Pourquoi l'INSEE a changé de directeur

Vendredi, 26 Octobre 2007 12:35
Imprimer
Sarkozy reprend l'INSEE en main. Selon Bercy, le nouveau DG aura pour mission de «moderniser, dépoussiérer et rénover» l'Institut, qui emploie 6.000 agents et dispose de 450 millions d'euros de budget.

Christine Lagarde n'a même pas reçu Jean-Michel Charpin pour lui signifier son limogeage. C'est la première fois dans l'histoire de l'Institut qu'un directeur général est «liquidé» avant la fin de son mandat de cinq ans. Ce dernier s'achevait au début de 2008, mais Nicolas Sarkozy n'a pas voulu attendre. Charpin, un homme réputé de gauche, a fait les frais de la récente polémique sur les chiffres du chômage, celle de l'inflation et du pouvoir d'achat (Sarkozy était alors ministre de l'Economie) mais aussi d'un différend qui opposa, il y a quelques années à propos des méthodes de recensement, le maire de Neuilly à l'institut de la statistique.

A l'INSEE, on craint que la nomination d'un non-statisticien - Jean-Philippe Cotis, Essec et énarque, économiste en chef de l'OCDE, est le premier DG depuis trente ans qui n'ait pas fait Polytechnique - ne soit de mauvais augure, «car il n'aura pas la culture de l'indépendance de la statistique». Cette crainte est renforcée par le fait que le Code de bonnes pratiques de la statistique européenne, édicté par Eurostat et qui pose cette indépendance pour premier principe, n'est toujours pas inscrit dans le droit français.

(Source : L'Express)

Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Vendredi, 24 Février 2012 11:40 )