Comment lutter contre l'embourgeoisement de Paris ?

Mardi, 01 Février 2005 16:28
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À quoi ressemblera le Paris de demain ? Y aura-t-il plus de jardins, de logements sociaux, d’activités économiques diversifiées, notamment dans les arrondissements qui en manquent cruellement ? Pourra-t-on encore y garer sa voiture ou trouver une place pour poser son vélo ? Toutes ces questions devraient être désormais traitées et solutionnées dans le projet de plan local d’urbanisme (PLU), présenté depuis hier et jusqu’à ce soir au Conseil de Paris (mardi 1er février), qui, avant son application effective et son vote final l’année prochaine, sera suivi pendant un an d’une enquête publique. À la fois document stratégique, comportant un schéma directeur à l’horizon des dix ou vingt ans, mais aussi document réglementaire encadrant les constructions et les démolitions à venir, le PLU définit en fait un «projet de ville», visant à rééquilibrer la sociologie parisienne et la localisation des activités économiques. Est-ce la raison pour laquelle le maire de Paris Bertrand Delanoë a estimé que le PLU, «sujet des plus décisifs de la mandature», était «plus difficile à voter que le budget» ? (…)

Lors du colloque rassemblant architectes, urbanistes, sociologues et élus, organisé mardi dernier place du Colonel-Fabien sur le PLU, à l’initiative du groupe communiste (la seule rencontre sur la question organisée par un groupe politique parisien), les sociologues Michel Pinçon et Monique Eleb sont largement revenus sur «l’embourgeoisement de la capitale», cette dernière insistant sur le fait qu’il fallait trouver les solutions pour «renverser la vapeur». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : «Il y a cinquante ans, Paris comptait 65% de populations modestes et 35% de classes supérieures. En 1999, ces pourcentages étaient inversés», résumait Monique Eleb.
Pour «renverser la vapeur», le PLU se dote de dispositions nouvelles, notamment concernant le logement social. La majorité municipale, qui a plus que triplé la production de logements à loyers modérés par rapport à l’ère Tiberi (les objectifs de 3.500 logements sont d’ores et déjà dépassés pour 2004 et passent désormais à 4.000 sous l’impulsion des élus communistes qui en demandaient 5.000), a mis en place une règle originale qui consiste dans certaines zones cibles «à imposer dans tous les projets supérieurs à 1 000 m2, soumis à permis de construire et comportant des projets d’habitation, de consacrer 25% de la surface construite à du logement social». Là encore, le groupe communiste aurait souhaité augmenter cette proportion en diminuant à 800 m2 la surface limite. (…)

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