Dérives antisémites de la presse - Retour aux heures sombres

Lundi, 30 Septembre 2019 15:02
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Depuis plusieurs années, des relents d’antisémitisme refluent des égouts de la presse.

altÇa ne sent vraiment pas bon. On pensait pourtant ne jamais revoir et relire cela.

Les heures les plus sombres de l’Histoire qu’on croyait définitivement enterrées, resurgissent plus nauséabondes encore.

Pas seulement sur les sites complotistes ou conspirationnistes du dark web, mais aussi dans les journaux et magazines mainstream, à la radio et à la télévision.

Il ne se passe pas une année sans que la presse dissidente et grand public se déchaîne contre des personnalités revendiquant leur judéité.

Depuis quelques mois, l’affaire Epstein défraie la chronique aux USA et en Grande-Bretagne. Nettement moins en France, on s’en réjouit, qui a décidé bien tardivement d’ouvrir une enquête sur le réseau pédocriminel du prédateur américain Epstein qui passait de longs séjours dans notre pays.

Cette affaire aux ramifications tentaculaires (sont évoqués les noms de Bill Clinton, du Prince Andrew… et même le Mossad, les services secrets israéliens) surgit comme par hasard au moment où un autre scandale impliquant une personnalité juive de tout premier plan commençait à se dissiper : l’affaire Weinstein (harcèlements sexuels à Hollywood) qui a fait la Une de l’actualité pendant près d’un an.

Chez nous, personne n’a oublié les croquignolesques rebondissements de l’affaire DSK (Dominique Strauss-Kahn), ce «troussage de domestique» au Sofitel de New York, selon la formule désormais fameuse de Jean-François Kahn. On se demande vraiment pourquoi ce simple «dérapage» a pris de telles proportions. Était-ce parce que DSK était le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), promis à un brillant avenir présidentiel en France, ou parce qu’il était juif, comme son épouse la célébrissime Anne Sinclair ?    

On le constate : Il ne se passe pas six mois sans qu’une affaire ne soit évoquée et savamment amplifiée. Et quand l’actualité ne s’y prête pas, les médias se délectent à déterrer de vieilles histoires rances qui concernent des personnalités de confession juive. Comme si seules ces dernières étaient impliquées dans des abus sexuels sur mineurs ou sur majeurs.

Régulièrement, des malintentionnés remuent la boue malodorante (pour rester poli) des scandales passés, comme l’affaire du réalisateur Roman Polanski (abus sexuel sur mineur), les déclarations pédophiles de Daniel Cohn-Bendit (qui affirmait à Apostrophes que «la sexualité d’un gosse est vraiment fantastique. Quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique parce que c’est un jeu érotico-maniaque») ou les graves accusations d’agressions sexuelles que porte Dylan Farrow sur la personne de son père adoptif : Woody Allen.

Ces derniers jours, c’est l’icône Patrick Bruel (de son vrai nom Benguigui) qu’on cherche à salir. Des femmes se plaindraient de comportements «inappropriés». Certes, on savait depuis longtemps que le «chanteur de charme» était très porté sur la chose - ce qui n’est pas interdit - mais de là à le soupçonner d'agressions sexuelles… Certains médias ont semble-t-il franchi le pas.  

Donc oui, nous les accusons de dérives antisémites pour l’acharnement qu’ils manifestent dès que l’occasion se présente. Aux malhonnêtes qui objecteront que beaucoup de médias sont eux-mêmes dirigés par des financiers ou des journalistes juifs, nous rétorquerons : On peut être juif et antisémite, comme Bobby Fisher (Champion du Monde d’échecs en 1972) ou Roger Dommergue (écrivain) qui, l’un comme l’autre, affichaient un antisémitisme carabiné. On vous laisse la responsabilité de trouver leurs écrits et déclarations épouvantables sur Internet. Ou encore, dans un registre plus soft (judéo-critique), Véronique Lévy, la sœur de Bernard-Henri convertie au catholicisme.

Mais les médias sont inexcusables ! Il suffit d’enquêter un petit peu pour découvrir dans toutes les affaires de mœurs évoquées plus haut, que les personnalités juives impliquées sont entourées de nombreux complices qui ne le sont peut-être pas ou probablement pas, comme le Français Jean-Luc Brunel, soupçonné d’avoir joué le rabatteur de chairs fraîches pour le compte du prédateur milliardaire Jeffrey Epstein.

Quoique, en poussant les investigations, les médias révèleraient que Jean-Luc Brunel s'appelle de son vrai nom… Benchamoul.

Décidément ! Antisémitisme quand tu nous tiens…

Le Libre Penseur du Web

PS : Pour illustrer, nous avons retenu cette capture d’écran de Yann Moix se couvrant d’une kippa. Quelques années après ce geste symbolique, resurgissait le lourd passé antisémite de l’écrivain, journaliste et chroniqueur, aujourd'hui ardemment défendu par des personnalités juives de renom comme Bernard-Henri Lévy. De quoi en perdre la foi !


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