Parallèlement à une étude sur la discrimination au logement, le premier rapport annuel de la HALDE ayant mis en évidence que 40% des réclamations à propos des discriminations concernaient l'emploi, la Haute autorité a procédé à un testing sur la discrimination à l'embauche.

Pour ce faire, ont été ciblées 20 offres d'emploi publiées sur les sites internet de trois grandes entreprises : la BNP, la Sodexho et LVMH. Mené sur 1.080 CV parfaitement "calibrés", le testing portait sur d'éventuelles discriminations liées à cinq critères : sexe, origine, âge, handicap, et apparence physique.

Après avoir souligné que le taux de non-réponse aux candidatures est "important, indépendamment de toute pratique discriminatoire" - 10% de réponses en général mais seulement 3% pour la BNP -, Louis Schweitzer a assuré que cette étude n'avait "pas mis en lumière de discrimination significative", attribuant ces résultats à "un effet radar" de ces testings auprès des grandes entreprises...
Ainsi, les candidats de référence (homme, 28 ans environ, avec un nom évoquant une origine métropolitaine) et les candidatures féminines ont obtenu le plus de réponses positives. Et si les candidats handicapés ont aussi obtenu un "bon" résultat, a-t-il ajouté, "cela est à évaluer au regard des obligations législatives" - quotas réservés aux handicapés - qui semblent se traduire par un meilleur accueil.

A ces extrapolations évasives nous préférons les travaux de Jean-François AMADIEU (Observatoire des discriminations) réalisés en 2004, mais certainement plus proches de la réalité actuelle.