Les 50 patrons français les mieux payés ont touché en moyenne 316 Smic en 2006

Mercredi, 24 Octobre 2007 12:35
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Pour eux, pas de problème de pouvoir d'achat. Salaires élevés, stock-options, dividendes, retraites "chapeaux", le magazine Capital dresse l'inventaire des rémunérations des grands patrons français.

Voici encore une étude qui va faire jaser ! Les revenus des patrons français ont encore progressé en 2006 avec, pour les cinquante mieux payés de France, un revenu moyen de 3,8 millions d'euros sur l'année soit l'équivalent de 316 années de Smic, indique le mensuel économique Capital de ce jeudi. Ce classement prend en compte les salaires, les avantages en nature et les plus-values réalisées sur des stock-options.

"En comparaison de la hausse du pouvoir d'achat des ménages (2,3%), ils [les dirigeants de grand groupes français] se sont accordés l'an dernier des augmentations de Père Noël, jusqu'à 25% pour les mieux lotis", souligne Capital dans son palmarès des plus hautes rémunérations. Cette "envolée va de pair avec une explosion des résultats des entreprises", avec notamment des bénéfices de près 100 milliards d'euros et des cours de Bourse en hausse de 17% pour les sociétés du CAC 40, mais cela "n'explique pas tout", selon le mensuel économique.

L'ex-patron de Renault, Louis Schweitzer, arrive en tête des revenus encaissés en 2006 avec 11,9 millions d'euros, notamment grâce à une "belle plus-value de stock-options". Il est suivi de Daniel Bouton (Société Générale - 10,8 millions d'euros) et Bernard Charlès (Dassault Systèmes - 10,3 millions d'euros). Noël Forgeard, ancien co-président d'EADS, visé par l'enquête sur des délits d'initiés a, lui, empoché 3,8 millions d'euros en 2006 tandis qu'Arnaud Lagardère, patron du groupe éponyme principal actionnaire privé français d'EADS, a reçu 3,3 millions d'euros. En queue de peloton, Alain Dinin, PDG de Nexity, a reçu 1,7 million d'euros.

Les stock-options font aussi la fortune des PDG retraités, souligne Capital. L'ancien PDG du cimentier Lafarge, Bertrand Collomb, a ainsi touché 8 millions d'euros en cédant les siennes, selon le magazine.

Mais pour les dirigeants qui sont également actionnaires de leur entreprise, le salaire ne représente qu'une "broutille", écrit Capital, puisque l'essentiel de leurs revenus provient des dividendes. Le patron de LVMH, Bernard Arnault, est le plus gâté avec 326 millions d'euros de dividendes versés en 2007 au titre de 2006. L'homme le plus riche de France peut du coup se contenter d'un "salaire de misère", écrit le magazine. Avec 3,9 millions d'euros, il arrive à la treizième place des dirigeants d'entreprises les mieux payés en France. Selon les estimations du journal, les soixante patrons actionnaires les mieux lotis ont empoché, au titre de l'exercice 2006, 30 millions d'euros de dividendes en moyenne.

Les patrons qui partent à la retraite ne sont pas en reste. Grâce aux retraites "chapeaux" qui offrent aux PDG un pourcentage de leur salaire par année d'ancienneté, Bertrand Collomb touchera 60% de sa dernière fiche de paie, soit 1 million d'euros par an jusqu'à la fin de ses jours, écrit Capital. Numéro un des "retraités" les mieux dotés, Lindsay Owen Jones a reçu 3,1 millions d'euros d'indemnités en 2006 au titre de ses trente-sept ans de carrière chez L'Oréal.

(Source : La Tribune)

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Mis à jour ( Mercredi, 24 Octobre 2007 12:35 )