Xavier Darcos, le jaune

Dimanche, 04 Mai 2008 17:31
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A l'occasion de la grève des enseignants prévue le 15 mai, le ministre de l'Education nationale entend relancer le dispositif du «service minimum d'accueil» dans les écoles maternelles et élémentaires, et appelle les élus locaux à soutenir sa mise en place.

Des agents municipaux, mis à contribution pour garder les enfants à la place du personnel qualifié, percevront une carotte de 90 € pour 1 à 15 élèves accueillis et 90 € supplémentaires par tranche de 15 élèves en plus, grâce aux retenues sur les salaires des grévistes. Dans le principe, cela équivaut à payer des intérimaires pour remplacer des salariés en grève : une démarche contraire au droit du travail. Les syndicats du primaire (SNUipp, SE-Unsa, Sgen-CFDT) et la FCPE, première fédération de parents d'élèves, dénoncent «une tentative de remise en cause de l'exercice du droit de grève» et «une provocation» en l'absence totale de dialogue social.

A Paris, la mairie socialiste a refusé d'organiser ce service minimum, estimant que cela reviendrait à casser le mouvement. «Le gouvernement a allumé tous les incendies dans l'éducation nationale, on n'est pas là pour faire les pompiers. Il n'y a pas de raison que des fonctionnaires municipaux brisent un mouvement de grève de fonctionnaires nationaux», a déclaré Pascal Cherki, adjoint de Bertrand Delanoë en charge de la vie scolaire. Ironisant sur le fait que «le rôle d'un bon ministre, c'est d'éviter la grève», Jack Lang a qualifié cette opération de «camouflage» des échecs du ministre, et de tentative d'opposer grévistes et parents.

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Mis à jour ( Dimanche, 04 Mai 2008 17:31 )