Minima sociaux en baisse, API en hausse

Vendredi, 04 Janvier 2008 12:42
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Selon une étude de la DREES publiée hier, pour la première fois depuis trois ans, le nombre d'allocataires de minima sociaux a (timidement) diminué en 2006. Par contre, elle relève une forte hausse des parents isolés.

La DREES (ministères du Travail, de la Santé et de la Fonction publique) rappelle que le nombre d'allocataires de minima sociaux a progressé jusqu'en 1999 avant de reculer de 2000 à 2002, suite à "plusieurs années de conjoncture économique favorable"... Puis la hausse a repris : + 1,6% en 2003, + 3,4% en 2004 et + 2,9% en 2005. A fin 2006, 3,5 millions de personnes percevaient l'un des dix minima sociaux actuellement existants, ce qui représente une décrue de 0,3%.

Dans le détail, le contingent des RMIstes a diminué de 0,8% et celui des "bénéficiaires" de l'ASS de 2,1%. La DREES explique ce recul par la mensongère "amélioration du marché du travail" jumelée aux "dispositifs d'intéressement à la reprise d'activité" : en fait, l'acceptation massive des misérables emplois aidés réservés aux chômeurs de longue durée, qu'elle soit volontaire ou bien soumise à un chantage aux allocations, puisque 358.000 contrats ont été signés en 2006.

Mais les "bénéficiaires" de l'API (personnes seules avec enfants, dont 99% de femmes) ont progressé de 5,5%. Une hausse que la DREES explique par l'augmentation du nombre de familles monoparentales et leur précarisation. Etre seul(e) à élever ses enfants est pénalisant, que ce soit en matière d'emploi dans un marché de plus en plus dérèglementé - horaires, bas salaires… - où la discrimination sévit et les faire garder reste un problème majeur, ou que ce soit en matière de logement, puisque le prix du loyer pèse encore plus lourdement dans le budget général.

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Mis à jour ( Vendredi, 04 Janvier 2008 12:42 )