Embauches : Borloo en appelle au "patriotisme" des entreprises

Vendredi, 01 Avril 2005 17:06
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Notre ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a demandé ce matin sur LCI aux patrons français de "recruter d'urgence les jeunes de 16-24 ans" car la "pyramide des âges" et "le patriotisme des entreprises l'exigent".

Hier à Colmar, Ernest-Antoine Seillière, président du Medef, avait lancé un appel au gouvernement : "Nous souhaitons tous qu'au moment où, hélas, le chômage est en hausse, le gouvernement réfléchisse à l'urgence et la nécessité d'adapter le code du travail, de rendre les règles moins contraignantes, pour qu'on puisse plus facilement embaucher"...

"Les entrepreneurs français ont besoin des jeunes apprentis. On (le gouvernement) a fait nous notre boulot : une exonération de 1.600 euros par an pour un jeune pris", a répondu Jean-Louis Borloo sur LCI. "Je redemande instamment aux entrepreneurs français de recruter d'urgence en contrat de professionnalisation ou en apprentissage ces jeunes de 16-24 ans, la pyramide des âges des entreprises l'exige mais le patriotisme des entreprises du territoire national l'exige également", a ajouté le ministre qui avait déjà invoqué "le patriotisme d'entreprise" début septembre 2004.

Faire appel à la "citoyenneté" et au "patriotisme" des entreprises, en voilà une bonne idée ! Mais où est la réelle volonté politique, celle qui consiste à faire appliquer les lois et à sanctionner les contrevenants ? Penser à nos jeunes qui sont au chômage, oui : mais tous les autres ? Et les jeunes Bac+... au RMI ? Et les discriminations illégales que subissent ouvertement les + de 40 ans, et tous ceux dont les origines où la couleur de peau les exclut ?
Et pourquoi ne pas exiger des entreprises qu'elles investissent davantage en France ?

À nouveau interrogé sur la promesse de Jean-Pierre Raffarin d'une baisse du chômage de 10% en 2005, Jean-Louis Borloo s'est "rattrappé" en faisant valoir que le plan de cohésion sociale "produira des effets très fortement en 2006 et qu'on pourra alors aller, fin 2006, plus loin même que la demande de Jean-Pierre Raffarin". D'ici là, vogue la galère.

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Mis à jour ( Vendredi, 01 Avril 2005 17:06 )