Sarkozy : Encore trois ans !

Mercredi, 06 Mai 2009 16:25
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Pour fêter à notre manière les deux ans de présidence de Nicolas Sarkozy, nous ne résistons pas à la tentation de publier quelques extraits de l'article mis en ligne sur Rénovation-démocratique.org le 18 février 2008, il y a plus d'un an, bien avant la crise. Et nous invitons nos Amis à lire le bilan dressé par Le Canard Enchaîné (édition du 6 mai), intitulé : "Sarkozy s'est pris pour une flèche, on n'a vu que le bouclier !", ou encore : "Un bilan VIDE fait".

Ces imbéciles de Français !

N’ayons pas peur des mots. Les Français sont des imbéciles. Pas tous évidemment, mais ceux qui constatent et déplorent aujourd'hui que leur condition de vie se détériore alors qu’ils ont reconduit à la tête du pays la majorité qui les gouverne depuis 6 ans. À quelle autre perspective ces imbéciles aspiraient-ils ?

Il y a un an, alors que la grande bataille électorale s’annonçait, «on» leur présenta un candidat sous les appellations certifiées non conformes : «homme providentiel» et «homme de la rupture» avec le passé. Et cet improbable «sauveur» fut élu à 53%. Quelques semaines plus tard, dans la foulée des slogans qui emportèrent leur suffrage - «tout devient possible» et «travailler plus pour gagner plus» -, ils reconduisirent la majorité UMP qui, depuis 2002, siège à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, ces mêmes Français manifestent leur mécontentement ; ils seraient 64% à ne plus faire confiance au Chef de l’État : 36% d’opinions favorables en février 2008 contre 55% en juin 2007, une dégringolade de 20 points !

Électeurs de Sarkozy, assumez vos responsabilités

Ainsi, neuf mois après l’élection triomphale de Nicolas Sarkozy, les Français découvrent le pot aux roses dans lequel ils se sont plantés en mai dernier. Et aujourd’hui, d’en faire porter le chapeau au «pauvre» Président qu’ils ont élu. Mais que diable, électeurs de Nicolas Sarkozy, assumez vos responsabilités ! Vous aspiriez au changement, mais vous avez voté massivement pour un homme et une majorité qui gouvernent le pays depuis 6 ans maintenant, 6 années marquées par une succession de crispations politiques, économiques et sociales de grande ampleur : augmentation des prix, défaite aux élections régionales, NON au référendum européen, émeutes des banlieues, crise du CPE… À quelle bonne surprise vous attendiez-vous ?

On ne fait pas du neuf avec du vieux

Vous constatez aujourd’hui que «les caisses sont vides», que l’économie et les finances de notre pays se dégradent en matières de croissance, de balance commerciale, de déficit budgétaire, de dette publique… Mais vous avez élu à la tête de l’État un «homme d’expérience», ministre du Budget sous Édouard Balladur et ministre de l’Économie et des Finances sous Jean-Pierre Raffarin, un homme dont les actions improductives et contreproductives ont conduit au bilan suivant : accroissement de la dette publique et du chômage, augmentation des prix à la consommation, délocalisations et désindustrialisation massives… (…)

La France d’en haut vous salue bien !

Et aujourd’hui, vous Français électeurs de Nicolas Sarkozy, vous ronchonnez parce que votre situation ne s’améliore pas, alors que vous avez remis tous les leviers du pouvoir entre les mains de celles et ceux qui ont placé la France en «cessation de paiement». Enfin, une partie de la France seulement est dans la dèche, celle des Français moyens et des Français qui «en chient», car les plus aisés vous saluent bien et vous remercient pour l’enthousiasme débordant que vous avez mis, en mai et juin 2007, à reconduire une majorité qui, depuis des années, mène une politique qui privilégie les privilégiés. Oui, dans la France Sarkozy/UMP, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Il y a ceux qui s’enlisent dans les difficultés de la vie quotidienne et ceux qui se gavent. (…)

Pour paraphraser notre camarade de lutte, Frédéric Bonnaud, éditorialiste sur Europe1 : «Le Président de la République (et sa majorité) font très bien leur travail. Vous savez, faire des cadeaux fiscaux aux riches, c’est très simple. Augmenter le pouvoir d’achat des autres, c’est beaucoup plus difficile

En votant pour Nicolas Sarkozy et pour l’UMP en mai et juin 2007, ces imbéciles de Français ont choisi leur camp : Celui des privilégiés. Ils n’ont oublié qu’une chose : EN FAIRE PARTIE !

Yves Barraud

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Mis à jour ( Mercredi, 06 Mai 2009 16:25 )