La SNCF a lancé mardi lors d'un forum à Paris en présence de 200 jeunes une opération de recrutement dans les quartiers urbains sensibles, en particulier des diplômés issus de la diversité.

Anne-Marie Idrac, la présidente de la SNCF, a précisé qu'environ 13% des recrutements de l'entreprise publique seraient désormais effectués dans les quartiers populaires, mais sans fixer de quotas.

En un an et demi, l'entreprise publique a recruté plus d'un millier de collaborateurs dans les banlieues, contre 500 auparavant. "Pour moi, c'est la limite basse de ce que nous devons faire", a déclaré Anne-Marie Idrac à la presse.

Outre le lancement de l'opération mardi au siège de l'entreprise à Paris, la SNCF a prévu trois rendez-vous - mercredi à Lille, jeudi à Villeurbanne, et vendredi à la Plaine Saint-Denis - pour mieux faire connaître sa démarche. A chaque fois, des centaines de jeunes ont la possibilité d'avoir dans la journée un entretien individuel leur permettant le cas échéant d'entrer dans le circuit normal de recrutement de la SNCF. Les embauches s'effectuent du niveau CAP jusqu'à bac + 5 pour la SNCF et plusieurs de ses filiales. Les candidats potentiels sont souvent repérés par des Missions locales ou des associations d'insertion.

"C'est une démarche d'entreprise mobilisée, du sommet à la base, pour la diversité et l'égalité des chances", a expliqué Karim Zéribi, conseiller de la présidente de la SNCF. "Aujourd'hui, ce n'est pas d'assistanat, de contrats au rabais dont on a besoin, c'est d'un véritable travail. Il s'agit d'une reconnaissance du mérite et d'un parcours, c'est une démarche très républicaine", a-t-il ajouté.

Karim Zéribi a estimé qu'il fallait passer "de la culture du fatalisme à la culture du possible. Ces jeunes ne doivent pas désespérer", a-t-il dit.

(Source : L'Express)