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Accueil La revue de presse Vélib’ : l'envers du décor

Vélib’ : l'envers du décor

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Les salariés de Cyclocity, en charge de la maintenance des vélos en libre service parisiens, sont en colère. Ils se plaignent des mauvaises conditions de travail et surtout de l'absence de section syndicale dans leur entreprise.

«On n'a rien contre le Vélib'. On veut seulement que JC Decaux et sa filiale Cyclocity respectent les règles minimales du droit du travail», s'énerve Thibault, un jeune salarié de Cyclocity avec sa pile de tracts dans les mains. Avec une poignée de collègues, il manifeste sa colère aujourd'hui sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris. «On n'a toujours pas de délégué syndical, ni de délégué d'entreprise pour faire entendre nos revendications», explique-t-il. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Depuis la mise en place des Vélib' en juillet dernier, les employés de Cyclocity, l'opérateur chargé par JC Decaux du lancement des vélos en libre service, ont tenté de s'organiser. Le syndicat Sud-Solidaires se targue par exemple de compter quelque 70 adhérents parmi les 270 salariés de Cyclocity. De quoi obtenir, selon eux, la représentativité au sein de l'entreprise et la création d'une section syndicale. Pour contrecarrer cette initiative, JC Decaux a porté plainte contre la nomination d'un délégué syndical pour non-représentativité... Et a obtenu gain de cause devant le tribunal d'instance de Neuilly-sur-Seine le 11 juin dernier.

Remontés, les salariés continuent de se battre. «Juridiquement parlant, ils sont très forts, reconnaît, amer, Jean-Christophe Sartori, licencié en septembre dernier. Par exemple, on ne sait jamais vraiment qui fait quoi. En réalité, JC Decaux et sa filiale Cyclocity, c'est la même chose... Ils entretiennent le flou ! Un vrai pataquès.» Résultat, quand un salarié veut se plaindre des mauvaises conditions de travail, il est baladé d'un service juridique à un autre.

Jean-Christophe Sartori en a fait les frais, juste avant d'être licencié après quatre mois passés au sein de l'entreprise. «Au fond, c'était un soulagement, je n'en pouvais plus». Venu aujourd'hui soutenir ses anciens collègues, il dénonce les heures supplémentaires non payées, les salariés qui dormaient dans les bureaux, trop fatigués pour rentrer chez eux... «Encore moi, c'était rien, j'étais chargé de l'encadrement des équipes. Notre mission, c'était d'utiliser les salariés au maximum. La direction considère le personnel comme des moins que rien, c'est ça le plus dur. Parce que moi, le projet Vélib', j'y croyais et je continue d'y croire.»

(Source : Libération)

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Mis à jour ( Lundi, 16 Juin 2008 18:40 )  

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