charte.
Génération Précaire, qui se félicite dans un communiqué "d'avoir fait sauter le tabou de la question des stages", estime toutefois que l'on "ne résout pas un problème de société concernant 800.000 jeunes par an avec une charte, parce qu'une charte n'est pas contraignante et parce que l'égalité des chances passe par la loi". Une charte "non contraignante n'est en rien une solution aux situations difficiles rencontrées par les étudiants et leurs familles ainsi que par les entreprises vertueuses qui jouent le jeu du stage gagnant-gagnant mais doivent faire face à la concurrence déloyale des entreprises stagiophages", ajoute le mouvement.

Dès lors, le collectif Génération précaire "se positionne contre une charte et pour l'emploi" et "fera de nouvelles propositions concrètes lors de ses prochains rendez-vous avec le gouvernement" : le 20 décembre au ministère de l'éducation nationale, et le 22 décembre au ministère de l'emploi.