Insolite : un patron lègue une partie de sa fortune à ses salariés

Lundi, 08 Septembre 2008 03:38
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Patron "à l'ancienne", André Faller, créateur de la marque de lingerie Lou et du pantalon extensible Karting, décédé en juillet à l'âge 96 ans, a légué une partie de sa fortune à environ 300 de ses salariés, qui devraient toucher plusieurs milliers d'euros chacun.

"M. Faller avait demandé une liste des salariés au service du personnel en 1993, quand il avait 81 ans", raconte Jean-Claude Lemoine, dirigeant de la marque de prêt-à-porter Karting basée à Echirolles, près de Grenoble. "Il avait dit qu'il ferait quelque chose pour eux, mais tout le monde avait oublié, et ça a été une sacrée surprise", ajoute celui qui a racheté la société en 2003.

Samedi dernier, une ancienne employée a reçu une lettre portant le logo de la Fondation de France. Dans le Dauphiné Libéré, elle raconte qu'André Faller et sa femme Lucienne, décédée en 2004, étaient "des gens merveilleux, profondément humains et très proches de leurs employés". "Quand des ouvrières avaient des problèmes familiaux ou financiers, Mme Faller était toujours là pour les aider, les écouter", se souvient cette "ancienne" de Lou et Karting. Pour elle, cette lettre n'était donc pas vraiment une surprise.

André et Lucienne Faller, qui s'étaient rencontrés dans l'Orient-Express avant de se lancer dans le textile dans la région grenobloise, n'avaient pas eu d'enfant. "Ils n'avaient pas de successeurs, ils ont confié leur fortune à la Fondation de France, qui a exécuté leurs volontés", a indiqué Jean-Claude Lemoine. Selon lui, une autre partie de l'héritage de ce couple "proche de Brigitte Bardot", qui fut l'une des plus célèbres ambassadrices de la marque Karting dans les années 1970, a probablement été léguée à la cause animale.

"Il y a eu une drôle d'ambiance pendant quelques jours : les salariés de l'époque n'ont pas tous hérité, et parmi ceux qui ont hérité, certains ont touché plus que d'autres, selon des critères propres à M. Faller", raconte le dirigeant de la marque de pantalon. Celui-ci ajoute qu'il a craint à un moment donné que des salariés héritiers, dont une quarantaine travaillerait toujours, "arrivent au bureau en short et en tong", comme dans la publicité du Loto, "et ne finissent par démissionner". "Le notaire m'a rassuré : certains salariés ont reçu des sommes conséquentes, mais pas suffisamment pour arrêter de travailler. Ils seront obligés de revenir lundi !" a-t-il lancé.

(Source : TF1.fr)

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Mis à jour ( Lundi, 08 Septembre 2008 03:38 )