Réseaux Sociaux : Après le Grand Flicage, la Grande Censure !

Dimanche, 14 Février 2021 20:10
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Plus les années passent, plus l’étau se ressert. Jusqu’à nous étrangler !

altIl y a quelques semaines, Donald Trump, encore Président de la première puissance économique (et militaire) du monde, se faisait virer de Twitter comme un malpropre (qu’il est peut-être mais ce n’est pas le sujet ici).

La bien-pensante Angela Merkel et l’insoumis Jean-Luc Mélenchon s’en émurent.

Eh oui, on peut être un opposant résolu à Trump, détester tout ce qu’il représente, et estimer qu’il a le droit de s’exprimer librement tant que ses interventions ne sont pas des appels au meurtre, à la guerre, au lynchage de tel ou tel individu.

D’autant que la curée des «réseaux sociaux» frappe aussi des centaines d'autres comptes. Notamment ceux qui se targuent d'incarner la «dissidence», que certains qualifient «complosphère» ou «fachosphère» selon. Mais pas que…

En cette période pandémique, sont aussi visés les contestataires de la doxa sanitaire. Ainsi Youtube supprime les vidéos et parfois les chaînes de celles et ceux qui s’opposent à la stratégie vaccinale, ces gens qui osent braver les diktats de Big Pharma, évoquent la possible dangerosité des vaccins et contestent leur injection à toute la population, enfants compris.

Ces interventions sont censurées, notamment celles de Louis Fouché, chef de file du collectif Ré-Info Covid. J'en ai fait l'expérience (et les frais) dernièrement, quand j’ai reposté une vidéo de ce médecin réanimateur de Marseille sur mon compte Youtube.

Non seulement elle a été supprimée sans autre forme de procès, mais la plateforme m’a infligé un avertissement pour avoir osé transgresser les ordres de la Kommandantur. Mon compte a été bloqué pendant une semaine. Je ne pouvais plus poster de vidéo ou de commentaire. Au bout de trois avertissements, YouTube menace de supprimer définitivement ma chaîne qui compte 11.400 abonnés.

Sur le papier, il est possible de faire appel de la sanction. Mais celui-ci est toujours rejeté sans explication, au prétexte que «vous n'avez pas respecté le règlement de la communauté YouTube». Pourtant, la vidéo incriminée n’était qu’un sketch dans lequel le Docteur Louis Fouché répondait aux questionnements d’un patient fictif sur l’utilité du vaccin.

[Les personnes intéressées peuvent la consulter sur Odysee, la plateforme où se réfugient à présent les exclus de Youtube, Facebook et compagnie. Cliquez ici].

Le documentaire Hold-Up, qui a fait couler beaucoup d’encre en novembre dernier, a connu pareille mésaventure : Supprimé de tous les réseaux sociaux mainstream (YouTube, Facebook, Instagram, Vimeo…) quelques heures après sa sortie. Lui aussi a trouvé refuge sur Odysee avec le succès qu'on sait. Selon Libération et Le Monde (très critiques vis-à-vis de cet abominable documentaire «complotiste»), il aurait été visionné par 6 ou 7 millions de personnes. Du jamais vu pour un doc de plus de deux heures.

La censure du sketch de Louis Fouché et du documentaire Hold-Up apporte la preuve que toute approche dissidente de l'actualité sanitaire est immédiatement caviardée. Elle confirme ce que j’avais déjà déploré en septembre, quand YouTube a supprimé ma vidéo intitulée «Les Tontons Flingueurs du Covid-19», au prétexte qu'elle promouvait des «pratiques trompeuses et escroqueries» (totalement imaginaires). Plus de 360.000 personnes avaient cependant eu le temps de la visionner avant suppression.

Cette vidéo - qui a depuis été mise en ligne sur Odysee - reprenait des extraits d’interviews de professionnels de la santé reconnus : les Professeurs Perronne, Raoult, Toussaint, Toubiana…, ces fameux Tontons Flingueurs du Covid. Ce qui irrita plus que tout la Kommandantur fut probablement une déclaration du Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de Médecine et co-découvreur du VIH-SIDA, qui considère que le SARS-CoV-2 est un virus synthétisé par l'homme. Résultat : Vidéo effacée !

Pour information, l'équipe de Hold-Up revient sur cette thèse que semble confirmer un nombre croissant de scientifiques à mesure que passent les mois. Un extrait ici.

Cette chasse aux sorcières qui s’accompagne d’une censure sans appel sur les réseaux sociaux, frappe aussi la «dissidence», les représentants d’une résistance politique et intellectuelle à la bien-pensance.

Tout a commencé avec l’avant-gardiste Dieudonné, toujours dans les bons coups… de balai. Viré de la télévision, de la radio, du cinéma, expulsé de son théâtre de la Main d’Or, des Zéniths de France et de Navarre (qu’il était un des rares humoristes à remplir), des salles de spectacles à Paris et en Province, il a été dégagé de YouTube, Facebook et Twitter en 2020.

Un tas de personnalités «controversées», «mal pensantes», ont connu le même traitement dans les mois qui suivirent : le sulfureux Alain Soral, TV Libertés (qui a été cependant réintégrée sur YouTube) et une multitude d’activistes tels que les identitaires Daniel Conversano et Boris Le Lay, l'hebdomadaire Rivarol, Jim le Réveilleur (ou Jim le Veilleur), les Cercles nationalistes français de Philippe Ploncard-d’Assac, le Réveil des Moutons…

Radio Athéna d'Henry de Lesquens, le Cercle Aristote de Pierre-Yves Rougeyron, Riposte Laïque de Pierre Cassen pourraient aussi être un jour dans le collimateur s'ils continuent à aborder les sujets qui fâchent.

Des dizaines d’autres sont parfois sur la sellette comme Laurent Obertone, Thierry Meyssan, Pierre Jovanovic, Youssef Hindi, Laurent Guyenot, Pierre Hillard… Si leurs interventions, interviews et conférences ne sont pas systématiquement bannies, les plus polémiques le sont.

Beaucoup se satisferont de cet élagage de la «complosphère» ou de la «fachosphère» comme ils disent. Ces têtes coupées ne peuvent - enfin ! - plus s’exprimer sur les réseaux mainstream. Et quand elles trouvent refuge sur Odysee, elles perdent 70 à 80% de leur audience, puisque leurs réalisations ne sont pas référencées (ou mal) par Google. Il est aujourd’hui compliqué de les trouver dans la jungle de la Toile.

Mais que ceux qui se félicitent de l’expulsion d'un Dieudonné ne se réjouissent pas trop vite quand même. Ils pourraient être à terme concernés par cette censure, comme nous l’avons démontré en introduction avec le traitement réservé aux voix dissidentes de la crise sanitaire.

La révolte des Gilets Jaunes a, elle aussi, donné lieu à de sérieux coups de ciseaux. Tout comme la mobilisation contre la réforme des retraites. En fait, toute expression contestataire peut, du jour au lendemain, tombée sous le coup d’une implacable censure de la part des réseaux sociaux qui sont, rappelons-le, aux mains de multi-milliardaires proches du pouvoir… qu’ils détiennent… Tel est l’enseignement que nous tirons de ces douze derniers mois.

Jack Dorsey, patron de Twitter, est plus puissant que le Président des États-Unis lui-même. Il lui coupe le sifflet du jour au lendemain et prive 84 millions de personnes des tweets de monsieur Trump. De leur côté, YouTube et Facebook soutiennent ouvertement la stratégie vaccinale des multinationales pharmaceutiques dans la lutte contre la Covid-19. Cette orientation partisane s’explique par le fait que les patrons de Big Tech (les géants du numérique) ont investi des milliards de dollars dans Big Pharma (les géants de la pharmacie), à l’instar de Bill Gates, patron de Microsoft. Les enjeux sont considérables !

Dans une vidéo publiée par France-Soir il y a peu, le professeur Raoult explique que la spéculation boursière autour du laboratoire Gilead (qui produit le Remdésivir, un médicament finalement jugé inefficace et dangereux par l'OMS), aurait porté sur 100 milliards de dollars depuis l’entame de la pandémie, par le jeu de l’achat et de la vente d’actions. Ainsi, au gré des publications scientifiques, des «petits malins» auraient réalisé de juteuses opérations. En revendant leurs actions Gilead lorsqu'elles étaient au plus haut, quand des chercheurs annonçaient que le Remdésivir était le médicament miracle contre le SARS-CoV-2. Puis, en les rachetant quand elles étaient au plus bas (après qu’une autre étude mette en doute son efficacité). Avant de les revendre à bon prix à la suite de nouvelles publications favorables au Remdésivir. Et ainsi de suite pendant des mois.

On comprend mieux pourquoi les Tycoons de la Silicon Valley (les patrons des GAFAM) ont misé sur le Remdésivir de Gilead et pas sur l’hydroxychloroquine du Professeur Raoult à 12 euros le traitement.

Le Grand Ménage ou la Grande Censure des réseaux sociaux est sans limite à mesure que notre société se communautarise, se disloque en communautés chaque mois plus nombreuses. Chacune y allant de ses revendications et pleurnicheries victimaires.

J’en ai moi-même fait les frais il y a quelques années quand un collectif «trans», dont je tairai le nom, a déposé plainte contre moi pour «incitation à la haine» à l’égard des personnes transgenres. Cette accusation est l’arme absolue de la bien-pensance pour faire taire les «grandes gueules» (dont je suis). Cette dictature soft s’exerce dès lors que vous publiez un article ou un commentaire un peu piquant.

Je dois vous avouer cependant que les bras m’en sont tombés le jour où j’ai été convoqué au commissariat de police pour m’expliquer sur cette histoire insignifiante. J'ai eu à me justifier pendant plus d'une heure de la teneur d'un commentaire de deux lignes déposé sur un forum d’Actuchomage, consulté par dix ou vingt personnes, où je remettais à sa place un ou une hystérique qui accusait de «transphobie» le directeur et les salariés d’une agence Pôle Emploi. Il va sans dire qu’après mon audition, l’affaire fut classée sans suite par le Procureur de la République.

Elle est cependant révélatrice de cette chape de plomb qui, peu à peu, bâillonne toute liberté de penser par soi-même et de partager son opinion en des termes courtois… mais fermes. Dès lors qu’on exprime un avis tranché sur un sujet forcément polémique (je pense à l’immigration, à l’identité nationale, aux croyances religieuses, à l’influence des lobbies communautaires, à l’Histoire comme nous le verrons sous peu…), il faut prendre ses précautions sous peine de se retrouver devant les tribunaux. Un exemple suffit à illustrer cette dérive préoccupante.

Dernièrement, Éric Zemmour était relaxé dans une affaire où il était poursuivi pour «contestation de crime contre l’Humanité». Rien que ça ! Son tort : Avoir soutenu à plusieurs reprises que le Maréchal Pétain, par sa collaboration avec l’ennemi, avait sauvé la grande majorité des juifs français d’une probable extermination pendant la Seconde Guerre mondiale. Les juifs français n’ont, fort heureusement, pas subi le sort de leurs coreligionnaires hollandais, polonais ou ukrainiens dont peu ont réchappé aux déportations et aux exécutions.

Eh bien, près de 80 ans après les faits, des associations juives ont traîné Éric Zemmour, lui-même juif, en justice pour «contestation de crime contre l’humanité». Comme si ce journaliste niait les persécutions qui ont frappé sa propre communauté. Absurde !

Une situation d’autant plus schizophrénique qu’Éric Zemmour a évoqué publiquement cette analyse il y a huit ou dix ans lors d’une conférence tenue dans la grande synagogue de Neuilly-sur-Seine, devant des centaines d’invités, en présence du grand rabbin de France. À l’époque, personne n’y trouva à redire. L’intervention de Zemmour fut chaleureusement applaudie par l'assemblée.

Il est aujourd’hui très difficile (impossible ?) de retrouver cette séquence filmée et mise en ligne sur Youtube par un participant. La censure, la sentence du Web, s’est exercée avant même que Justice soit rendue. D’ailleurs, est-elle habilitée à se prononcer sur un fait historique qui, aujourd’hui encore, est ardemment débattu entre spécialistes ? Et que dire de Youtube qui supprime des vidéos sous prétexte de «n’avoir pas respecté le règlement de la communauté» avant même que la Justice et l’Histoire ne se prononcent ? Quelle est la légitimité des réseaux sociaux et plateformes vidéo pour trancher en faveur de tel ou tel camp ? Sur la question des vaccins par exemple. Qui peut soutenir que ceux qu’on injecte à la population n’auront aucune incidence préjudiciable dans 10 ou 15 ans ? Personne ! Nous n’avons pas le recul nécessaire pour nous en assurer.

L’Histoire nous confirme, au contraire, que la voix des «lanceurs d’alerte» a souvent été muselée alors que leurs arguments étaient parfaitement fondés.

Aujourd’hui, les esprits libres subissent une censure insupportable et inédite. Tout a basculé il y a deux ans quand Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, alors que la vague Gilets Jaunes grossissait dans la rue et plus encore sur la Toile. Je suis convaincu que les géants du numérique, les GAFAM, ont négocié avec la France «un pacte de bons procédés» ou de «non agression». Les multinationales ont été exemptées de tout ou partie des milliards d’impôts qu'elles devaient ici, en échange de quoi elles ont réduit la visibilité et le partage des informations qui indisposent le pouvoir.

Ainsi, depuis deux ans, un observateur attentif constatera que les mouvements de contestation (Gilets Jaunes, mobilisation contre la réforme des retraites, dénonciation des restrictions sanitaires et des atteintes aux libertés individuelles et collectives, opposition aux stratégies vaccinales…) sont étouffés. À tout le moins, les réseaux sociaux limitent leur visibilité, jusqu’à supprimer purement et simplement les contenus et les comptes des opposants les plus farouches.

On constatera aussi que tout sujet sensible est aujourd’hui sévèrement encadré par des dispositions législatives, des lois de plus en plus attentatoires à notre liberté de penser et de nous exprimer, même en des termes respectueux. Je pense l’avoir démontré plus haut par la censure des publications de l’aimable Docteur Louis Fouché ou par la suppression pure et simple de vidéos qui ne provoquaient pourtant aucun trouble à l’ordre public. Juste des débats animés.

Cette censure touche évidemment, comme nous l’avons vu, toute une frange d’opposants, sous prétexte qu’ils seraient mal-pensants et développeraient des thèses «complotistes». Mais par combien de personnes ces pestiférés du Web étaient-ils vus et suivis avant leur éviction ? Quelques dizaines de milliers pour les plus populaires comme Dieudonné ! Par quelques milliers pour les autres ! C’est dérisoire quand on compare ces audiences à celles des journaux télévisés par exemple qui drainent 7 ou 8 millions de téléspectateurs chaque soir.

Le pouvoir d'attraction des opposants de la «complosphère» ou de la «fachosphère» est marginal pour qui s’intéresse au sujet comme je le fais depuis 10 ans. Dans le registre sanitaire, l’influence d’un personnage comme Didier Raoult est, elle aussi, à relativiser. Ses vidéos YouTube comptabilisent au mieux 500.000 ou 700.000 VUES au bout de deux ou trois semaines de mise en ligne. Ces audiences, flatteuses en apparence, sont sans commune mesure avec celles des débats du petit écran qui réunissent des millions de téléspectateurs.

Mais même marginale, la «dissidence» sur Internet contrarie toujours l'oligarchie politico-économico-financière qui renforce sa main-mise sur l’opinion… en tous domaines.

Les femmes et les hommes libres ne doivent pas s’en satisfaire même quand cette censure s’exerce sur des leaders d’opinion dont ils ne partagent pas les vues. On ne peut pas se réjouir de l’exclusion de Donald Trump de Twitter, pas plus que de celle des mal-pensants de tout poil de Facebook, Youtube et consorts, au risque de voir un jour cette censure se retourner contre soi ou ceux que l’on suit.

Yves Barraud

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Mis à jour ( Mardi, 01 Novembre 2022 11:21 )