Chômage : les «droits et devoirs» du gouvernement

Mercredi, 01 Octobre 2008 04:41
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Pour leur imposer davantage de «devoirs», le gouvernement a promis aux demandeurs d'emploi de leur offrir, en contrepartie, un meilleur service et un meilleur accompagnement. Or, sur ces points, le compte n'y est pas.

D'abord, on le sait, le projet de loi de Finances 2009 signe la rigueur : il diminue encore le budget du ministère du Travail alloué à l'emploi et à la lutte contre le chômage (- 5,2% l'année prochaine, puis - 9,1% en 2010). Mission qui inclut, notamment, l'accompagnement et la formation des chômeurs.

Quant au budget de la fusion ANPE-Assedic (qu'il a commanditée), «il est alimenté à hauteur de près de 3 milliards d'euros par l'Unedic, 1 milliard par l'ANPE et, quand on regarde l'Etat, l'effort est substantiel : il y a une dotation… de 50 millions d'euros», a ironisé le président de la CFE-CGC Bernard van Craeynest à l'issue de la «réunion de crise» d'hier, rappelant qu’«il faut aussi avoir les moyens de ses ambitions».

Toujours plus de «devoirs» contre un tel désengagement financier ? Voilà qui n'est pas très équilibré, pour ne pas dire franchement inéquitable.

Si la «crise» a bon dos pour justifier la réduction drastique des budgets bien que le chômage remonte dangereusement, alors il serait honnête et juste de réduire tout aussi drastiquement les exigences requises à l'égard des chômeurs, qui font déjà les frais de la dégradation économique.

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Mis à jour ( Mercredi, 01 Octobre 2008 04:41 )