Le Fonds d'Action et de Soutien pour l'Intégration et la Lutte contre les Discriminations sera en grève mercredi 11 janvier, afin de dénoncer le projet de loi "pour l'égalité des chances" qui va favoriser "la casse" de leur établissement.

Depuis 2001, le FASILD a généré 20.000 emplois et subventionne 11.000 actions et 7.000 associations (dont les recherches de Jean-François AMADIEU à l'Observatoire des Discriminations). Il finance les grandes fédérations anti-racistes, les structures d'accueil des immigrés, de grandes associations communautaires et de petites associations qui ne vivent pratiquement que de ces subventions.

C'est mercredi que le Conseil des ministres examinera le projet de loi sur l'égalité des chances initié par Dominique de Villepin au lendemain des émeutes en banlieue. Son texte prévoit la création d'une "Agence Nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances" issue de la fusion du FASILD, de la DIV (Délégation Interministérielle à la Ville) et de l'ANLCI (Agence nationale de Lutte contre l'Illettrisme). En annonçant sa création, le Premier ministre l'avait présentée comme "un instrument de pilotage unique qui regroupera l'ensemble des financements de la politique de la Ville et de l'intégration".

Les syndicats CFDT et CGT du FASILD considèrent que la création de l'Agence Nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances "programme le démantèlement des missions, de l'organisation administrative et des équipes du FASILD". Ils organisent une conférence de presse en début de semaine et appellent à un rassemblement place de la Bastille de 10 heures à midi ce mercredi 11 janvier.