Préavis de grève à la SNCF et à la Recherche

Mardi, 15 Novembre 2005 22:15
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La semaine prochaine, la SNCF sera en grève à partir du lundi 21 novembre. Le mercredi 23, les chercheurs descendront dans la rue.

Les fédérations de cheminots et conducteurs CGT, FO, SUD-Rail et FGAAC ont informé le président de la SNCF Louis Gallois du dépôt d'un préavis de grève nationale reconductible pour tout le personnel à partir de lundi soir prochain. Cette décision a été prise après l'échec d'une nouvelle réunion ce matin entre la direction et les syndicats, consacrée à la situation particulière des agents de conduite.
Les quatre fédérations, qui représentent plus de 75% du personnel, avaient approuvé le principe d'une grève début novembre. Elles dénoncent une privatisation "rampante" de l'entreprise publique, une remise en cause du code du travail et des acquis sociaux, et une baisse du pouvoir d'achat. La CGT, FO et SUD-Rail dénoncent un "empilage de restructurations à tous les niveaux de l'entreprise" qui a des "conséquences sur la situation de l'emploi qui continue à se détériorer". "Il est fort probable que les suppressions d'emplois en 2005 soient plus importantes que ce qui avait été programmé. Et il est déjà annoncé pour 2006 la prévision d'un effectif en baisse équivalent à 2% par rapport à 2005", disent les signataires.

L'intersyndicale de la Recherche appelle à une journée nationale de grève et de mobilisation le mercredi 23 novembre contre le projet de loi dit "Pacte pour la recherche", dont l'ensemble des syndicats rejettent la teneur. Manifestations, rassemblements, meetings et demandes de délégations auprès des élus locaux sont prévus dans toute la France. A Paris, un rassemblement de chercheurs symboliquement bâillonnés est annoncé devant la Sorbonne.
Avec cette journée de mobilisation, l'intersyndicale de la Recherche entend dénoncer un "projet imposé sans aucune négociation", et qui aura pour conséquence, selon elle, de "généraliser la précarité de l'emploi dans le secteur de la recherche et de l'enseignement supérieur", par la "multiplication des contrats précaires", ou encore "organiser le démantèlement des structures actuelles de recherche". Les syndicats jugent également ce projet, "sans ambition en matière de moyens", et affirment qu'il "ne respecte aucun des principes énoncés par la communauté scientifique dans les Etats généraux de la recherche", qui se sont tenus à l'automne 2004, quelques mois après le grand mouvement de contestation des chercheurs.

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Mis à jour ( Mardi, 15 Novembre 2005 22:15 )