
Il a rappelé que le déficit cumulé de l'Unedic était "voisin de 14 milliards d'euros" (13,6 au 31 décembre 2005), les prévisions de déficit pour l'année 2005 s'élevant à 3,4 milliards. Les partenaires sociaux, qui gèrent l'Unedic, devront résoudre une difficile équation financière pour le réduire : "Il s'agit de savoir si on touche ou pas aux paramètres réglementaires", a dit M. Revoil, évoquant notamment une proposition syndicale de taxe sur les emplois précaires, ou celle du Medef de revenir à la dégressivité des indemnisations supprimée en 2001 en contrepartie du PARE, plan d'aide au retour à l'emploi. Evoquant l'hypothèse avancée par un pré-rapport du CERC qui suggère une baisse des allocations des chômeurs les mieux indemnisés, il a mis en garde : "Plus on baisse le montant d'indemnisation, plus les gens feront appel à des assurances privées complémentaires"... Une non-phrase caractérisée, car si on se demande quels chômeurs pourront s'en offrir une, on peut également supposer que cette manne privée arrangerait bien leurs affaires !
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Commentaires
RÉDUIRE LE PLAFOND MAXIMAL À 1.500€ => 2,75 milliards d'euros
Ces deux mesures cumulées, l'économie réalisée sur une année serait de 3,1 milliards d'euros.
DÉFICIT UNEDIC 2005 => 3,4 milliards d'euros
DÉFICIT CUMULÉ = 14 milliards… A ce régime, en supposant que le chômage diminue, il faudra 5 ans pour rétablir les comptes.
Le retour à l'équilibre des comptes de l'Unedic va se faire sur le dos des chômeurs qui seront - d'une manière ou d'une autre - moins bien indemnisés. Tous semblent oublier que la première cause du déficit de l'Unedic est le taux de chômage inacceptable qui ne fait qu'enfler depuis 3 ans ! (tout comme les profits des entreprises françaises…)
Constatons aussi que les premiers concernés par les négociations de l'assurance-chômage, LES CHÔMEURS, ne sont toujours pas conviés à la table des discussions. L'Unedic, le Medef et les partenaires sociaux ont une curieuse conception du dialogue social et de la démocratie. Ils n'ont visiblement pas retenu la leçon tirée de l'affaire des "Recalculés de l'Assedic" qui a défrayé la chronique sociale en 2003/2004 (rappelons ici que la justice, puis Jean-Louis Borloo, ont donné raison aux dizaines de "courageux" qui avaient porté plainte contre le "recalcul" de leurs indemnités, en réintégrant plus de 800.000 Recalculés dans leurs droits initiaux).
Une fois encore, nous - APNÉE/Actuchomage - déplorons que les chômeurs, les intermittents du travail et leurs représentants, soient exclus des organismes qui gèrent une assurance pour laquelle nous cotisons tous quand nous sommes en activité. Répondre | Répondre avec citation |
Je pense pour ma part qu'on va plutôt s'orienter sur une nouvelle restriction des conditions d'accès, nettement plus efficace en ces temps de précarité et qui se voit moins : demander plus d'heures travaillées pour mettre en place des critères très excluants.
Surtout que l'idée des critères choque moins de monde : "- ha ben non, vous n'avez le droit à rien, il vous manque 80 heures de travail sur les 10 dernières années" et hop, au-revoir les ASS, donc la prime de retour à l'emploi et tout et tout. En plus qu'est-ce que tu veux répondre à ça? C'est totalement arbitraire et personne ne remet en cause les exclusions sur critères restrictifs "Ben oui, qu'est-ce que tu veux, c'est dommage, mais tu n'as pas cotisé assez!" : pourtant, on cotise quand même, même sur les boulots qui n'ouvrent aucuns droits! Répondre | Répondre avec citation |
Une fois de plus, les associations de chômeurs ne sont pas conviées.
Ce sont les organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, CGT-FO ) et patronales (MEDEF, UPA, CGPME) qui vont se réunir pour décider du sort des chômeurs. Leur pouvoir d'intervention se joue sur les champs suivants :
- durée d'indemnisation et conditions d'accès
- hauteur des cotisations
- montant des allocations
Plus de détails sur www.inter-emploi.org Répondre | Répondre avec citation |