Pour 2008, la SNCF annonce qu'elle va encore supprimer 1.500 postes dans sa branche fret. «Les suppressions d'emplois ne se traduiront par aucun licenciement», assure la direction.

Au total, ce secteur emploie 20.000 salariés et aurait perdu quelque 900 millions d'euros en 2006. En perte de vitesse, le fret ferroviaire est pourtant une alternative sérieuse à un trafic routier toujours plus polluant (les camions représentent près de 7% des émissions de CO² produites par les transports) et, de surcroît, dangereux. Cela fait des années que la SNCF abandonne son ferroutage en fermant des gares (dont 260 en novembre dernier…), ce qui a eu pour conséquence un million et demi de camions supplémentaires par an sur les routes depuis 2004.

Au lieu de rebooster cette activité d'avenir, la SNCF continue de l'enterrer. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a jugé «scandaleux» d'aller vers «un plan de suppressions d'emplois» dans le transport ferroviaire de marchandises, soulignant l’«incohérence» d'une telle mesure avec les orientations prises lors du Grenelle de l'environnement.